Boum, Une Nouvelle

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A priori rien à voir avec le wargame avec figurines sauf que ça pourrait avoir été très largement inspiré des fluffs de Warzone et Full Thrust.


**********************


Le manuel militaire interdisait cela. Le manuel interdisait tout à dire vrai. Mais les officiers du corps des ingénieurs militaires de l'Empire se montraient généralement souples vis à vis du règlement et Sammaël ne se privait jamais d'en profiter, pas moins que des curieuses largesses de l'état-major à son endroit. Une femme dans l'armée était généralement mal vue, fut-elle ingénieur, officier ou simple soldat. Qu'elle partage la cabine d'un homme aurait du provoqué un véritable scandale au sein d'une institution si pétrie de moralisme – même selon les standards de l'Empire. Sammaël s'en moquait éperdument. Il tenait à ce qu'elle reste auprès d'elle. A moins que ce ne soit lui qui ait le plus besoin de sa présence permanente à ses côtés. Il ouvrit la porte de la cabine exiguë et la réveilla doucement.


- « Nous y sommes. Ils te réclament sur le pont. »


Pandora s'assit gauchement sur sa couchette, les yeux encore embués de sommeil. Sammaël la dévisagea avec ce mélange d'admiration et de pitié dont il avait parfois honte. Les yeux de Pandora étaient les plus magnifiques qu'il lui ait jamais été donnés de contempler. Des yeux d'une vert d'une clarté et d'une profondeur saisissante qui lançaient des éclairs d'émeraude comme deux fenêtres ouvertes sur le trésor inestimable qu'était son âme. Pandora eut été une femme magnifique sans l'étrange maladie qui ravageait sa peau dépigmentée, faisait apparaître de larges et hideuses tâches brunâtres sur un fond d'un blanc cadavérique. Rien dans l'univers n'était plus pathétique que ce contraste atroce offert par la magnificence de ces yeux d'émeraude sertis dans un masque mortuaire.


- « La Planck est en visuel ? » bailla-t-elle.


- « Oui. Nous sommes en orbite haute autour de Pluton et Charon. A toi d'ouvrir le bal, frangine. »


Sammaël aida sa soeur à revêtir la lourd combinaison tandis que le commandant Hensen répétait ses instructions. Elles étaient parfaitement superflues – Pandora connaissait son travail – mais Hensen était un type trop consciencieux pour négliger son devoir. Son opinion était et avait toujours été que les consignes, aussi absurdes soient-elles en apparence, étaient fondées sur l'expérience et à ce titre, devaient être respectées sans poser de question. Il se méfiait par ailleurs des excès de zèle dont faisait souvent preuve les ingénieurs de l'armée. Sur ces deux points, rien dans sa carrière militaire ne lui avait jusqu'ici donné tort. Il récitait donc l'ordre de mission que Pandora écoutait d'une oreille distraite.


- « ...la fenêtre de lancement pour notre retour sur terre ne restera ouverte que dix-huit heures à partir de maintenant, ce qui nous laisse très largement le temps de faire notre travail. Cependant, l'influence gravitationnelle chaotique de Pluton et Charon ne nous permettra pas de rester auprès de la Planck plus de quatre vingt minutes. La durée de votre sortie ne doit pas excéder seize minutes madame Vor. Si...


- J'ai fait douze minutes trente à l'entraînement, » marmonna Pandora pour elle-même. Sammaël sourit. Hensen fit semblant de ne pas avoir entendu.


- « ...si une seconde sortie dans l'espace s'avère nécessaire pour achever les réparations de la Planck, cela vous laissera au maximum cinquante minutes pour les analyses à bord entre les deux opérations. Bonne chance lieutenant Vor. »


Curieux que Hensen ait achevé sa tirade en appelant Pandora par son grade et non par son titre comme c'était l'usage vis à vis des femmes dans l'armée. Il était peut-être un peu moins misogyne que la moyenne.


Pandora était prête. Elle adressa un clin d'oeil à son frère qui tapota affectueusement la lourde visière du casque avant de pénétrer le sas de décompression. Derrière elle, la porte étanche se referma dans un cliquetis bien huilé suivi du WHOUF caractéristique de la décompression. L'instant d'après, Pandora flottait dans l'espace.


A cette distance, le soleil n'était qu'une étoile parmi d'autres qui tapissaient la nuit cosmique. Pandora s'appliqua à ignorer cette vision angoissante pour fixer son attention sur la masse sombre de la sonde de mesure Max Planck-III, figée à moins d'un kilomètre d'elle. Elle attendit d'être suffisamment éloignée de la coque du Kronprinz pour enclencher le petit réacteur portatif. Le jet de silicium ionisé lui inculqua une brutale accélération qui la poussa en direction de la sonde, déroulant paresseusement le filin d'acier qui la reliait au vaisseau comme un cordon ombilical rassurant.


