Jusqu’à présent, le jeu a focalisé essentiellement sur les héros et leurs quêtes de richesse et de gloire. Normal, c’est bien là l’idée du jeu et ce qui le différencie des autres mods pour WarEngine.
Maintenant, en regardant à la fois le développement (jusqu’à présent principalement oral, et plus ou moins informellement à l’écrit) du fluff, de la gamme de figurines et des personnages qui y collent, d’autres possibilités commencent à s’ouvrir.
La gamme compte désormais une quarantaine de héros (sans même compter les personnages importés d’autres gammes), et 4 types de troupaillons ou assimilés (et là encore, les possibilités offertes par d’autres gammes sont vastes). La plupart de ces héros sont des solitaires, ou des personnalités qu’on allie dans son petit groupe de figurine en des sortes de dream teams en suivant certaines affinités, ou juste parce qu’on en a envie. Anything goes, quoi.
Puis il y a parmi les personnages des grands meneurs au charisme ou à la mégalomanie tels qu’on les envisage davantage à la tête de clampins qu’entourés d’autres héros.
Enfin, prennent forme des factions qu’on imagine quasi exclusivement à base de clampins.
Ce qui fait que se profilent à la fois des possibilités à la fois de racontage d’histoires, de modélisme et de jeu, par le montage de petites armées plutôt que d’équipes de héros.
Je ne vais lister que les factions auxquelles j’ai pensé à partir de ce qui est entré dans le fluff, soit par voie de figurine, soit par voie de jeu. Ce n’est en rien exhaustif ; tout est évidemment possible et pondable et intégrable, c’est le principe – tout comme pour les héros, chacun peut faire pousser son empire sous-terrain, intergalactique ou simplement son petit village de braves gens qui sortent les fourches face à l’oppression.
· Les adorateurs du grand Golgo : des mecs en robes de bure dévoués au culte du volcan, symbole de destruction purificatrice par le feu. Du coup, ils passent leur temps à tailler des chapelles dans le granit pour y chanter des chants à la con, et pour se distraire ils mettent le feu à des gens en l’honneur du grand Golgo en attendant son réveil.
· Les adorateurs du grand Golgo (canal historique) : eux aussi, ils adorent le grand Golgo, mais ils poussent le bouchon plus loin, voulant exterminer tout le monde, si possible avant le réveil du grand Golgo. La nature est belle, l’homme est moche, eux essaient de racheter la triste souillure de leur humanité en flinguant tout le monde. Boum, boum-boum. On leur a appris ça quand ils étaient petits.
· Les adorateurs de la Banane Totémique : à l’opposé des cultes barbares qui vénèrent un putain de volcan, il y a ceux qui prient la banane. La banane, fruit divin dont les reliefs épousent celles de la main ; la banane dont du ciel, messie envoyé sur terre pour nourrir de ses bonnes vitamines l’œuvre du créateur ; la banane, rassemblant hommes et animaux autour d’un même désir et des mêmes bienfaits, ceux de sa chair tendre et sucrée ; la banane, symbole de paix, d’harmonie et d’amour. Eh ben la banane, il faut la défendre, merde !
· Les zorgls : fruits de l’accouplement de l’alpha zorgl, conquérant planétaire, et de la faune locale, les zorgls sont primaires mais se multiplient comme des lapins, chiant des pierres précieuses, me souffle-t-on dans l’oreillette, pour attirer des aventuriers au patrimoine génétique supérieur et offrir leur derrière à la semence de leur père à tous, afin de créer une race conquérante supérieure qui se répandra sur la planète comme des fourmis sur un carré de chocolat.
· Le Banana Tyrant : créature criminelle aux incroyables capacités télépathiques, le Banana Tyrant est capable d’attirer à lui tout être vivant ayant un faible niveau de conscience. Non seulement animaux, mais aussi zorgls et rappeurs.
· Ordurex : c’est vraiment une ordure, cet Ordurex-là. Patiemment, méthodiquement, il rassemble une armée qui lui construit des complexes sous-terrains et tue des gens et leur fait les poches, en attendant Le Jour où il prendra sa revanche et où ça va chier. Il appelle ça l’Empire Noir – et selon le slogan, « l’Empire Noir, c’est la Corruption et le Crime au Pouvoir ».
· Zanzibar : comparativement à Ordurex, c’est moins une ordure, ou plutôt c’est une ordure qui a moins de succès. Parce que lui, au moins, on sait qu’il fait des sales trafics de tout ce qui se trafique, que ses hommes pillent, tuent, brûlent – alors qu’Ordurex, on ne sait pas comment il fait pour obtenir tous ces moyens.
· Dante Comanchero : Ayant piqué le trésor de pierres précieuses du Banana Tyrant, cet extrémiste de gauche a investi, spéculé, et fondé son propre syndicat à Golgoville, dont certaines âmes médisantes prétendent qu’il serait en fait un genre de bande armée qui volerait à tout le monde pour donner à lui tout seul. Interrogé sur la question, il nie, bien évidemment, mais reconnaît bien quelques dépenses pour l’entretien de l’armée révolutionnaire qui sauvera le genre humain.
· Les forces de l’ordre : la milice citadine de Golgoville (qui principalement touche des pots de vin, et touche même des pots de vin de la mairie pour toucher des pots de vin des gangs), ou les milices des quelques petits villages ou hameaux disséminés autour de l’île.
· Les gangs de Golgoville : bon, ben voilà, les gangs de Golgoville, quoi.
· L’Empire du Kung-fu: Le kung-fu est une saine base pour construire une société, aussi éparse soit-elle. Il suffit de faire quelques mouvements, et on se reconnaît, entre gens de l’empire du kung-fu. « - Vous en êtes ? – Ah mais tout le monde ici. »
· Le Royaume nocturne de Brutella : patiemment, Brutella accumule les zombies et les empile dans une crypte avec l’aide de son fidèle Pervo. Là encore, il est fatal qu’il y ait un jour où ça rigole moins.