Citation :
Il y a 11 heures, Boulicomtois a dit :
La consanguinité, ça fait ressortir des caractères, pas que des défauts.
Si il y a sélection (et on peut penser qu'il y en a, la mortalité doit pas être la même que chez nous), les individus à défauts sont éliminés.
Donc peu de risques sur le long terme.
Il y a certes une dépression endogamique, qui fait que tu auras des gènes recessifs qui s'exprimeront plus.
Mais c'est pareil, un gène n'est ni bon, ni mauvais à priori.
Et la consanguinité à problème, c'est la consanguinité directe. L'inceste, quoi. Ça tombe bien, c'est tabou dans les sociétés humaines.
Je ne suis pas complètement en accord avec tout.
Notamment trois points :
- la consanguinité directe est la seule dangereuse. Pour moi, la consanguinité indirecte (entre cousins) est à priori délétère (ses effets étant un peu moins rapides, car dilués),
- la sélection suffit,
- la qualité de l'échantillon de départ joue.
Pour moi, les mutations surviennent à une fréquence définie. Elles ont un effet aléatoire, qui peut être schématiquement neutre, bénéfique, ou handicapant. Si l'effet est bénéfique, alors l'individu obtient in fine un avantage reproductif (le plus souvent, il survit plus longtemps, et a plus de temps pour se reproduire, donc a plus de descendants, donc il y a proportionnellement plus de mutants de ce type dans la population). Et réciproquement : une mutation léthale induit qu'un embryon ne survit pas, et la mutation ne persiste pas.
Cependant, la pression de sélection varie dans ses modalités.
A un moment t, en période de disette, sélectionner des individus capables de stocker au mieux les apports nutritifs est un avantage. Si à un moment t+1, les apports de nutritifs ne sont plus limités, nos "mutants" stockent "trop", et cela devient un handicap. Même raisonnement avec la résistance à un parasite endémique : lorsque le parasite est présent, la résistance (même au prix d'une faiblesse ailleurs) est un avantage. Si le parasite disparait, la faiblesse devient le handicap.
Il est ainsi possible que la majorité des maladies génétiques (hémochromatose = stocke trop le fer; mucovisidose, etc.) aient conférées, au moins pour les porteurs récessifs, un avantage à leurs porteurs. Il pourrait y avoir quelques exceptions en cas de croisements forcés.
Pour résumer, les mutations sont des brouillons d'adaptation. Plus il y en a, et plus le cheptel peut s'adapter à une variation de son environnement. Mais si le cheptel s'adapte inexorablement. Et plus il est réduit, plus il s'hyperspécialise à son biotope.
Si on reprend cette théorie (de Darwin) et que l'on revient au point sur la qualité de l'échantillon, normalement, soit l'échantillon est trop vicié pour survivre, et il s'éteindra, soit il survivra, et, quelque soit sa "qualité" aboutira à peu près au même résultat, les mutations "handicapantes" étant rapidement éliminées.