Resté à bord du Kronprinz, Sammaël s'était installé auprès du médecin de bord qui suivait via ses écrans de mesures les rapports transmis par les innombrables capteurs biométriques dont la combinaison de Pandora était chargée. Pression normale et rythme cardiaque normal. Tout se déroulait sans problème.


- « Elle aurait pu faire sa sortie en bikini, la température est idéale pour la saison.


- Docteur, je n'ai ordinairement rien contre l'humour très particulier des médecins mais je vous prierai de l'épargner à ma soeur.


- Bah ! » Le docteur Franz pressa un bouton. « Comment vous sentez-vous madame Vor ?


- Tout est parfait docteur. Rien à signaler en ce qui me concerne.


- La sonde, » intervint Hensen qui venait d'arriver sur le pont. « Il vous reste huit minutes dont quatre pour le retour à bord. Qu'en est-il de la sonde ?


- La surface extérieure est très endommagée par les impacts de micro-météorites. Plus que je ne l'aurais pensé mais je ne décèle aucune perforation de la coque. J'ignore d'où peut venir la panne et je n'aurais pas le temps de le déterminer ici. Je prélève les mémoires et le bloc enregistreur et je reviens. »


Le filin d'acier se raidit.


Pandora acheva de se débarrasser de la combinaison. Elle était épuisée et son visage ruisselait de sueur.


- « Cinquante minutes, » rappela simplement Hensen en désignant du pouce le bloc enregistreur posé sur la table de travail. « Nous n'aurons pas assez d'énergie pour alimenter la centrifugeuse du vaisseau plus longtemps. Dans cinquante minutes, nous repassons en micro-gravité. »


Il sortit, laissant dans la pièce Sammaël, Pandora et deux autres ingénieurs affectés à la mission. Quarante-cinq minutes furent suffisantes pour établir un diagnostic et l'apporter à Hensen.


- « La Max Planck-III est parfaitement opérationnelle.


- Vous vous moquez de moi ?


- Non commandant, » fit Sammaël avec impatience. « Bien sûr que non. Mais son équipement de mesure est parfaitement opérationnel. Que puis-je vous dire de plus ? Nous pouvons effectuer une seconde sortie pour remplacer son bloc enregistreur mais à quoi bon changer une pièce qui fonctionne ?


- Que suggérez-vous à part envoyer un message sur Terre pour leur dire que cette opération qui a coûté une fortune à l'armée n'a servi strictement à rien ? »


En plus d'être des mysogines, l'état-major et leurs délégués sont des pingres, songea Sammaël. J'avais oublié ce détail charmant. A les entendre, le moindre saut de puce sur la Lune coûte une fortune.


- « Sauf votre respect Commandant, nous ne pouvons rien faire de mieux ici. Je ne puis que suggérer de rentrer sur Terre pour y faire analyser les mémoires de la sonde et tenter de comprendre pourquoi elle a enregistré et transmis des signaux aberrants ces derniers mois.


- Officier transmission ! » aboya Hensen. « Envoyez un message sur terre en répétant ce que vous venez d'entendre. Précisez le délai de réponse. Dans seize heures nous quittons l'orbite de Pluton quoi qu'il advienne. Tenez moi informé. »


Il quitta le pont.


***


Ce fut le chant d'un oiseau qui réveilla Pandora. Elle se leva en songeant que Vienne était certainement la dernière mégalopole d'Europe où l'on pouvait entendre chanter des oiseaux.


« Vienne, capitale éternelle de l'Empire Central ». Tel était le titre dont avait hérité l'antique cité au moment de la refondation des trois super-nations du vieux continent au terme de presque un siècle de guerres internes et externes qui avait laminé ses ressource et sa population. Berlin et Prague avaient quant à elles reçu le titre de « capitales secondaires de l'Empire et verrous éternels de l'Europe ». Sous-entendu : chargé de sa défense contre le vieil adversaire slave. « Jamais aussi puissant qu'il le souhaiterait, toujours plus puissant que le souhaiteraient ses ennemis. » Trois siècles après que Bismarck l'ait prononcé, le fameux adage sur le Triple Empire russe restait valide. Personne ne parlait jamais de guerre ni contre eux, ni contre l'Union d'Europe Occidentale mais tout le monde y pensait et elle avait bel et bien lieu. Elle était simplement devenue invisible au commun des mortels, ne faisait rage que sur la Lune, Mars et Venus ou la moindre concession potentielle, le moindre centimètre carré de terrain était disputé par chacune des grandes puissances de la terre, politiquement, diplomatiquement puis finalement militairement; Ainsi que sur Cérès et aux quelques points où la ceinture d'astéroïdes au delà de Mars devenait plus dense, rendant l'exploitation de leurs gisements minéraux rentable. Sans surprise, la technologie militaire avait connu un bond en avant spectaculaire au cours du vingt-et-unième siècle engendrant les créations les plus délirantes mais pour la première fois, le pendant civil n'en avait jamais touché les dividendes. Les sujets ordinaires de son excellence ne vivaient pas différemment de leurs ancêtres de la fin du vingtième siècle, le moralisme puritain de la société impériale en prime. Au moins, ils avaient la paix. En militaire, Pandora en connaissait le prix.


