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Histoire De Gk... - Aubéron - 04-07-2005


Bon voilà deux petites histoire concernant les Chevaliers Gris. il me semble que j'ai déjà posté la première mais mes souvenirs sur le sujet sont vagues, je l'ai donc repostée.


Il me revient la chance d'inaugurer cette nouvelle section du forum alors voici les deux récits:


Debout, regardant les étoiles par une arche de la sainte chapelle du vaisseau, le Frère-Capitaine Aubéron semblait inquiet. Peu avant, alors qu’il priait, une vision de l’Empereur les menant à la victoire lui était apparue. Malgré ce bon présage, une sensation indicible le mettait mal à l’aise.


Le chevalier gris sentit une présence derrière lui.


« Mon Seigneur ? Le site corrompu a été localisé avec exactitude, nous attendons votre ordre ! »


Aubéron se retourna. Son regard se posa sur un homme en toge rouge. Ce dernier portait le symbole de l’adeptus mechanicus doublé de celui de l’Inquisition. L’homme était bien plus petit que lui, un œil et un bras bionique remplaçaient ces membres originaux, tous deux échangés lors du rituel d’initiation pour devenir un adepte du Dieu Machine. Aubéron le dévisagea quelques instants. Il lui fit un signe de la tête et se dirigea vers la salle de téléportation du vaisseau.


Sa compagnie l’attendait. Sa force d’attaque allait de nouveau se mesurer aux engeances démoniaques des Dieux Noirs.


Le site en question avait été repéré à flanc de falaise. La zone était recouverte d’une fumée noire, chargée d’énergie psychique rendant toute téléportation incertaine selon le technoprêtre Scarius Gero.


« Que savons nous de cette zone, mon ami ? ». Cela faisait près de cinquante ans qu’ils se connaissaient mais le technoprêtre ne s’était jamais fait à la familiarité, des plus rare, du Chevaliers Gris. Scarius lui fit signe d’approcher et lui montra les images révélées par le scanner.


« Frère-Capitaine d’après les sondes psychiques, il s’agirai d’un portail Warp. Les troupes de celui qu’on appelle Kargos « CracheSang » ont pénétré la planète par cet endroit. D’après les informations que j’ai pu récupérer, nous ignorions jusqu’à présent l’existence de cette ouverture sur L’Immaterium ».


Aubéron se retourna vers ses hommes :


« Mes frères ! Nous partons en guerre contre le Dieu du Sang, mille fois maudit. Ayez Foi en l’Empereur et purgez la planète de ces hérétiques !!! »


Aubéron savait pertinemment que ses paroles n’étaient pas nécessaires, mais avant chaque bataille il les répétait, comme l’avait fait le Justicar Heer quand il n’était qu’un jeune Chevaliers Gris. Heer avait été un véritable ami, un frère pour Aubéron. Heer était mort en se sacrifiant pour préserver le domaine de l’Empereur, contre les démons de Nurgle. Aubéron avait été le seul survivant. Cet acte resterai gravé dans sa mémoire jusqu’au jour de sa mort. Mais pour l’instant l’heure n’était pas aux souvenirs.


« Scarius, préparez la téléportation ! » fit Aubéron.


Le technoprêtre se retourna le regard sceptique. « Mon Seigneur ? La téléportation n’est pas sûre. Etes vous certain ? »


Aubéron darda un regard intense sur le technoprêtre et dit : « nous devons absolument réussir à refermer le portail si nous voulons endiguer l’attaque du Chaos. Atterrir hors de la zone nous ferai perdre un temps précieux, et laisserai aux suppôts de Khorne le temps de nous contrer. N’oubliez pas que le corps à corps est leur domaine de prédilection. Je ne préfère pas m’embourber dans une mêlée ou ils seront à leur aise. »


« Bien » fut la seule réponse du technoprêtre.


Aubéron s’avança dans le cercle de téléportation et s’agenouilla. Ses guerriers étaient déjà en train de prier. Il sentit le picotement typique de la téléportation.


