Citation :C'est exactement ce que pourrait être (aurait pu être ?) un Warmachine si une fange de la communauté ne vendait pas le jeu uniquement sous le regard de la compét'.
J'ai été vraiment surpris par le fluff de l'univers de Warmahorde... je pense sans trop prendre de risque qu'il arrive juste derrière les univers GW en terme de quantité (pour moi il est un peu en retrait niveau qualitatif, avec des thèmes moins subtil que pour les univers GW).
dommage que les fig, pas toujours à la hauteur, aient été vendues si chères aussi. A une époque, vraiment j'ai failli passer le cap. Pis vient le moment où la première commande arrive: à prix équivalent, moins de fig (enfin c'est de moins en moins vrai) et surtout bien moins fines (ouch la cape de Bradigus qui dépasse allègrement le demi centimètre d'épaisseur).
Mais oui, Warmahordes a (avait?) un sacré potentiel... mais effectivement ce côté "compet" ressortait vachement quand on s'intéressait au jeu, au point où ça bride pas mal la liberté au niveau modélisme (il faut LA fig officielle avec LA pose offcielle et gaffe à pas trop faire ce qu'on veut avec le socle des fois que ça modifierait la pose de la fig d'un micron dans un sens ou l'autre). Et ça pour moi c'est rédhibitoire.... même si avec des potes on peut facilement s'en affranchir, savoir qu'on a une collection de fig qu'une partie de la communauté de va pas accepter, je trouve ça vraiment répulsif, ça met comme une chape de plomb sur le délire.
Et je m'étais déjà exprimé sur le sujet, mais pour moi, ça n'est pas pour rien que les univers et jeux qui marchent sont ceux qui ont un minimum de fluff (sauf les jeux génériques comme Saga mais qui n'ont pas de gamme attitrée, du coup, ça marche avec tout). A la base, pour moi mais ça me paraît tellement essentiel, le fait de triper sur une figurine, de la mettre en couleur, de jouer avec, ça s'enracine quand même dans un récit, une ambiance, une histoire, un contexte, qui nous fait nous évader (et attention, mais pour citer Tolkien "il ne faut pas confondre l'évasion du prisonnier avec la lâcheté du déserteur", histoire de couper l'herbe sous le pied de toute connotation négative ou paternaliste qu'on pourrait attribuer à "l'évasion").
Et oui, développer un univers peut être complexe et surtout long, très long. Définir des bases solides, suffisamment évocatrices sans que ce soit une véritable encyclopédie, c'est faisable... par contre, c'est pas focémment facile. Parce que définir une ambiance, des thèmes, et surtout des visuels qui y correspondent (après ça permet d'avoir des fig qui s'ancrent dans un contexte, et qui vont avoir nécessairement plus de personnalité qu'une gamme de fig random... Que seraient les soeurs de bataille sans leur esthétique pulp et un peu SM, et sans leur esthétique gothique de paladins fanatiques de l'espace? Juste des guerrière SF en boobs plate), faire quelque chose de léché et subtil tout en étant très évocateur, ça demande effectivement un boulot non négligeable. Mais c'est pas forcément long si on a le bagage nécessaire (et les concepteurs des univers GW à l'origine semblent être quand même des gens qui avaient gavé de références et de trip artistiques qui leur ont permis d’insuffler une vraie âme dans leurs visuels).
Mais créer un univers, c'est aussi un sacré trip. Y en a qui font vraiment ça par passion sans jamais imaginer en percevoir un moindre sou, et qui s'éclatent pendant des heures à imaginer des paysages, des lieux, des personnages, des créatures, des costumes. Derrière ok, sortir un jeu qui marche et qui est rentable, c'est autre chose, mais y a quand même aussi derrière de la passion, du trip, ça ne répond pas qu'à des impératifs économiques et terre à terre... enfin j'espère.... de toute façon un fluff qui marche, c'est un fluff où on sent un minimum que leurs auteurs y ont mis un peu de leurs tripes.
après je dis pas, trouver le bon dosage entre originalité et références (pour garder quand même un parfum de terra cognita qui aide bien à se plonger dans le thème et l'aspect d'une faction) n'est pas évident (c'est un équilibre délicat sur lequel un univers comme Alkemy se trouve par exemple... c'est un univers, quand on le découvre, qui ne se laisse pas apprivoiser facilement).