- « Café ! »


Sammaël était d'humeur joyeuse comme tous les matins. Dix jours de permission avait de quoi rendre fou de bonheur n'importe quel soldat impérial.


- « Café synthétique, » corrigea Pandora en remplissant sa tasse.


- « Dès que je serai milliardaire, je t'inviterai au palace où tu boiras un vrai café viennois, c'est promis frangine. »


Son visage s'assombrit soudain en voyant s'allumer le voyant rouge du communicateur de l'appartement.


- « Je crois que ta permission est écourtée », fit Pandora d'un ton narquois.


Sammaël se leva en soupirant et alla décrocher le combiné. Écouta un instant puis le reposa.


- « La tienne aussi frangine. Ils ont fini l'analyse des mémoires de la Planck. » Il montra la fine lamelle de plastique grise qu'il avait extraite du communicateur. « En voilà les résultats. Nous sommes attendus ce soir au Centre de Recherches Spatiale, ce qui nous laisse la journée pour potasser ça. »


***


Par « Centre de Recherches Spatiales », il fallait bien sûr comprendre « Centre militaire de Recherches Spatiales ». Dans la société ultra-militarisée de l'Empire Central dont tout citoyen physiquement valide était un combattant potentiel, l'armée était omniprésente, omnipotente et ne rendait de comptes qu'à l'empereur en personne. Et encore ne semblait-elle souvent le faire que par politesse.


La réunion devait se tenir dans l'un des amphithéâtres de conférence placés en permanence sous la surveillance et la protection d'une batterie de brouilleurs chargés de stopper toute communication espionne entrante ou sortante. Et, très accessoirement, par un bataillon entier de commandos d'élite de l'infanterie spatiale. Sammaël ne fut pas surpris d'apercevoir Hensen. En fait, il s'aperçut rapidement que tout l'équipage qui avait participé à la dernière sortie du Kronprinz dans la ceinture de Kuiper, douze personnes en tout, était présent. Il y avait encore de nombreux autres hauts gradés du corps des ingénieurs qui lui étaient inconnus pour la plupart. Il tira la manche de Pandora et désigna discrètement un homme âgé aux cheveux gris ébouriffés et aux petites lunettes rondes portant une blouse blanche poussiéreuse.


-« C'est Horstmann ! chuchota-t-il. C'était mon professeur de mathématiques et de cosmologie théorique à l'université. C'est lui qui m'a recommandé au corps des ingénieurs.


- Il a une tête de savant fou ton prof'.


- C'est l'archétype du savant fou mais il connaît plutôt bien son sujet. Je me demande ce qu'il fait là.


- Moi ce qui m'intrigue le plus, c'est que Von Josef soit ici. »


Sammaël sursauta en apercevant le vieillard en uniforme arborant les insignes de maréchal d'Empire à l'autre bout de l'amphithéâtre. Il fallait que l'affaire soit réellement importante pour que l'émissaire personnel de l'empereur auprès de l'état-major soit présent.


- « Tu es sûr que c'est Von Josef ?


- Oui. Je l'ai déjà rencontré. »


Un enseigne leur indiqua deux places auxquelles ils allèrent en silence. Seul Hensen resta debout attendant le silence complet.


- « Repos. Asseyez-vous. Vous avez tous reçus une copie du rapport d'analyse des mémoire extraites de la sonde d'observation Max Planck III par madame Vor dans l'orbite de Pluton. Vous l'avez tous lu et vous en avez tous conclu ce que nous pensions déjà savoir. D'une façon ou d'une autre le bloc enregistreur de la sonde a été endommagé, provoquant l'émission de données aberrantes sans rapport avec la réalité physique l'environnant. A présent, écoutez bien ce qu'on va vous dire et dites nous simplement si vous estimez que cela constitue une explication alternative crédible. Monsieur Horstmann... »


Le vieux professeur se leva, épousseta sa blouse et remonta ses petites lunettes sur son nez en se raclant la gorge. Sammaël ne put réprimer un sourire en retrouvant ce cérémonial immuable dont il avait déjà profité durant ses années d'études. Horstmann inspira profondément.


- « Notre univers vient d'entrer en collision avec un autre. »


Un silence de plomb tomba sur la vaste pièce, chacun semblant attendre la suite.


- « Tiens, j'aurais pensé que cela vous intéresserait plus que ça.


- Professeur Horstmann, » grinça Hensen, « vous êtes devant une commission militaire, pas devant vos étudiants. Nous n'avons pas beaucoup de temps.


