[Black Library] Critiques rapides des ouvrages récents (ou pas ^^) - Version imprimable +- Warmania Forum (https://warmania.com/forum) +-- Forum : Communauté (https://warmania.com/forum/forumdisplay.php?fid=17) +--- Forum : Taverne des joueurs (https://warmania.com/forum/forumdisplay.php?fid=115) +---- Forum : Mangas/BD/Comics/Livres (https://warmania.com/forum/forumdisplay.php?fid=45) +---- Sujet : [Black Library] Critiques rapides des ouvrages récents (ou pas ^^) (/showthread.php?tid=6321) |
[Black Library] Critiques rapides des ouvrages récents (ou pas ^^) - Jalikoud - 15-08-2019 Bonjour, Rien trouvé à ce sujet sur Warmania donc allons-y gaiement. Ayant eu beaucoup de déplacements en train ces derniers mois pour le boulot, j'ai pu lire une certaine quantité de cette collection. Note importante : la plupart du temps (90%), je lis les livres en VO donc si la VF existe, je ne saurais pas me prononcer sur la qualité de la traduction. On ne perd pas du vue que la plupart de ces bouquins sont des romans de gare dont le but est de divertir mais pas d'être d'une qualité littéraire exceptionnelle, je jugerais donc selon ce crière-là avant tout. Commençons : L'histoire complète de Nagash de son ascension au temps de l'ancienne Khemri à sa seconde mort des mains d'un agent des skavens, en passant évidemment par l'apparition des vampires à Lamia (tous les vampires importants sont abordés). Malgré quelques longueurs (notamment dans le second tome) et une fin un peu rapide mais satisfaisante, l'ensemble se laisse lire sans déplaisir. Le premier tome est sans doute le meilleur puisqu'il nous donne à voir de manière détaillé l'ancien royaume de Khemri, très avancé pour son époque avec une galerie de personnage plutôt attachants à leur manière. Petite astuce narrative appréciable : Nagash s'efface peu à peu au fil du récit si bien qu'on est confronté aux constantes conséquences de ses actions sans le voir directement. Il reste une figure aussi inquiétante qu'omniprésente en toile de fonds, ce qui le rend paradoxalement bien plus terrifiant que si on le voyait agir en permanence. Petit bémol : les skavens s'expriment normalement dans ce roman et ils semblent un peu moins vicieux que d'habitude (disons qu'ils subissent plus qu'ils n'agissent). Shadespire : la cité miroir. Bon bouquin avec un protagoniste intéressant, à très fort contre-courant des figures héroïques habituelles. On en apprend énormément sur le fonctionnement de Shadespire au passage et il y a plus que des allusions au fluff de Battle. Récit un peu plombé cependant par l'alternance entre les chapitres qui suivent d'un côté le héros et de l'autre son antagoniste, un khorneux un peu bas du front (qui n'est pas vraiment la figure focale de ses propres parties mais je n'en dirais pas davantage pour ne pas divulgacher). Bonus : des stormcast absolument haïssables ! Corsaire du dragon de fer : voyage au cours duquel on suit un capitaine Kharadron poissard, ça se laisse lire sans déplaisir d'autant plus qu'il y a des petites allusions à Melville ponctuellement. Globalement une histoire assez convenue cependant, il semble que les trésors oubliés le soient pour de bonnes raisons. La Guerre des Ames : le livre qui accompagnait la version 2 de Warhammer Age of Sigmar. Bizarrement, relativement peu de bagarres et pas mal de psychologie concernant les personnages, une cité bien développée et quelques éléments de réponse sur la Reforge des Stormcast. Se lit sans déplaisir mais si vous avez quelques connaissances de Warhammer Battle, vous allez très vite éventer de qui le protagoniste principal est la réincarnation, la faute à des indices fort peu subtils. Warcry : Anthology. Livre composé de six nouvelles, grosso modo une pour chacune des bandes de Warcry. L'ambiance est très différente selon les auteurs et les nouvelles sont globalement assez inégales. Mention spéciale pour celle mettant en scène les Cypher Lord ainsi que celle des Splittered Fangs (qui suit l'intégration d'un natif local dans la bande) un peu gâché cependant par une fin expédiée. La dernière nouvelle a l'originalité de basculer la perspective en nous donnant à voir comment les chaotiques considèrent les Stormcast Eternal (en résumé : ils les craignent plus que les démons, le Vanguard mis en scène dans la nouvelle les tuant un par un avec la discrétion d'un Batman couplé à la violence du Punisher). Lecture dispensable. Globalement cette remarque vaut pour tous les bouquins composés en fait de plusieurs nouvelles : la qualité d'une nouvelle à l'autre et