Il rouvrit les yeux. Derrière lui se tenait seulement l’escouade de Terminators du Frère-Capitaine Solon. La téléportation ne semblait pas avoir fonctionné correctement. Il entendit des rafales non loin.


« Nous avons été dispersés mes frères, l’objectif ne doit pourtant pas être loin. Frère Arléo ! Estimation ! »


« D’après le scanner droit devant à 1500 mètres, Sir. »


« Escouade Viconnius, Luther, au rapport ! » Aubéron réitéra les tentatives mais les interférences du Warp empêchaient toute communication.


« Direction le portail, frères ! ».


Le sol était couvert de sang et la roche avait la couleur de la nuit. Le petit groupe se dirigeait vers l’objectif quand frère Samael qui ouvrait la marche s’arrêta.


« Ennemi à 10 heures » cria-t-il.


Une bande de Sanguinaires, des fantassins du Dieu du Sang, se dirigeait vers eux. Les Terminators tirèrent à l’unisson. Sans s’arrêter les démons chargèrent. Fauchés par les salves des Chevaliers Gris, ils arrivèrent néanmoins au contact. La mêlée qui s’en suivie fut furieuse et rapide. Les démons se battaient avec une sauvagerie qu’Aubéron avait rarement vu. Leurs haches effectuant une danse de mort. Les lames s’entrechoquaient, un démon fut coupé en deux par la puissance du coup de frère Arléo. La créature se désagrégea avant de retomber au sol et explosa en un nuage de cendres. Les Chevaliers Gris en avaient vu d’autres et finalement les Sanguinaires furent vaincus. Aucun frère n’était tombé. Le groupe reprit son avancée en direction de l’objectif.


Le bruit des rafales et des hurlements, se faisait de plus en plus pressant. Une espèce de brume rougeâtre semblait gagner le champ de bataille. Au détour d’un escarpement rocheux, les chevaliers gris découvrirent les corps de sept de leurs frères atrocement déchiquetés. Marconnius et son escouade étaient tombés. Soudain, semblant sortir du brouillard sanglant, une trentaine de berzerks de la légion des World Eaters se ruèrent à l’assaut des chasseurs de démons. Pris au dépourvu, ils reçurent la charge de plein fouet. La mêlée fut violente, frère Akaï fut sectionné en deux d’un terrible coup de hache tronçonneuse. Les hallebardes et les haches se heurtaient dans des crépitements d’énergies intenses. Frère Samael eut le bras gauche sectionné. Les berzerks avaient déjà perdu cinq de leurs hommes, mais la fureur de la bataille les mettaient dans une transe frénétique, où seul verser le sang comptait, celui de leurs ennemis comme le leur. Aubéron et ses frères se battaient comme des diables, mais sans renforts, ils seraient surpassés par le nombre. Aubéron magnait sa lame Némésis en effectuant des grands moulinets afin de repousser les renégats, mais rien n’y faisait. Ils avaient le nombre pour eux et la férocité de dix milles années d’expérience. Un des marines sauta en direction d’Aubéron, ce dernier effectua un mouvement de son arme de haut en bas, la puissance du coup brisa la lame du berzerk et lui coupa la tête en deux dans le sens de la longueur. D’un mouvement vif de sa hallebarde, Aubéron le décapita avant de se diriger vers un autre ennemi. Des scènes similaires se passaient dans la mêlée, mais les berzerks continuaient de prendre le dessus. La situation changea quand les révérés frères Adonaï et Luther arrivèrent. Les deux puissants dreadnoughts se jetant dans la mêlée pour secourir leurs frères. L’escouade Sanscriss les accompagnait. Le berzerk le plus proche de frère Adonaï fut attrapé par la puissante machine avant de se faire éventrer puis démembrer et jeter à une dizaine de mètres. Une volée de grenades fut lancée sur frère Luther, son canon d’assaut fut arraché par la violence de l’explosion. Les Chevaliers Gris ne souffraient plus de la supériorité numérique des berzerks. Les renforts inespérés permirent aux Chevaliers Gris de prendre l’avantage et d’exterminer les renégats.