- Veuillez m'excusez commandant. Personne ici n'ignore rien du modèle cosmologique que nous utilisons généralement pour nous représenter la géométrie de l'univers. Bien que ce modèle n'ait jamais pu être entièrement validé, l'immense majorité des observations que nous effectuons depuis ses premières ébauches au début du vingtième siècle tendent à en confirmer les prédictions. Notre univers est une sphère à quatre dimensions dont la matière occupe, si l'on peut dire, la surface tri-dimensionnelle. La principale leçon tirée de l'analyse des mémoires de la Planck dont le travail consistait justement à en évaluer les courbures locale et globale est une modification conséquente de la courbure locale autour de Pluton. Le phénomène est beaucoup trop important pour être simplement dû au champ gravitationnel de Pluton et Charon et d'ailleurs, il ne ressemble rien de connu. Mon hypothèse est qu'un second univers, d'une structure semblable à la nôtre mais beaucoup plus petit, plus chaud et plus dense vient de heurter le nôtre. Leur intersection est une sphère tri-dimensionnelle en expansion très lente mais constante qui se situe juste à la périphérie de notre système solaire. Ceci a provoqué une modification brutale de la géométrie de l'univers à l'intérieur de cette sphère. La Planck n'était absolument pas en panne. Elle a très correctement observé le phénomène. »


Il s'interrompit, guettant les réactions. Aucune ne vint. L'auditoire tout entier le fixait bouche bée, se demandant si on l'avait fait venir pour assister à une farce.


-« C'est tout, » précisa Horstmann.


Sammaël leva la main, demandant la parole. Hensen lui fit un signe. Il se leva.


- « Excusez moi professeur mais qu'est-ce qui est tout ? Je veux dire... Euh, oui, techniquement, votre hypothèse rend compte des observations de la Planck. Mais... enfin, c'est absurde ! Un autre univers ? Qui serait entré en collision avec le nôtre ? Et cela juste dans l'orbite de Pluton ? C'est... dénué de sens ! »


Un murmure approbateur parcourut l'assemblée. Visiblement Sammaël avait résumé ce que chacun pensait.


- « Qu'est-ce qui est absurde jeune homme ? Vous en voyez souvent vous, des collisions entre deux univers ? Qu'est-ce qui vous permet de parler du sens que peut revêtir un tel phénomène ?


- Eh bien... enfin rien mais... Cela revient à observer un tremblent de terre et dire : soit c'est un mouvement tectonique; soit c'est un méchant géant qui a sauté à pieds joints derrière la colline. Rien ne permet de confirmer ou d'infirmer la deuxième explication mais elle paraît intuitivement moins sérieuse que la première.


- Jusqu'à ce que nous allions voir derrière la colline pour trouver le méchant géant, » intervint sèchement Hensen. « Nous y sommes allés. VOUS y êtes allé lieutenant Vor, avec votre soeur et le reste de l'équipage du Kronprinz ici présent. Maintenant, répondez à ma question : oui ou non cette hypothèse, aussi absurde qu'elle puisse vous paraître à tous est cohérente avec le contenu des mémoires de la Planck ? »


Un à un, tous les ingénieurs militaires présent dans l'amphithéâtre levèrent la main comme à contre-coeur, se demandant toujours s'ils ne rêvaient pas ou s'ils n'étaient pas le jouet d'une mauvaise blague.


- « Question suivante : cet univers peut-il être habité ? »


A nouveau, Sammaël demanda la parole.


- « Autant que le nôtre mon commandant. La réponse évidente est qu'il n'y aucune raison qu'il le soit ni aucune raison qu'il ne le soit pas. Mais nous n'avons jamais trouvé la moindre trace de vie extra-terrestre dans notre univers, ni même dans notre galaxie. Nous cherchions une aiguille dans une botte de foin. Sauf votre respect mon commandant, allez-vous nous annoncer que nous cherchons désormais une aiguille dans deux bottes de foin ?


- Non, » répondit Hensen. « De toute évidence, c'est l'aiguille qui vient à nous. »


Horstmann tira de sa blouse un ordinateur portable large comme la main dont il pressa quelques touches. Le grand écran blanc derrière lui s'anima, vira au bleu et un large diagramme fait d'un long déploiement de fines lignes droites verticales y apparut.


- « Ceci est un signal reçu sur terre entre avant-hier et hier, commença-t-il. » Voyant que Sammaël Vor demandait à nouveau la parole, son ton devint cassant. « Si vous avez l'intention de suggérer, lieutenant Vor, qu'il pourrait s'agir d'un bruit généré par le fond de rayonnement cosmique ou une autre sottise du même acabit, de grâce, gardez-là pour vous. Nous l'avons passé au peigne de Dirac, déterminé son auto-correlation, et sa mémoire. C'EST un signal, il n'y a aucun doute sur ce point. Il a été encodé sur une porteuse parfaitement cohérente de trois cent douze nanomètres et répété en boucle en direction de la terre pendant exactement vingt trois heures et cinquante neuf minutes. Ceux qui l'ont envoyé voulaient que ce message soit reçu partout à la surface de la planète. Soit il avaient calculé la vitesse de rotation de la terre... soit ils nous observaient depuis au moins vingt-quatre heures.


