Citation :Mama avait passée sa nuit aux fourneaux pour nourrir la fratrie, pétrissant le pâte mélangée au parfum de la fleur de brume, une fleur rare que l'on ne trouve qu'à quelques endroits où la lumière du jour parvient encore à percer un ou deux rayons jusqu'à la base de la ruche.

C'était le parfum préféré de Grand Frère. Mama en avait abondamment infusé les neufs pains qui finissaient de cuire, diffusant maintenant leur odeur partout dans le hangars.

Grand Frère était le préféré de Mama, ou était-ce Petit Frère? ou Frèro? Plus personne n'en était sûr après toutes ces années.

Mama avait tout donné pour ses fils. Sa vie, sa santé, ses économies. Elle espérait le meilleur pour eux; de bonnes études et peut-être une place parmis les plus hautes couches de la ruche. Même une simple place de fonctionnaire, mais en sécurité. Car les bas-fonds ne sont pas sûr, les gangs sont partout et la justice nulle part. La violence à chaque coin de bloc, et que dire des conditions climatiques, des éboulements et des glissements de terrains. Pas grand chose de plus.
Mama en était plus consciente que toutes; son amour de jeunesse, duquel elle mis au monde 3 frères, s'éteint le jour où 'Pap mourut pour le compte d'un gang de jeunes Spiriens.
"'ch'sé Mama, c'est danj'reux. J'vai pas faire s'boulot longtemps. Mais ça paye la bouffe... Avec un peu d'bol les Spiriens pourraient même trouver une place pour nos fils si on s'entend bien."

Citation :Les yeux noyés dans ses larmes elle avait assisté à « l'évacuation des corps morts » des tuyaux d'éjections de la ruche. Celui de son amant était entassé parmi les autres, humains, xenomorphes, encore en morceaux, et pourrissants.
Les tuyaux d'éjections ressemblaient à une énorme cuve connectée à un broyeur, lui-même relié à plusieurs tuyaux filants dans les fonds de la ruche.

Et c'est exactement ce que c'était.

Le broyeur mis 10 longues minutes pour digérer les tonnes de viandes, 10 minutes de bruits métalliques et organiques. De la cuve parfois s'échappait des giclées de sang, et surtout une odeur infâme. Quand le broyeur avait fini de craquer tous les os qu'il contenait, les tuyeaux prenaient la main dans un vacarme de moteurs et de bruit d'évacuation obscène.

3jours de pleurs. Dormir n'était possible que lorsque la fatigue l'emportait sur la tristesse. Seule avec ces trois fils qu'elle gardait dans ses bras comme des reliques inestimables, en larmes, en sanglots, elle les serrait si fort qu'elle manqua quelques fois de les étouffer. Ou le fit-elle?
Pour apaiser sa souffrance, Mama aurait voulu faire du pain comme sa mère lui appris dans la boulangerie Spirien de son enfance. Mais les ingrédients étaient plus que difficile à trouver dans cette couche de la ruche, et les ustensiles introuvables.
Était-ce le destin ? Blaesus passait justement lui rendre visite.

Citation :« M..m..ama, j’ai un travail pour toi. Il t..t..te permettra d..d..de gagner assez d..d..d’argent pour élever t..t..tes 3 fils. »
Blaesus était laid. La brûlur qu’il avait sur le visage avait pourris et complètement déformer ses traits.
Mais Blaesus avait un Amour véritable pour Mama, elle était pour lui l'incarnation de la bonté, de la douceur, de la puretée et malgré toutes ses souffrance il avait d'elle cette image imaculée et parfaite. Il lui voulait le meilleur, et rien d'autre que de la savoir heureuse.

« T...t...tu sais encore f..f..faire du p..p..pain n’est-ce pas ? »
Il sortit quelques ustensiles et ingrédients de sa bure.

« j...j..je connais des gens... »
Qu’il posa délicatement sur la table de la cuisine où ils s’étaient retrouvés.
Des ustensils introuvables, et surtout, des ingrédients d’exception ; de la farine de fleur de brume. L’une des plus fine, des plus dangereuse aussi. Mélangée avec trop de vigeur, trop cuite ou pas assez, un pain à la farine de fleur de brume transpirait son huile vénéneuse. Toute personne ayant goûté à l’huile de la fleur de brume était devenu fou. Les autres, les chanceux ayant pu goûté ces pain parfaits, disent avoir vécu une forme d’extase unique. Mêlant son goût légèrement acidulé au effets psychotropes de la fleur de brume.

« F..f..fais du pain M...M…Mama »

Citation :Malgré le matériel rudimentaire, Mama réussit une fois de plus à faire 3 pains délicieux ; moelleux, doux et sucré, chaque bouchée était comme un baisé dans les bras de Mama. Un goût salé-amère s'en dégageait du fond du palais, comme des larmes au fond de la gorge…
Lorsqu’il le goûta, Blaesus se mis à sangloter. L’émotion que ce pain lui procurait était beaucoup trop forte, des larmes s’échappèrent de ses yeux cachés dans les replis brûlés et purulants de son visage.

« de s..s..si belles choses, d..d..de si b...b...bonnes choses, M..M..Mama !
Rej..j..joins-nous !
J..J..Je te protégerai et tes t...t...trois fils ! »

Citation :
Il y a 10 heures, la queue en airain a dit :

La version longue :
https://warmania.com/forum/showthread.php?tid=419

J'essayerai de te faire la version courte dans pas longtemps si tu veux.

le squat
sire concis