Le portail se dessinait à moins d’une centaine de mètre. Aubéron pouvait voir sur sa droite les rafales de fulgurants de l’escouade de Terminators du frère capitaine Heimdall. Frère Ahkhad le troisième dreadnought était parmi eux et son lance-plasma lourd faisait des ravages dans les rangs ennemis. Un marine du chaos fut réduit en une sorte de bouillie innommable quand il fut pris dans une boule de plasma en fusion. Sur sa gauche, les escouades Viconnius et Pelard semblaient aux prises avec des démons. La brume pourpre s’était épaissie. On ne voyait plus qu’à quelques mètres.


Ils progressaient plus lentement encore comme si le portail essayait de les repousser. Ils y arrivèrent enfin. Le comité d’accueil semblait les attendre, tout droit sorti d’un cauchemar.


Adonaï ouvrit le feu sur le portail et sa surface commença à se craqueler. Les tirs de son canon laser semblaient fissurer un plan d’existence différent. La faille sur le warp, que représentait le portail menaçait de s’effondrer sur elle-même, renvoyant les démons dans l’Empyrean. Voyant cela, la horde démoniaque se jeta à l’attaque.


Kargos « Crache Sang » menait la charge. Ses bras monstrueux magnaient deux haches de Khorne, plus terribles encore. Il avait une peau rougeâtre, son armure portait l’insigne des World Eaters et les marques de milliers de batailles. Des ailes membraneuses le portaient dans les airs, tel l’apparition de la mort. L’odeur du sang l’accompagnait. Des crânes humains pendaient à des chaînes autour de sa ceinture. Aubéron savait qu’il n’aurait pas de meilleures occasions de tuer ce traître, il se rua au combat. Magnant ses haches dans une furie homicide, Kargos frappait de droite à gauche sans s’arrêter sur ce qu’il touchait. L’odeur du sang l’enivrait. Ses pas le menèrent devant Aubéron. Ils se retrouvèrent ainsi face à face et leur duel commença.


« Tu mourras en ce jour, chevaliers du dieu cadavre » Lança Kargos en faisant des moulinets avec ses haches.


Récitant mentalement les six cents soixante six mots secrets, Aubéron attaqua.


Il fit décrire à sa hallebarde de force Némésis un arc ascendant en direction du heaume de Kargos. Parant au dernier moment avec sa lame de Khorne, Kargos lâcha son arme et saisit d’un geste rapide le gorgerin d’Aubéron. Pris au dépourvu, Aubéron leva par réflexe son bras gauche et la seconde hache de Kargos vint se figer dans le fulgurant. Des crépitements d’énergie fusèrent quand Kargos retira sa hache. Aubéron dégagea sa hallebarde et tenta de sectionner le bras de son adversaire. Kargos para de nouveau au dernier moment, mais le choc le repoussa suffisamment et Aubéron contre attaqua de nouveau. Cette fois ci, sa lame s’enfonça dans le flanc de son adversaire. Un filet de sang impur coula sur la jambe de Kargos. Ce dernier semblait s’en délecter. Peu importait le sang qui coulait, du moment que c’était pour Khorne.