- Ce que nous cherchons actuellement à déterminer, » repris Hensen, « c'est évidemment d'une part la nature du message. S'il est d'origine extra-terrestre ou extra-universelle, comme vous voulez, il y a peu de chances que nous y parvenions. Il peut s'agir d'un message de paix, de propositions commerciales, d'une déclaration de guerre... Ce peut être n'importe quoi. »


Chacun sursauta quand la voix rauque et grave du maréchal se fit entendre. Il s'était fait si discret jusque là qu'on l'avait presque oublié.


- « Par défaut, l'empereur considéra qu'il s'agit d'une déclaration de guerre. Nous n'avons pas d'autre choix raisonnable.


- ...Et deuxièmement, » continuait Hensen, « d'où et quand ce signal a été émis. D'où ceux qui l'ont envoyé nous observent-ils et depuis combien de temps. »


Cette fois Sammaël oublia toute discipline et se leva sans en avoir demandé l'autorisation. Il avait accepté l'hypothèse du professeur et son cerveau bouillonnait déjà en conjectures et en explications possibles.


- « Il n'a peut-être pas encore été émis ! »


Hensen fronça les sourcils mais Horstmann paru intéressé.


- « Continuez lieutenant Vor.


- Professeur, vous estimez que cet univers est plus jeune que le nôtre, donc plus chaud et plus dense. Sa courbure doit également être différente, probablement beaucoup plus forte. Un signal lumineux s'y déplace sans doute selon des géodésiques totalement différentes de celles de notre univers. La vitesse de la lumière peut y être différente. La causalité peut s'y appliquer de façon différente ou peut-être même pas du tout. Tout est possible. Cela expliquerait également que nous n'ayons pas encore détecté le torrent de rayonnement que cet univers devrait être en train de déverser dans le nôtre au point d'impact. A moins que ce rayonnement ne soit anisotrope et qu'il ne soit pas émis dans notre direction sans quoi cela aurait provoqué un tel barouf radio que tous les récepteurs de la planète en seraient saturés. Par ailleurs -


- Merci beaucoup lieutenant Vor, cela suffira ! » Horstmann paraissait soudain ravi. « Je reconnais bien là un de mes plus brillants élèves. Toujours prêt à débiter des mètres cube d'âneries au milieu desquels se trouve la vérité sans que personne ne s'en doute avant qu'elle n'éclate dans les faits. C'est grâce à des ânes comme vous que la science progresse depuis l'aube de l'humanité. Rasseyez-vous. Si vous avez vu juste, nous le saurons bien assez tôt.


- Cela serait plus facile, » ironisa Hensen, « si la Planck pouvait encore nous être utile. C'est le seul moyen d'observation dont nous disposons sur place. Mais le lieutenant Vor a pris la responsabilité de ne pas remplacer son bloc enregistreur durant l'opération de maintenance.


- Il n'y avait rien d'autre à faire, » s'indigna Sammaël en se relevant comme un diable surgissant de sa boîte. « Vous le savez parfaitement commandant !


- Asseyez-vous !


- Vous essayez de me faire endosser une erreur que je n'ai pas commis !


- Personne ne vous a accusé de quoi que ce soit. Asseyez-vous !


- Personne ne pouvait imaginer une telle hypothèse ! D'ailleurs, vous vous trompez : la Planck dispose d'un bloc enregistreur secondaire qui est lui toujours opérationnel !


- ASSEYEZ-VOUS LIEUTENANT VOR ! »


Sammaël se tut mais resta debout. Quelque chose venait de lui revenir en mémoire. Il se tourna vers le docteur Franz.


- « Docteur... pendant que Pand... pendant que le lieutenant Vor effectuait sa sortie, vous m'avez dit quelque chose... »


Franz jeta un regard un biais à Hensen. Celui-ci acquiesça doucement.


- « Je vous ai dit qu'elle aurait pu sortir en bikini. La température extérieure était de treize degrés absolus et en augmentation constante. Il y avait bel et bien un rayonnement et une agitation thermique anormaux dans cette zone comme vous l'avez deviné. Au moment où nous avons quitté la ceinture de Kuiper, elle était déjà montée à dix-neuf degrés absolus. D'après mes projections, elle doit être en train de se stabiliser autour de trente-deux degrés dans une zone de six cent kilomètres de diamètre centrée sur Pluton.


- Et vous ne me l'avez pas dit !


- Cela dépassait le cadre de votre mission.


- J'étais le responsable scientifique de l'expédition ! Une telle observation relevait de mes compétences !


- De vos compétences mais pas de votre mission. Je suis désolé lieutenant Vor, j'avais reçu l'ordre de ne rien vous dire.


- Vous saviez que la situation là-bas était anormale et vous avez laissé Pandora sortir dans l'espace sans la prévenir ?


- Nous avions des... indices.


- DES INDICES !!


