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Petit Texte - Le-Captain - 07-03-2006


Voici un texte sans prétention, qui m'est venu sur le chemin du retour. D'abord ela première phrase, puis les deux suivantes, et enfin la trame.


Ah, et tant que j'y suis, il peut s'adapter à tous univers GW (40K, Battle...) ou autres.


Warmaniens, pretez moi l'oreille.


"Tordre la réalité?


Faire disparaître ce qui est réel, faire apparaître ce qui ne l'est pas.


Ca commence toujours de la même façon. Des picotement au bas de la nuque, puis une chaleur qui envahit les bras, des épaules jusqu'aux mains, et ensuite...


Ensuite, tout se plie à votre volonté.


Ou presque.


Ne pas réagir aux picotements, c'est s'exposer à une souffrance terrible. Une souffrance qui vous pousse à tout faire pour l'atténuer. Tout.


Un fardeau, une responsabilité.


Je devrais peut être remercier ce marchand d'âmes après tout.


Il m'a ramassée dans la rue après une de mes crises. J'essayais encore une fois de contrôler les picotements, mais j'ai échoué.


Il m'a ramassée, nourrie, vêtue, droguée, et a pris mes ...


Mes mains, il m'a pris mes mains, et les a vendues.


Vendues.


Contre un collier de bronze, sensé absorber mes capacités.


Mes mains, échangées, et pourtant je n'ai pas la moindre émotion. Sûrement à cause de ces drogues qui m'assoment.


Peut être parce qu'il s'est fait dupé par son acheteur, lui même dupé. Son collier ne fonctionne pas, je convulse encore assez souvent. Quant à mes mains, le pouvoir, le pouvoir n'est pas en elles.


Ah, pauvre con de marchand, pauvre con d'acheteur, et pauvre conne d'anormale.


J'ai quand même compris quelque chose, quelque chose d'important, quelque chose de ... de .....


.


AAAAaaaaah


.


Encore ces sensations.


Voilà ce que je voulais dire. Encore la gêne, les picotements, mais plus de mains.


Mon mur a changé.


Il fallait bien que ça sorte de quelque part. J'ai compris que j'utilisais mes mains, car c'était plus pratique, plus visuel, et même plus ... impressionant peut être?


Je pourrais m'imaginer des mains, et voir le résultat


Je pourrais m'imaginer libérée de ces chaînes, de ce lit, de cette pièce et pourquoi pas, de ce monde.


J'entends sangloter.


Encore ce marchand. Il a peur.


Finalement, sa dernière acquisition ne lui plait plus beaucoup. Je devrais lui demander ses mains, il croit encore que tout vient de là. Peut être me les cédera-t'il, allez savoir.


Il a peur. Et plus il a peur, plus il me drogue. Plus il me drogue, plus je suis calme, mais lucide. J'en viens même à essayer de contrôler mes ... mes? Comment appeler ça? Des pouvoirs? Pourquoi pas? Mes pouvoirs, ah ah, ça sonne bien et ça vous fait peur, hein?


Depuis quelques jours j'arrive presque à déclencher ses crises. C'est étrange qu'il ne me fasse pas tuer. Enfin, je vais pas m'en plaindre.


Depuis ça, mes murs ont changés, et les chaînes disparues. J'ai des ... des sensations, comme si j'avais des mains, mais elles sont si fines, si blanches...


Plus le temps avance, plus elles ressemblent à des ignobles bouts de viandes pas cuits, des filaments rouges, rosés parcourent mes fines mains. Que faire? Gratter? Laisser faire? Ca pourrait faire peur au marchand ou à ces gardes ça. Qu'en pensez vous?


Vous avez raion, je ferais mieux de les cacher avec ce qui doit recouvrir mes plaies.


Chut! Chut!


La porte s'ouvre.


Vous avez entendu des pas?


.


Moi non, vous non plus?


C'est sûrement un piège.


.


.


Personne?


Et si ...


Et si je sortais?


Peut être que ... peut être que ça ira?


Mais...?


Mais si j'aime pas ce monde?


Vous n'en pensez rien, vous?"


Elle posa sur les dalles de sa cellules ce qui avait dû être un corps de rat, et risqua un coup d'oeil à l'extérieur.


"Remarquez, si je ne l'aime pas ce monde, je n'aurais qu'à le modifier!"


Et elle partit d'un doux rire.




Petit Texte - DwarfKeeper - 07-03-2006


Un texte intéressant.


Le récit est bien construit, et entretient l'intérêt du lecteur sur l'ensemble de ce dernier. On s'imagine aisément les différentes scènes qui se succèdent, et on se plait à créfléchir au raisonnement de la demoiselle. Le pourquoi du comment.


Sur son ensemble, le récit est impersonnel : on en sait pas qui est cette femme, on ne sait pas qui est ce marchand. Peut être est-ce là où se situe l'intérêt d'ailleurs, ce ne sont que de êtres, le sujet elle-même et un élément extérieur. Important et sans importance à la fois. Très intéressant. Presque un exercice de style.




Citation :Elle posa sur les dalles de sa cellules ce qui avait dû être un corps de rat sur les dalles de sa cellule,

Hop à corriger.


Dwarf, ce pourrait faire un très bon prologue.




Petit Texte - Le-Captain - 07-03-2006


Citation :QUOTEElle posa sur les dalles de sa cellules ce qui avait dû être un corps de rat sur les dalles de sa cellule,
Hop à corriger.

Hop, fait. A l'origine, "sur les dalles..." était à la fin de proposition, mais j'ai pensé, sans corriger, que ça ferait mieux au début. Mais voilà, j'avais pas corrigé, honte à moi.




Citation :Le récit est bien construit, et entretient l'intérêt du lecteur sur l'ensemble de ce dernier. On s'imagine aisément les différentes scènes qui se succèdent, et on se plait à créfléchir au raisonnement de la demoiselle. Le pourquoi du comment.

J'ai essayé de montrer un peu la folie qu'on eput développer, seul, mutilé, et en étant légèrement différent des autres. même si je ne peux pas parler d'expérience ^^


D'ailleurs comment tu perçois, en tant que lecteur, le vouvoiement qu'emploi la femme?




Citation :Sur son ensemble, le récit est impersonnel : on en sait pas qui est cette femme, on ne sait pas qui est ce marchand. Peut être est-ce là où se situe l'intérêt d'ailleurs, ce ne sont que de êtres, le sujet elle-même et un élément extérieur. Important et sans importance à la fois. Très intéressant. Presque un exercice de style

J'ai choisi l'impersonnel car je sais pertinement, que j'aurais foiré le récit si j'avais mis du nom, du background, ou autre. Là, je pense que ce texte peut s'appliquer partout, même dans un monde non fantastique: un simple récit de fou qui cherche à s'évader de sa "condition", dirais-je.


Merci, j'ai hésité à le montrer à ma soeur, vu qu'elle et très (trop?) critique au niveau littéraire, mais je vais lui demander ce qu'elle en pense.




Citation :Dwarf, ce pourrait faire un très bon prologue.

Ou même un épilogue, genre, après une purge qui a dérapé, ou assimilé.