Kargos chargea avec une fureur renouvelée. Ses deux haches balancées de droite à gauche, de haut en bas, Kargos magnait ses haches avec dix mille années d’expérience. Les coups pleuvaient sur Aubéron qui parait tant bien que mal. Il attaquait sur tous les fronts exploitant la moindre faille, laissant des ouvertures dans sa garde mais feintant toujours au dernier moment pour retourner l’avantage en sa faveur. Aubéron avait fort à faire. Kargos avait déjà réussi à percer sa garde à deux reprises. Seul importait que le portail soit fermé, mais Aubéron savait qu’en se débarrassant de Kargos, la bataille serait gagnée à coup sûr. Aubéron vit une des lames de Kargos fondre sur son coté droit, il para l’attaque et en faisant une volte se plaça dans la garde de Kargos. Sachant que ce serait son unique chance, il fit pivoter sa hallebarde et d’un mouvement vif, transperça le cœur de Kargos. Aubéron envoya une parcelle de son énergie psychique dans sa lame. Kargos saisit la hampe de l’arme d’Aubéron et tenta de libérer l’arme de son corps. Aubéron maintint la pression et pivota le tranchant de sa lame en direction de la tête de Kargos. Puisant dans ses dernières force Kargos cracha du sang au visage du Chevaliers Gris. « Tu me libères, mais pas comme tu le crois » furent ces derniers mots. Aubéron libéra l’énergie psychique alors accumulée. Un crépitement funeste sembla sortir de la blessure quand des éclairs d’argent brûlèrent les restes de la poitrine de Kargos. Aubéron remonta sa lame avec toute la fureur qui l’animait et sectionna quasiment le corps de Kargos. Il laissa là les restes de son ennemi et se joignit à ses hommes. La bataille allait bientôt être remportée. Aubéron se retourna vers un autre adversaire juste au moment ou le portail explosait en un millier de fragments incandescents.


Le dernier berzerk se battit jusqu’à la fin mais fut mis à mort comme ces frères avant lui. La victoire été acquise, mais Aubéron avait toujours un sentiment de malaise au fond de lui. Soudain les derniers mots de Kargos lui revinrent à l’esprit. Il parcourut le champ de bataille mais le corps de Kargos fut introuvable. Il comprit ce qui était arrivé. Kargos attendait son ascension au rang de prince démon et le seul moyen pour lui d’y parvenir était de mourir. Aubéron se pencha sur la dépouille d’un de ses frères, Kargos referait surface et cette fois, Aubéron ne serait peut-être pas le vainqueur. Qu’importait si telle était la volonté de l’Empereur.


La ruche d’Helsreach était gigantesque. Ça a été la première chose qui m’est apparue quand j’ai été rejeté par ma famille. Mon père m’avait dit qu’il ne pouvait me garder, car j’étais différent et trop dangereux. Je n’avais pas tout de suite compris… j’étais jeune. Quoiqu’il en soit la vie ne fut pas de tout repos. J’arpentais seul les rues mal famées des bas fonds, me nourrissant de restes que je pouvais trouver, si jamais j’en trouvais. Je me rappelle m’être souvent battu avec des rats pour manger, mais généralement je devais fuir sous peine de devenir leur déjeuner. Une fois, je me suis retrouvé avec un vrai repas de roi. J’avais réussi à dégoter de la gélatine de glucose, pour au moins une semaine, voire deux si je faisais attention et si je me rationnais.


J’étais ce que les gens d’en haut appellent… un psyker, enfin je crois. J’en avais entendu parler par Julo. Julo était un ancien garde impérial. Il était grand et fort comparé à moi. Il tenait une espèce de taverne et tout le monde le respectait car il pouvait tuer un ork d’une main comme il nous l’avait raconté. D’ailleurs il portait toujours sur lui la dent du plus grand ork qu’il n’ait jamais vu. Il l’avait arraché de ces mains avant de tuer le monstre de près de quatre mètres de haut avec un coup de poing dans la nuque. Beaucoup disait que c’était faux, mais moi je le croyais car j’avais vu Julo faire la même chose avec un gars deux fois plus costaud que moi. J’aidais Julo comme je pouvais. Il m’avait embauché dans sa taverne et je faisais des courses spéciales pour lui. Julo aimait se tenir informé de tout, et c’est moi qui lui rapportais des informations. Je n’étais pas payé mais je pouvais manger à ma faim… enfin presque toujours, quand je n’étais pas en mission pour Julo. Je vécu pendant quatre ans dans les bas fond avant qu’étrangement, mon destin, pourtant tout tracé, ne change. J’étais en reconnaissance dans le taudis nord. Solon était avec moi. Nous cherchions une soit disante source venant de la Ruche d’en haut, et dont le degré de pollution était, aux dires de certains, insuffisant pour être mortel. Une telle aubaine devait tomber au main de Julo et c’est ce qui allait se passer si nous étions les premier à la trouver… Après quatre jours de marches, passé à se planquer et à bouffer de la mousse, nous sommes arrivés dans le secteur que le vieil étranger nous avait indiqué. On avait cru l’homme fou jusqu'à ce qu’il nous montre l’eau en question. Julo n’avait pas cherché à en savoir plus sur cet homme et nous avait envoyé trouver la source. Quel idiot !