- Jeune homme... » Von Josef parlait doucement, presque à voix basse mais ses paroles résonnaient comme un roulement de tonnerre. Il se dégageait du vieillard une autorité naturelle si forte que Sammaël resta tétanisé en l'entendant s'adresser à lui. « Je puis comprendre votre mécontentement mais vos supérieurs ont déjà été plus qu'indulgents à votre endroit en vous laissant parler de cette façon. Ne m'obligez pas à demande votre passage en cour martiale pour impertinence et outrage. »


Sammaël se rassit sans mot dire et resta pétrifié de terreur et de respect mêlés. Von Josef se levait. Il lui restait à tirer les conclusions de cette étrange conférence. Son secrétaire particulier, un jeune officier resté discrètement à ses côtés jusque là, tira de sa poche son micro-ordinateur et attendit.


- « L'armée impériale passe à cet instant en état d'alerte niveau deux, à l'exception de l'infanterie spatiale et du corps des ingénieurs qui passe en état d'alerte niveau cinq. Préparez deux messages pour Paris et Moscou reproduisant tout ce que nous savons. Ils ont reçu le message comme nous et nous feront sans doute part de leurs propres observations. Ils n'ont aucun intérêt à la malhonnêteté. Demandez à l'empereur l'autorisation d'envoyer ces messages et rendez moi compte. Demandez pour moi une audience auprès de l'empereur dans les plus brefs délais. Commandant Hensen, rendez-moi compte personnellement de tout fait nouveau en rapport proche ou lointain avec ce que j'ai entendu ici. Bonne soirée messieurs. »


Tous se levèrent comme un seul homme en un garde-à-vous impeccable quand le maréchal quitta l'amphithéâtre. Après qu'il fut sorti, Sammaël resta debout tendu comme une corde à piano cinq bonnes minutes de plus et il fallu finalement que Pandora lui secoue l'épaule pour le tirer de sa léthargie.


- « Youhou ! Il est parti grand frère, tu peux bouger. »


Etat d'alerte niveau cinq. Adieu la perm'.


***


Quatre heure trente. Sammaël Vor s'assoupissait doucement devant la console à laquelle on l'avait assigné, surveillant... quoi ? Il ne savait même plus ce qu'il était sensé surveiller. La quantité et la nature des informations qu'il avait ingurgité dans la soirée l'avait assommé. Le manque de sommeil faisait le reste.


- « Café ! »


Pandora posa la tasse de liquide brûlant à côté de lui.


- « Café synthétique, » grogna-t-il. « Qu'est-ce que nous faisons ici Pandora ? Il est quatre heure du matin, nous sommes les deux derniers pékins stationnés dans ce centre si on excepte les commandos qui gardent la porte et on nous ordonne d'attendre sans même savoir quoi.


- Tu l'as dit toi même mon chou : nous attendons qu'ils émettent le signal que nous avons déjà reçu.


- Pourquoi il a fallu que ça tombe sur nous ?!


- Nous étions disponibles, au mauvais endroit au mauvais moment, c'est aussi simple que cela. Tu ne sais donc toujours pas comment fonctionne l'armée impériale ? Elle pointa un des écrans du doigt. C'est le signal émis par la Planck n'est-ce pas ?


- Oui. Il est de plus en plus délirant. Ce ne sera bientôt plus qu'un bruit blanc. C'est le bloc enregistreur secondaire qui émet mais il n'a qu'un mois d'autonomie. Il faudra bien y retourner rapidement si nous voulons continuer à - »


Il s'interrompit, devint livide. Frappa la console du plat de la main en un réflexe inutile. Il se leva, alluma un autre terminal récepteur puis un troisième. Toutes affichèrent le même écran figé. Quelle distance de Pluton en ce moment ? Cinq heures-lumière ? Il consulta son chronographe puis se tourna vers sa soeur.


- « Appelle Hensen. Fais prévenir le maréchal. Qu'ils rappliquent tous ici. Dis leur que la Planck a cessé d'émettre cette nuit à onze heure trente. Je crois bien que le signal a été émis ».


***


- C'est donc cela l'Enfer de Dante... Ce sont les dernières images exploitables transmises par la sonde ?


- Oui. Elles ont été confirmées par nos observatoires au sol qui se trouvaient braqués sur Pluton. Nous attendons de meilleures images de nos télescopes spatiaux mais ils ne nous donneront rien avant onze heure du matin. Pluton et Charon étaient une planète double. C'est désormais une planète triple. Le changement de sa masse globale va modifier sa trajectoire orbitale. Nous sommes en train de la recalculer. Dans les semaines qui viennent, elle devrait s'arrondir, sortir de la ceinture de Kuiper et se resserrer sur l'orbite de Neptune en accélérant. Il est incroyable qu'un tel ensemble soit devenu mécaniquement stable en si peu de temps. Cette... nouvelle planète vient du second univers. Sans son soleil si elle en avait un, sans source d'énergie extérieure. Difficile d'imaginer qu'un forme de vie, intelligente ou non puisse s'y trouver mais tout est possible. Je crois bien que tout les biologistes et astronomes du corps des ingénieurs sont déjà sur la question. »


- « Soyez en certain, » dit Von Josef. Il se tourna vers Pandora : « Lui avez-vous choisi un nom lieutenant Vor ? »


Pandora resta interdite devant l'étrange demande du maréchal. Était-il sérieux ? Il reprenait :


- « Vous avez découvert cette planète. Il vous revient de lui choisir un nom. C'est l'usage. Et nous n'avons pas grand chose d'autre à faire du reste de la nuit.


