Citation :
il y a 26 minutes, Boulicomtois a dit :
[img]<fileStore.core_Emoticons>/emoticons/default_biggrin.png[/img] (C'était peut être pas ma semaine la plus productive au bureau...)
'dépend pourquoi (si c'était pour me casser le moral, c'est réussi ;)
Et rien ne m'est épargné :
Citation :
il y a 27 minutes, Boulicomtois a dit :
<span><span><span><span>T'y penseras pour ton prochain noël! [img]<fileStore.core_Emoticons>/emoticons/default_wink.png[/img]</span></span></span></span>
Je n'en ai
qu'une chose à dire, p... de b... de m... !
Mais, même s'il tombe trop souvent du côté où il penche, je reste confiant dans l'Homme, et notamment l'agriculteur français, plus gros consommateur de glyphosate d'Europe, mais qui, comme tout bon Warmanien, reste propice à une autre forme de guerre : le biocontrôle.
Bon, si j'en crois l'INRA de Sophia-Antipolis (qui abrite à côté de Nice les bunkers d'étude des Ravageurs et des Auxiliaires), nous n'en sommes encore qu'au palier des serres, 5% du marché, mais le biocontrôle a représenté 20% de toutes les Autorisations de Mise sur le Marché l'année dernière (quand les phytosanitaires sont tombés de 30% depuis 10 ans), nananananèr-euh !
Les châtaigniers étaient ravagés par une micro-guèpe chinoise, son parasitoïde a été déniché en 2010 dans l'Empire du Milieu et lâché en France chaque année depuis.
Du coup, la production a retrouvé son niveau d'il y a dix ans.
[img]<fileStore.core_Attachment>/monthly_2018_06/Torymus_sinensis1448.jpg.23a08305c9fa0f7cdf5bdfb3d366d2cb.jpg[/img]
Coucou copain ! Le Torymus sinensis, qui pond ses œufs dans les larves des micro-guêpes
(Adeptus Auxiliare de l'Agrowar, cynips vs cynips, dans la Grande Guerre d'Importation Chinoise actuellement en cours dans nos vergers ;)
Connues pour défendre le maïs (lequel appelle au secours en émettant une odeur spécifique désignant la cible !), une autre micro-guêpe (- de 1 mm), le trichogramme, pourrait bientôt protéger le riz, la canne à sucre ou les tomates contre d'autres de leurs congénères, les pyrales. Comment ? En le formant (génétiquement) à reconnaître ces SOS.
[img]<fileStore.core_Attachment>/monthly_2018_06/tricho.jpg.38f6efcd3aea1d1e63e65b12a7b9d2a8.jpg[/img]
- "Un quoi, mon lieutenant ?
- Un xénomorphe. Un seul de ces trichogrammes a suffi à décimer mon essaim de pyrales, bordel !"
Mais ce n'est que le début : le carpocapse, une salope de larve qui se repait de nos pommes, et le drosophile asiatique
Suzukii qui dézingue nos cerises et nos fraises vont bientôt rencontrer (premiers lâchers en 2019)
Mastrus Ridens, une kazakh :
[img]<fileStore.core_Attachment>/monthly_2018_06/Mastrus.jpg.df64dccb492a8a8a00851312686dc8b8.jpg[/img]
et (en 2020 car ce n'est pas encore dit que ces renforts n'aient pas d'autres impacts colatéraux sur la biodiversité)
Ganaspis :
[img]<fileStore.core_Attachment>/monthly_2018_06/1128477-photographie-fournie-par-l-inra-montrant-des-micro-insectes-prise-le-30-mai-2018-a-sophia-antipolis-.jpg.68bf3f5c3b32bb9edea7778877b25a41.jpg[/img]
qui va défendre les cerises sans les risques d'intoxication chez les enfants par le diméthoate, l'insecticide recommandé jusqu'alors mais enfin interdit en France depuis 3 ans. Espagne, Italie et désormais Turquie ont depuis fait de même.
Plus présents que les insectes dans l'industrie du biocontrôle, les champignons, véritables usines à molécules, sont également mobilisés avec en cibles imminentes le mildiou des vignes et des tomates, les fusarioses du blé.
Selon la Fédération Nationale des Agriculteurs Multiplicateurs de Semences (association de la FNSEA spécialisée en semences), les graines de mauvaises herbes sont actuellement maitrisées à 10% par le désherbage mécanique, 20% par la biocontrôle et 70% par les produits chimiques.
D'ici 2030, notamment grâce à la baisse des coûts des robots, ces chiffres devraient passer à 30% de désherbage mécanique et intelligent, 35% de biocontrôle et 25% de phytosanitaires.
Alors, vous soutenez ?