L’endroit fourmillait de rats géants et de sangsues mentales. Le moindre faux pas pouvait nous emmener dans une faille ou dans un piège. Des hommes devenus fous, erraient en ce lieu et ne cherchait qu’à attraper de la viande fraîche. Nous découvrîmes ce que nous étions venu chercher assez rapidement en fait. Un grand fût récupérait une eau qui ruisselait par un énorme tuyau. Nous réussîmes à nous en approcher suffisamment et nous pûmes enfin boire autre chose que la flotte distillée de Julo ou la merde qu’on trouvait ailleurs. Nous avons trouvé un petit renfoncement dans le tuyau et nous nous sommes installé là, le temps de récupérer quelques bidon de cette précieuse eau. Solon était aux anges tout comme moi et nous avons peu à peu diminuer notre attention, nous croyant au paradis. Je ne crois pas que ce fut la meilleure chose que nous fîmes tous deux. Solon était un peu plus grand que moi, on avait le même age tous les deux et on s’entendait bien. Je savais que je pouvais compter sur lui et il savait qu’il pouvait compter sur moi si ça n’allait pas. Il était mon ami. Julo nous avait donné une petite gourde afin d’intoxiquer l’eau s’il ne pouvait pas se l’approprier. Je décidais de rester et faire le guet le temps que Solon aille chercher d’autres gars de la bande et qu’on prennent possession de l’endroit. Je vis Solon partir et j’eu un mauvais pressentiment dès son départ. J’attendis comme ça pendant près de dix jours, soit deux fois plus de temps qu’il nous avait fallu pour arriver et trouver la source. Je m’étais fais une raison, Solon avait dû trouver la mort. Je ne pouvais pas rester ici et je décidais de retourner auprès de Julo avec ma précieuse petite cargaison. Au moins je sauverai ça. A peine avais-je eu le temps de quitter ma cachette qu’ils attaquèrent. Je ne les avais pas vu arriver et je pense qu’ils ont du rester à couvert, attendant leur heure. Ils étaient facilement une vingtaine. Ils ressemblaient à des hommes, mais leurs membres avaient muté et sur leur front il y avait une espèce de marque, comme s’ils avaient été marqués au fer. Je me rappelle avoir fuis aussi vite que je pouvais. Ils me suivaient et essayaient de me pousser vers une espèce de complexe assez haut. L’architecture était étrange, les murs semblant déformé et couvert de sang. Je courrais quand j’entendis un bruit de rafale. Je me suis jeté à couvert et j’ai vu un homme entouré de robots, dans un autre bâtiment, qui étaient en train de tirer sur mes poursuivants. Je décidais de ne pas rester là et je me suis mis à ramper en direction d’un petit cratère. Bien mal m’en a pris car au moment ou je me retournais et commençais de ramper, le sol se déroba sous mon corps. Je me sentis chuter et tomber lourdement au sol. Alors que je reprenais mes esprits, je vis que la salle était baignée d’une lueur rougeâtre. Je vis alors une vision de cauchemar, un homme immense se trouvait là. Il était nu mais de ses bras pendaient des chaînes et des clous étaient fichés dans son corps. Il y avait aussi ce symbole en forme de « I » que j’avais déjà vu sur un des boutons de la tunique du vieil homme. Il s’était d’ailleurs empressé de le cacher. L’homme lévitait à quelques centimètres du sol. Il darda un regard dans ma direction. Ses yeux étaient deux puits de noirceur, sans fond. On aurait dit une ouverture sur un espace interdit. J’eus alors un sentiment indicible quand il me sourit. J’étais comme paralysé, j’avais peur comme jamais avant. L’être se rapprochait de moi. Il me saisit par la gorge et je senti ses doigts commencer à se resserrer inlassablement. Il s’arrêta soudainement et me jeta au sol à l’autre bout de la pièce. J’entendis une voix, mais je sombrais dans l’inconscience.