- Ou... oui monsieur le maréchal. Pluton était le dieu de l'enfer de la mythologie grecque, Charon son serviteur chargé de faire franchir le Styx aux âmes des morts. Il me paraît approprié de nommer cette planète Cerbère, du nom de son second serviteur chargé de garder les portes de l'enfer.


- Bien ! » Von Josef sourit et se tourna vers son secrétaire. « Il est... cinq heure et vingt-huit minutes. Notez que l'opération de défense Cerbère commence immédiatement. L'ensemble de l'armée passe en état d'alerte niveau quatre sauf l'infanterie spatiale et le corps des ingénieurs qui restent au niveau cinq.


- Monsieur le maréchal, » fit timidement Pandora, « vous avez bien compris que cette planète est apparue à la périphérie du système solaire au moment exact où la sonde Max Planck-III a cessé d'émettre vers la terre ?


- Oui, madame Vor, j'ai bien compris qu'elle a été détruite. » Il se tourna vers Hensen. «Nous l'avons notre déclaration de guerre. »


[Image: tldr.jpg]


hihihi


hihi


hi...


ahem


Non, c'est juste que j'aime les petits chats, que là j'ai faim et que je veux prolonger le plaisir.


Xavier fait de la hard SF réaliste prospectiviste, ça veut dire que demain il neige à Paris, mais ça va, il y a Vienne et j'ai cru voir un Dante Alighieri, on est pas trop déboussolés en fait.


En parlant de Vienne, tiens, je crois avoir récemment découvert pourquoi Xavier lisait le <i>Monde Diplo</i>, ce journal de gauche :


>> http://www.monde-diplomatique.fr/1999/07/SPINRAD/12204 <<


(moi à l'époque je lisais encore <i>Hard'N'Heavy</i>)


Et tout ça me fait penser aussi qu'il faut que je vous parle de ΠΛΑΝΗΤΕΣ, le manga qui surprend.


(Ah et j'ai pas vu de fautes si ce n'est une « mysogine » et deux-trois traits d'union qui sautent (« Tenez-moi », « au-delà »))


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(Modification du message : 18-11-2007, 23:25 par Ingos Strakh.)

Baille, hein, si tu te fais chier.




Citation :>> http://www.monde-diplomatique.fr/1999/07/SPINRAD/12204 <<

Ooooh, Spinrad citant Pournelle dans le Monde Diplo ! Un anarchiste libertarien californien citant un républicain pragmatique realpolitiker dans un journal dont le rédacteur en chef est un trotskyste mal repenti. C'est beaucoup en une seule fois. J'avais déjà du voir passer cet article mais ne l'avais jamais conservé. Merci beaucoup pour le lien !




Citation :Et tout ça me fait penser aussi qu'il faut que je vous parle de ΠΛΑΝΗΤΕΣ, le manga qui surprend.

T'emmerdes pas, j'ai étudié le grec, je sais lire les caractères hélléniques et cyrilliques.


Citation :Baille, hein, si tu te fais chier.

Je ne fais qu'essayer de dissimuler ma frustration : je viens de commencer un truc où ça parle d'une héroïne nana qui a même pas des gros seins et qui a une particularité physique trop troublante (bon ça se voit moins et c'est moins troublant, elle a juste des yeux vairons, je veux me garder des ouvertures pour des scènes de sexe). Heureusement que c'est un truc pas du tout réaliste ni hard SF (du mécha et du 40K, c'est dire) et que pour une fois chez moi il y aura des flingues, du sang et de la vraie guerre, parce que sinon ç'aurait été dur dur de passer après toi. Déjà qu'avec tes pinacles de la création à base d'orks et et de communistes de l'espace, on abandonne la nôtre, de création, pour la contemplation béate, si en plus tu nous piques la place de Clarke, il y aura du suicide en masse.


Et je pondrai quand même un truc sur <i>Planetes</i>, l'animé des éboueurs cosmiques (mon dieu, je suis démasqué), mais pas tout de suite.


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<b>edit :</b> ah oui, j'ai oublié la vraie question : c'est du one-shot ou le début d'un nouveau cycle ?

(Modification du message : 19-11-2007, 01:11 par Ingos Strakh.)

Citation :(bon ça se voit moins et c'est moins troublant, elle a juste des yeux vairons, je veux me garder des ouvertures pour des scènes de sexe).

