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Si je prends les nord-coréens, les syriens et les Rohingyas en Birmanie, chuis vraiment sûr qu'ils aimeraient ÉNORMÉMENT vivre dans "la plus parfaite des dictatures" qui est la notre. Où actuellement ça manifeste passske Manu le Mac "c'est le président des riches"... Laquelle dictature nous permet de dire et d'écrire que Manu ou Sarko sont des gros enculés sans que la police politique comme la Tcheka ou la police impériale comme la Kempeitai débarquent et te foutent au commissariat pur te péter les genoux...
Bien évidemment.
Mais c'est pas parce que t'as pas la peste que le choléra c'est pas grave.
En outre, comme je le disais, la tyrannie n'est plus étatique par chez nous, elle réside dans le fait que justement on nous a inculqué qu'il n'y avait pas d'alternative et qu'on devait se contenter de notre système "regardez-les-petits-somaliens-comme-ils-sont-malheureux-à-côté-de-vous-alors-fermez-là".... Bien sûr que tu peux dire que nos gouvernants sont des enfoirés, ils sont là pour ça!
Les vrais décideurs, ils sont en coulisse (et je parle pas de théorie du complot, blabla, ils se cachent pas, ils ne s'entendent pas entre eux, ils ont juste le pouvoir parce qu'ils ont les $$$$$. Et ils sont bien contents d'avoir des épouvantails pour faire passer ce dont ils ont besoin (sans déconner, on va bientôt plus avoir le droit de produire ses propres graines! Dites moi quel est le grand principe démocratique derrière cette loi?) faire les kékés sur le devant de la scène et se prendre les coups). Aujourd'hui, notre Etat soit disant souverain est endetté à plusieurs centaines de milliards d'euros. Qui a le dernier mot à votre avis, le débiteur ou le créancier?
Mais bref. Nous vivons certainement dans un pays magnifique, qui n'a d'ailleurs rien à voir avec le fait que des millions de personnes vivent effectivement dans une dictature étatique ultra bourrine (si on élargit à l'Occident dans son ensemble, les trois peuples sous le joug que tu cites, on y est pas pour rien).
Mais d'un point de vue intellectuel, je maintiens que nous vivons dans une tyrannie: la nôtre, à tous, en tant qu'individus, notre propension hallucinante à faire l'autruche et/ou à se recréer une réalité où nos actes et notre vie sont "normales".
Qu'on nous laisse gueuler contre le point d'indice, la CSG ou le maquillage de Jupiter, c'est plutôt finaud en fait, c'est l'arbre qui cache la forêt, celui là on peut le sacrifier.
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Nous ne vivons pas dans la plus parfaite des dictatures simplement car nous pouvons refuser ladite et supposée dictature.
"There is no alternative" comme disait Margrett.
Vraiment, tu y crois? Pourquoi personne ne la refuse? Pourquoi un petit village de Corrèze s'est mangé 200 péquins de la SDAT armés jusqu'aux dents avec cagoules et gilets parre balle un beau matin de 2008, défonçant les portes de familles à 4h du mat pour arrêter une poignée de types qui voulaient juste vivre autrement (qu'on a fait chier pendant 10 ans pour des histoires de terrorisme alors qu'ils étaient soupçonnés d'avoir arrêté deux trains sans la moindre preuve? Pourquoi des mecs se font énucléer par la police quand ils manifestent? Nous pouvons la refuser en défilant poliment dans la rue bien encadrés par la police. Nous pouvons la refuser en gueulant au bistrot du coin ou sur Warmania, ou en votant pour un énième énarque tous les cinq ans. Mais quesce que ça change?
L'élitisme aristocratique est de toute façon bien trop ancré dans la culture de ce pays: si t'es pas un notable, t'es un prolo qui doit fermer sa mouille. Enfin, il a le droit de l'ouvrir, mais c'est de la discussion de comptoir, ça vaux moins que trois queues de cerises.
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Mais nous avons tout de même la chance de vivre parmi les privilégiés de ce monde
Tout dépend qui.... Faut-il rappeler que notre indifférence et notre mépris nous masque que la misère, elle est pas de l'autre côté de l'océan, elle est de l'autre côté de la rue, voire de notre seuil de porte. J'ai fait pas mal de boulots de relevage de compteurs quand j'étais étudiant. Ben le tiers monde, il est pas loin...
Tiens, histoire de recentrer un minimum, ces digressions ne prouvent-elles pas que la question de notre rapport avec l'animal est éminemment politique, c'est à dire a voir avec les affaires de la cité, et par extension de nos modes de vie et de nos rapports les uns avec les autres?