Une décharge électrique me réveilla. Je vis alors ce qu’aucun enfant n’aurait dû voir. Le vieil homme et trois robots se battaient contre l’homme aux yeux de mort. Je vis autour de moi d’autre machine et je compris que ce que j’avais d’abord pris pour des robots étaient en fait des humains en armure. Une tête tranchée semblait me regarder, l’expression du visage et le regard me disant de bannir le mal. Je sentis alors en moi la volonté de me venger de cette abomination, certains que c’était à cause de ce type de monstre que j’avais été rejeté par ma famille. J’étais en transe, hors de moi. Je me saisi de l’arme du guerrier mort près de moi. Je ressentis des picotements et une violente décharge m’ankylosa les bras. J’avais les bras en feu, mais je ne lâchais pas la garde de l’épée. Rendu fou de rage par la douleur, je me dirigeais vers le combat. Je traînais tel un fardeau la lame derrière moi. Je n’étais plus qu’à quelques mètres quand j’entendis un cri. Le vieil homme s’écroula. Sa peau était devenue blanche comme vidée de toute vie en un instant. Il ne restait plus que deux guerriers de métal face à lui. L’un d’eux envoya une puissante décharge d’énergie et le monstre recula. Tous deux pressèrent leur avantage et mon cauchemar tomba juste devant moi. Persuadé que c’était ma seule chance de mettre fin à ce cauchemar, je déversais toute mon énergie de psyker dans cette arme. Je levais bien haut la lame et la laissé retombé sur le cou du démon. Je fus projeté de nouveau quand l’arme toucha au but. Un éclair aveuglant envahi la pièce. Je rouvris les yeux après ce qui me sembla être une éternité. J’étais allongé et je ne pouvais plus bouger mes bras. Je vis les deux derniers combattants s’approcher de moi et me regarder à travers leur heaume. Je fermais les yeux et m’endormis, vidé de toute force…


Nous étions environ une centaine. Tout autour de moi, se trouvait des jeunes de mon âge. Un homme en armure passait devant chacun de nous. Faisant avancer ou reculer certains de façon à ce que trois lignes distinctes soit formées. Arrivant devant moi, il me fit avancer. Nous étions moins d’une dizaine sur cette première ligne. Nous avons ensuite été dirigé dans une salle. Là, se tenait des piles de vêtements et nous avons dû en prendre chacun une. Ils nous fîmes nous changer, si bien que nous fûmes ensuite tous dans la même tenue. Une tunique grise, avec une ceinture couleur argent. Sur notre cœur se trouvait un dessin d’un aigle à deux têtes. On nous amena dans une vaste salle où nous dûmes nous agenouiller. L’homme qui nous avait sélectionné nous indiqua que nous devions prier l’Empereur et que ce dernier nous donnerait la voie à suivre. Ces paroles étaient étranges mais je ne sais pas pourquoi, elle me réconfortèrent. J’avais déjà entendu parler de l’Empereur par Julo. Il avait dit que c’était un Dieu vivant et le plus grand guerrier qui existait. Il était le sauveur de l’humanité.


