Je sais plus ou j'en étais donc juste pour partager de nouveau sur l'aspect connaissance scientifique de la doctrine anti-speciste (ce qui, on l'aura compris, est mon principal intérêt dans le débat, le reste m’intéressant beaucoup moins).
Ce matin le philosophe et historien des sciences Michel Serre revenait dans sa chronique sur Fr. Info sur l'opposition entre bon sens et connaissance:
http://www.francetvinfo.fr/replay-radio/...19845.html
C'est la ama que se situe l’incompréhension massive d'un certains publique (et une certaine animosité) quant au concept et a la doctrine anti-speciste.
Que dit le bon sens sur la question depuis des centaines d’années? Et bien en gros ce qui a été expliqué en long, en large et en travers dans les pages précédentes a savoir l'homme n'est pas un animal comme les autres et il est donc de fait leur supérieur (en droit, en devoir, etc).
Que dit la connaissance sur ce sujet depuis assez récemment? Que de manière très objective, la notion d’espèce n'est pas un critère permettant de définir une échelle de valeur, quelle qu’elle soit, entre les espèces.
Cette connaissance scientifique, comme beaucoup a l'heure actuelle, n'est pas spécialement diffusée car elle nécessite une compréhension autre qu'intuitive des mécanismes de l’évolution, de la notion non dirigée de celle-ci et de ces mécanismes (perception et échelle de temps, etc).
Bref ce n'est pas forcement très simple a expliquer et a comprendre.
Michel Serre l'explique assez bien, comme cela semble réservé a une élite "sachante" (je reste persuadé que ce n'est pas le cas pour peu qu'on lise les bon bouquins) on en revient a un bon sens, que l'on imagine commun, en considérant que le reste n'est pas de l’ordre du souhaitable ou recevable (accusation de scientisme, d'argument d'autorité, etc).
Apres tout le droit évoqué plus haut n'est qu'une forme de bon sens morale et très clairement le droit étant une création sociale il n'a pas sa place dans l'aspect connaissance scientifique du problème.
[Quant a savoir si la connaissance scientifique a sa place en tant que "bon sens" dans le droit je pense que c'est déjà tranché: le droit reconnait une notion d’espèce "sensible" qui s'appui plus ou moins sur une connaissance scientifique (plus - que + puisque que toutes les especes sur Terre sont sensible du point de vue scientifique)]
Je finirais donc en parlant de nos activistes antispeciste pour qui il s'agit avant tout d'une idéologie, plus qu'une doctrine scientifique.
Une idéologie car ils s'appuient sur une idée de l'anti-specisme qui relève du dogme et non pas de la doctrine.
On ne leur a pas enseigné l'anti-specime en vue de leur fournir un outil d'analyse critique comme on peut le faire a une étudiant de Master en Bio.
Ils ont acquis la conviction que l'anti-speciseme était une réalité pertinente pour expliquer le monde. C'est donc typiquement... un bon sens!
En résumé on a d'une part un bon sens que l'on pourrait qualifier de "conservateur" qui s'oppose de l'autre a ce qui se veut être un bon sens "révolutionnaire".
Et au milieu les "sachants" qui regardent tout ça d'un air hagard, étonnés qu'ils sont qu'on puisse s’intéresser a cette doctrine jusqu'ici largement méprisée, et qui se demande quant exactement l'homme cessera de ne regarder que le bout de son gros orteil...