L'antispecisme est il un humanisme?

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Oui, enfin, Bolsonaro, c'est pas le seul à avoir de la forêt primaire sur son territoire, hein...

Et la France, avec ses 6 ethnies en Guyane n'est pas exemplaire. Genre, la montagne d'or qui fragmente deux réserves naturelles intégrales, avec un site minier classé seveso qui s'étend sur plus de 800 ha, dont 45% sont des forêts primaires.

Charité bien ordonnée...
C'est les deux premiers exemples qui me sont venus à l'esprit.
Mais effectivement, le pays des droits de l'Homme pourrait être exemplaire et pionnier.
(Modification du message : 31-05-2020, 17:51 par Cyrus33.)
Et facilement même. Au final ça ne coûterais pas grand chose a la France et a l'Europe de protéger ces territoires efficacement.
Le problème c'est cette veille mentalité de colon indochinois (ou de boutiquier chinois): si je dépense 1 euro, j'en veux 2 en retours.

Personnellement je suis et j'ai toujours été un partisans de la solution évoquée par Bouli et susurré par Francis Hallé : on ferme tout et basta.

C'est ce qu'avait fait la Thaïlande dans les années 70 pour protéger la foret de dypterocarpes derrière chez moi. Moralité le parc en question est un des derniers représentant des forêts sèches de l'Indochine centrale. Quand on sait que ces forêts tropophiles sont l'un des biomes qui a le plus souffert de l'agriculture et de l'anthropisation, on mesure l'importance de la chose (c'est juste le biome le plus rare de la planète en fait).

Aujourd'hui il suffit de se balader en bordure du parc pour comprendre que l'homme n'a plus rien a y faire, si ce n'est pour son éducation. Les forets dont je parle ont été décimée en moins de 30 ans pour fournir du charbon et du bois de chauffe (cuisine) a une population alors grandissante.
Aujourd'hui elle ne sert plus que de viviers a des autochtones a qui ont ferait mieux d'offrir d'autre perspective que celle du braconnage et de la viande de brousse.

Bien sur que les autochtones ne seraient pas heureux d’être parqués dans des réserves sans avoir le "droit" de construire une jolie villa comme le voisin de la ville. Mais enfin ils ne sont pas plus con que les autres: si on leur explique a l’école et ailleurs que vivre dans ou en bordure de ces endroits constituent aujourd'hui un luxe bien plus grand et enviable que d'avoir le dernier Toyota Fortuner, peut être qu'ils peuvent le comprendre? L'important ce n'est pas de leur donner le choix de rester ou partir, l'important c'est de leurs donner les outils pour faire ce choix.

Lorsque les militaires sont arrivées au pouvoir en Thaïlande en 2014 ils ont lancés une grande campagne d'expropriation : toutes les baraques, de la villa au taudis en tôle, dans les parcs et en bordure qui n’étaient pas en règles ont été systématiquement détruites devant les cameras. C'est une tradition en Thaïlande : les militaires sont des conservationnistes zélées car les parcs nationaux ont été créé par le roi et qu'ils sont les garants de la monarchie.

Pour autant la surface des parcs forestiers n'a pas augmenté en 5 ans, pire, il semblerait qu'elle régresse. C'est vraiment une question de modèle économique...
Je remonte le sujet suite au passage de Francis Hallé sur France Inter il y a quelques jours. Le 3 septembre, pour ceux qui cherchent le podcast.

Son projet de forêt primaire avance, avec une recherche de site de 70 000 ha à la frontière franco-suisse ou franco-allemande. l'Europe soutient le projet.

Il est possible d'adhérer à la fondation :
https://www.foretprimaire-francishalle.org/

A noter qu'il parle des modalités de visite avec une bulle naviguant sur un câble de 3 km sur la canopée.
Tu aurais un lien vers ce replay ?

J'ai de gros doutes sur la faisabilité de ce projet sur le plan politique. En France, on a un gros déficit sur les projets environnementaux (quels qu'ils soient). A part les riverains et les militants, personne n'est vraiment au courant. Les médias ne communiquent rien dessus.
J'veux dire, en France notre ministre de l'écologie n'en fait pas. Alors le reste des institutions ...

Alors que l'Autriche et la Suisse sont vraiment à fond dedans. L'écologisme est vraiment une préoccupation majeure chez eux. En Autriche, la préservation passe par la mobilisation des agriculteurs qui ont leur propre parti et le ministre qui va avec (chez nous, on a un ministre choisit par les pontes syndicales, c'est pas pareil). Quand aux suisses, leur modèle démocratrique fait que les instances prennent vraiment en compte leurs demandes. Alors ça peut donner des gros ratés (aka l'arrêt de la chasse à Genève qui est un cas d'école), mais globalement les gens en sont content.
En plus ils ont une frontière commune.
C'est là:
https://www.franceinter.fr/emissions/la-...embre-2020

Je n'ai pas souvenir qu'il parle du soutien de l'état. Je pense que c'est aussi une des raisons du choix d'un site trans-frontalier. Par contre, l'Europe est derrière.

Mais je ne crois pas que le monde politique ait son mot à dire dans l'histoire. J'imagine que l'idée, c'est que la fondation soit propriétaire de la forêt.
Message effacé, en aucun cas je ne veux me relancer dans une discussion stérile qui va partir en eau de boudin, c'était pas le but.
(Modification du message : 14-11-2020, 00:22 par Egill.)
Pour compléter mon voisin du dessus, on connait déjà une très bonne manière de naturaliser quelque part : il suffit de ne rien faire.
De lieux facilement visitables pouvant le prouver, il y a Tchernobyl ou Verdun. Fukushima est dans la même dynamique, avec un retour d'espèces végétales et animales sauvages. La nature à de celà de bien fait qu'elle peut "facilement" réinvestir à peu prêt n'importe quoi.
Verdun, Tchernobyl et Fukushima?

Ouais c'est totalement ce que j'ai voulu dire: polluer un endroit au point où plus personne ne peut y vivre...

bon, désolé, je m'étais dit de ne plus céder à ce genre de tentation (de livrer ma pensée sur autre chose que les fig). T'as beau expliquer, c'est toujours réinterprété de la façon la plus tordue possible.

On est pas sortis du sable.

Mea Culpa.
(14-11-2020, 00:17)Egill a écrit : Ouais c'est totalement ce que j'ai voulu dire: polluer un endroit au point où plus personne ne peut y vivre...
Si je lis bien ça n'est pas non plus ce que notre compère veut dire. Il prend des exemples extrêmes où on ne fout plus les pieds pour montrer que pour revégétaliser, il est possible de simplement laisser faire la nature. Je ne pense pas que le conseil soit de transformer la planète en catastrophe nucléaire pour ce faire, simplement qu'au lieu d'attendre d'avoir pollué à outrance -comme tu le soulignes- pour abandonner les lieux et laisser faire, on pourrait déjà laisser faire tout court plus souvent.
Mais c'est ptet moi qui surinterprète.

Tieng, sinon, à poster ici : et toi, tu préfères participer à la pollution à outrance en achetant des pinçals en résidus de pétrole ou participer à l'élevage de masse et l'arrachage de poil à vif des martres en achetant naturel ?
Vous avez deux heures.

le squat
le synthétique c'est fantastique ?