Alors que moi, tu as vu ? Boum, je rends le truc impossible dès l'intro, je brûle mes vaisseau, la conquête ou la mort, comme le flambeur qui pète la liasse de dollars sur le table de casino pour dire qu'il s'en fout, ah ah, comme ça. Pas besoin d'artifices moi. Si c'est un bide, je me plante pas à moitié, le naufrage est complet, pas d'accroche facile pour sauver le truc de la catastrophe. Je fais pas semblant moi. Pas besoin de plans cul pour faire du remplissage. Je suis au dessus de ça moi. Je suis vrai moi, coco, je suis authentique, je suis un dur de dur, je suis un peu comme le Joey De Maio de la littérature SF tu vois.


Putain ce que je suis bon.




Citation :edit : ah oui, j'ai oublié la vraie question : c'est du one-shot ou le début d'un nouveau cycle ?

C'est un roman complet, un annuaire, un dictionnaire, une bible, trois mille pages de cours de cosmolgie et de physique quantique et de fantasmes géopolitiques passées au vitriol du Warzone et au beaujolais nouveau villages 2007 mais je ne vous en dévoilerai jamais plus que cette intro, vous ne me méritez pas, tas de minus.

(Modification du message : 19-11-2007, 01:29 par Xavier.)

Citation :Je suis vrai moi, coco, je suis authentique, je suis un dur de dur, je suis un peu comme le Joey De Maio de la littérature SF tu vois.

Voilà, c'est le mot que je cherchais : tu est TRVE. C'est ton album de la maturité.


Et bêtises mises à part, me'de, rien que le chaud et froid de cette intro, où on se dit que hmmm, peut-être que... et paf, tu nous expliques que non, je suis trop vrai pour faire ça, pour finalement revenir nous narguer que si tu l'avais voulu, ç'aurait même pu être de l'inceste.


Prenez des notes, les djeunz au fond !


(je reviens éventuellement ce soir pour un commentaire plus détaillé une fois que j'aurai fini de tout lire)


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Citation :mais je ne vous en dévoilerai jamais plus que cette intro, vous ne me méritez pas, tas de minus.

Il est toujours plus facile de nouer l'intrigue que de la dénouer. Surtout lorsque le noeud est aussi joli. Comment nous prouver que tu as réussi à faire de cette introduction quelque chose de fabuleux ?


Citation :Voilà, c'est le mot que je cherchais : tu est TRVE. C'est ton album de la maturité.

C'est exactement ça et t'as tout dit mec. Je suis un tRo0 M&+AL VVaR1oRRe et cette nouvelle, c'est l'épanouissement d'un talent qui ne demandait qu'à éclater après des années de tâtonnements, en même temps qu'un accomplissement, un aboutissement, l'achèvement d'une longue quête à la recherche d'un son parfait. C'est mon Gods of War à moi.


D'ailleurs je signe chez Magic Circle Music demain pour y travailler comme rédacteur des séquences narration des chansons de Manowar.




Citation :Et bêtises mises à part, me'de, rien que le chaud et froid de cette intro, où on se dit que hmmm, peut-être que... et paf, tu nous expliques que non, je suis trop vrai pour faire ça, pour finalement revenir nous narguer que si tu l'avais voulu, ç'aurait même pu être de l'inceste.

...


Le coup de l'inceste, je voulais le garder pour plus tard. Tu me niques complètement le suspens là mec. C'est dur.




Citation :Il est toujours plus facile de nouer l'intrigue que de la dénouer. Surtout lorsque le noeud est aussi joli. Comment nous prouver que tu as réussi à faire de cette introduction quelque chose de fabuleux ?

Ingos Strakh l'a dit. Je suis TRVE. J'ai rien à prouver.


Bon, maintenant casse toi minus, tu like pas le metal t'es pas my friend. Il faut que j'aille rejoindre mes metal brothers sur ma Harley Davidson pour aller kicker les asses des loosers, j'ai no time to waste.


Bon, j'ai fini de lire, et je dois déclarer au monde qu'il n'y a pas que les pitits chats dans la vie, y'a aussi les pitits hamsters trop rougnougnoutougnons :




[Image: 299000347_d62adc2956_o.jpg]

Merci encore pour le miam que tu nous livres. Je ne suis pas assez calé en astrophysique pour juger de la crédibilité des parties hard SF, mais on s'en fout, c'est toujours aussi bien écrit et bien mené.


Seule question :




Citation :madame Vor

Elle est mariée ?


Évidemment, il faut une suite, laisser le truc en suspens comme ça serait inhumain. Je posterai des images de hamsters jusqu'à ce que tu capitules.


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Citation :Elle est mariée ?

Non mais j'ai décrété que c'est l'usage. Ce qui est d'ailleurs le cas dans la réalité mais je ne sais plus dans quel cas ça s'applique. Peut-être bien dans l'armée d'ailleurs mais pas sûr.