Nous restâmes à prier des heures et des heures. Alors que je priais, je vis un être magnifique dans une armure dorée. Il me parlait mais je ne pouvais comprendre les mots qui sortaient de sa bouche. On aurait dit un chant. La plus belle chanson que j’ai jamais entendue. Quand je rouvris les yeux, j’étais dans une forme incroyable. Nous n’étions plus qu’une cinquantaine à être agenouillé, je n’ai pas su tout de suite ce qui leur était arrivé. J’appris plus tard, que nous avions prié trois jours durant. Pourtant je n’étais pas fatigué. Nous passâmes une batterie de tests, tous plus difficile les uns les autres. A chaque fois, notre nombre diminuait. Si bien qu’à la fin nous en fûmes plus qu’une quinzaine. Nous fûmes alors transporté dans l’apothécarion. La table de chirurgie me fis plus peur que tout ce que j’avais pu voir jusqu'à présent. J’étais allongé quand ils commencèrent. J’étais conscient pour tout. Je sentis la lame pénétrer ma chair. Pour combattre la douleur, je récitais les prières qu’on m’avait apprises. Puis soudain, plus rien. J’étais seul sur la table. Des intraveineuses étaient fixées à mes bras et mon torse. Je ressentis une violente douleur au niveau de la poitrine et m’endormais. Nous passâmes alors plusieurs années entre l’entraînement et les opérations chirurgicales. J’avais désormais seize ans. Cela faisait six ans que j’étais sur Titan, à m’entraîner et à apprendre. Je priais l’Empereur tous les jours. J’avais appris à maîtriser mes pouvoirs et ma Foi était des plus pures. Je comprenais ma destinée et j’accomplirai mon devoir quoi qu’il arrive. J’étais devenu un Chevaliers Gris.


Chevaliers Gris, chevaliers Gris… ces mots résonnais dans mon esprit. Tout se brouilla soudain. Je repris mes esprits au moment ou l’enfer se déchaînait. Une explosion eu lieu à quelques mètres, envoyant des débris voler en tout sens. Le démon était d’une puissance terrifiante réussissant à pénétrer les défenses psychiques d’un grand maître Chevaliers Gris, au point de lui faire revivre une partie de son passé. Cependant l’expérience était un solide allié contre les démons. Il avait fait l’erreur de me rappeler qui j’étais et ce que j’étais. Des flammes purificatrices tournoyèrent autour de mon arme. Le démon me regarda comme s’il avait compris qu’aucune erreur n’était pardonnable. « Au nom de l’Empereur immortel, je te chasse ! » hurlais-je. J’enfonçais ma lame dans son cœur jusqu’à la garde. Des flammes psychiques pures parcoururent son corps, le grillant littéralement. Sa chair se décomposa, brûlée par des éclairs d’argent. Le démon tomba en cendre et explosa en mille poussières en touchant le sol. Debout, surplombant le champ de bataille, je regardais l’armée du chaos prendre la fuite. Les morts étaient innombrables et ou que je pose le regard, se trouvait des cadavres. L’Empereur avait encore triomphé, vibrant dans le cœur de tous ses fidèles. Je sentis le faisceau téléporteur m’entouré. Je rouvris les yeux, entouré de mes guerriers. J’eus la vision familière de Scarius Gero, le technoprêtre du vaisseau. Il me fit un signe de la tête et je sortis du cercle de téléportation. Je me rendis dans la sainte chapelle du vaisseau afin de prier et de purifier mon esprit. Agenouillé, je vis un homme en armure doré. Il me parlait et j’entendis alors le chant bienfaisant de l’Empereur.


j'éspère que ça vous a plut un minimum. j'ai essayé de respecter un tant soit peu le fluff de 40K mais je me suis autorisé certaines libertés, n'ayant pas la science du fluff infuse.


voilà, à plus.


Aub.




Histoire De Gk... - Rabiyonel - 04-07-2005

Style dynamique, scénario classique mais plaisant, grosse baston, yabon. Je constate une fois de plus que ce n'est pas facile tous les jours d'être le rempart ultime face au mal absolu...



Histoire De Gk... - Manolo - 05-07-2005


je confirme les dires de Rabiyonel.


C'est trés agréable à lire.


Bref, un bon moment de lecture.


Reste plus qu'à faire un texte avec des alliés Eldar... ;-)




Histoire De Gk... - Gandahar - 05-07-2005

On sent la passion que tu éprouves envers ces chevaliers et tu réussis à la faire partager. C'est agréable à lire.



Histoire De Gk... - ghisred - 05-07-2005

ajoutons juste que peut-être, un peu d'aération dans les paragraphes aurait rendu le texte plus pratique à lire...



Histoire De Gk... - Guest - 18-07-2005

je pense que tout a déjà été dit, c'est parfait, la seule chose que je pourrais rajouté c'est un merci pour cette lecture passionnante.