inégale, elles ne sont pas toujours inédites et parfois vous aurez même droit à un chapitre issu d'un 'véritable roman' présenté comme une nouvelle. A fuir ! Globalement de celles que j'ai pu lire, les recueils de W40K sont globalement meilleurs que ceux de Age of Sigmar car ils donnent à voir plus d'éléments de l'univers. Maledictions : plutôt un bon recueil de nouvelles horrifiques, partagé à part égale entre Age of Sigmar et warhammer 40K. A noter que la majorité des nouvelles ne se concentrent pas sur l'aspect bataille/martial mais plutôt sur de l'horreur psychologique, ce qui ne veut pas dire que les lames et la poudre ne parlent pas à l'occasion. Certains auteurs tentent des choses assez différentes de ce qu'on voit d'habitude, par exemple une histoire de fantôme dans un royaume d'Age of Sigmar rappelant fortement le japon féodal. The wicked and the damned, toujours dans la collection Warhammer Horror : trois récits successifs, livre laborieux et poussif avec un dénouement qu'on voit arriver à mi-parcours. Je ne recommande pas... Gloomspite : celui-ci pourrait presque être mis dans Warhammer Horror. Récit qui commence relativement doucement avant de plonger le lecteur dans l'horreur puis dans le post-apocalyptique avec une tension et une monté crescendo plutpôt bien dosée. L'auteur n'a aucun scrupule à trucider des personnages importants quand cela sert le récit et le plus souvent de manière inattendue. Bonne surprise. Le culte de la spirale sacrée, lu en VO mais sort en fin de semaine en VF : c'est probablement le meilleur bouquin que j'ai pu lire chez Black Library. Une planète isolée, un culte genestealer bien implanté, une belle galerie de personnages et le tout baignant dans une ambiance poisseuse à la Joseph Conrad. Qui est influencé par le culte voire en fait partie ? Final doux amer bien dans le ton de Warhammer 40K. Deathwatch : The Omnibus : un peu la même affaire que pour les autres livres de nouvelles, avec une exception pour les deux nouvelles de Steve Parker qui se décomposent traditionnellement en deux parties : la partie pré-implication de la Deathwatch au cours de laquelle le décor est bien posé et les protagonistes civils comme xenos bien construits, globalement une bonne lecture avec en parallèle l'intégration d'une nouvelle recrue dans la Deathwatch et ensuite, la seconde où les bolters rugissent...malgré une équipe de la deathwatch assez haute en couleur, le côté hyper bourrin de l'ensemble a tendance à fortement lasser. Il y a du très bon comme du très mauvais dans ce recueil. Deathwatch : Shadowbreaker. Bonnes prémices (une planète annexée par les T'au à la lisière de l'Imperium fait face à un mouvement de résistance pro-humain) mais seconde partie sans intérêt et abandon du développement de certains persos de la Deathwatch Talon Squad. A noter de belles maladresses : des résistants pro-humains avec des noms arabisants, opérant des attentats suicides et dont les guerriers ont un nom phonologiquement des proches des mouhdjahidines ? Sérieusement ? Surtout qu'il n'y a pas vraiment de sous-textes ironiques et qu'on nous donne peu à voir le point de vue des T'au et des humains pro-T'au. Eisenhorn/Ravenor/ Le Magos : des valeurs sûres, soyez juste sûr de lire Le Magos en dernier car il tient compte des événements des deux livres précédents. Détail : Eisenhorn n'est pas le héros du dernier roman . Brunner, the Bounty Hunter : recueil de nouvelles consacré à ce personnage oublié, dont on pourrait dire qu'il fut un peu le Judge Dredd de Warhammer Battle. Premier avantage : toutes les nouvelles sont du même auteur. Deuxième avantage : elles se suivent chronologiquement. Troisième avantage : les situations sont variées, le bougre bourlinguant pas mal et notamment dans la Tilée, dont on a un aperçu bien plus poussé qu'à l'ordinaire. Quatrième point : le protagoniste principal est assez moralement flexible, non-dénué d'un humour cynique à l'occasion. Lecture sympathique. La série des Gotrek & Felix. Rapidement : les deux premiers (Tueurs de Trolls et Tueurs de Skaven) sont des lectures plaisantes mais par la suite les personnages deviennent de bon gros bilous, ce qui rend le récit assez rapidement fastidieux. Vous pouvez sauter directement aux quatre derniers tomes que sont City of the damned (le duo fait un petit tour dans les ruines de Mordheim), the Serpent Queen (Terre du Sud et Reine des tombes) et surtout Kinslayer ( où l'on apprend la cause du déshonneur de Gotrek) et Slayer (2015) qui conclut l'histoire de manière plutôt satisfaisante. |