(29-11-2020, 12:35)Marduck a écrit : LoL rigolo quoi que un peu trop excité dans le rythme (je sais je suis has been) et je suis pas forcément d'accord avec la conclusion.
Amha t'a des créateurs de contenus, dont le contenu est plus directement en lien avec certains produits que ce monsieur qui explique une notion et fait un placement de produit osef (et drole au passage).
Influenceur c'est "leader d'opinion" selon moi. Le leadership d'opinion, comme expliqué dans la vidéo, c'est pas nouveau. On m'en parlait en cours il y a plus de 10 ans et c'était pas un truc qui venait de sortir. A la base c'est plutôt un domaine psycho-social, mais cette discipline est un puit sans fond que pompe allégrement le marketing (sans connotation péjorative, le marketing c'est pas "mal"). Et à la base le leadership d'opinion on en retrouve autant en philosophie, qu'en politique, qu'en sciences, qu'en .... ce que vous voulez. C'est tout simplement quelqu'un qui part ses caractéristiques personnelles possèdent de l'influence (domaine d'expertise, beauté, charisme, etc ....). On va y retrouver aussi des notions de congruence (en d'autres termes si ton égérie de cigarettes c'est l'archétype du mâle alpha des années 50 type John Wayne, tu vas mettre en juxtaposition le fait d'être un homme viril et fort avec le fait de fumer ta marque. Plus parlant, quand t'es l'une des entreprises les plus polluantes de la planète, tu peux débourser une pécadille pour financer une émission nommée Ushuaïa qui parle de la nature et tu la rapproches vite fait de ta marque Rhone-Poulenc pour provoquer une association par congruence).
Au delà de ça, de nos jours, les influenceurs façon web2.0 (dit participatif et contributif) sont des vecteurs d'information et de communication exceptionnel. A la base la publicité fonctionne par un matraquage constant et multi-support (affiche, campagne télévisuelle et radiophonique, etc ...) assurant de toucher au moins une partie de sa cible. Bien sûr les marketeux n'ont pas attendu le net pour cibler plus précisément (étrangement dans un magazine de pêche on trouve des publicités pour des articles .... de pêche !). Mais c'est presque de la publicité passive puisque les cibles reçoivent des stimulus et c'est tout. Ce qui change avec le web2.0 c'est l'engagement. Tu suis un influenceur, tu commentes sous ses vidéos/blogs, tu fais partie d'une communauté et peut-être même que tu payes pour les informations et divertissements qu'on te propose. Du coup tu es ENGAGÉ avec cet influenceur, tu le soutiens, c'est presque un copain. Et ça c'est une voie d'entrée vers le consommateur extrêmement puissant.
Bien sûr l'éventuel rapprochement entre le sujet de la chaîne et l'objet du produit est un plus indéniable mais pas nécessaire. C'est d'ailleurs comme ça qu'un tas d'arnaqueur à la petite semaine fleurissent sur le net. Entre les "stars" de télé-réalité ou les gars qui produisent autant qu'un producteur polonais de porno atteint de diarrhée parce qu'ils ont des hordes de communauté de gamins près à les suivre.
Pour autant les influenceurs ne sont pas tous des raclures loin de là et , très heureusement pour ceux qui se professionnalise, heureusement qu'il y a les placements de produits. Moi non plus je n'aime pas les publicités, mais faut admettre tout de même que si on attend des consommateurs qu'ils crachent au bassinet pour le travail accompli, on a le temps de crever la gueule ouverte. Alors c'est sûr quelqu'un qui fait ce qu'il fait juste par passion pourrait voir d'un oeil douteux ces publicités, ces appels au partage, ces demandes de like et de commentaires .... Mais au final on ne se place pas vraiment au même niveau d'activité, de but et d'offre de divertissement/information.
Bref si vous pensez qu'une chaîne/blog se place au niveau du caniveau, il ne tient qu'à vous de l'éviter ou de vous rouler dedans. Et surtout n'oubliez pas d'aider les chaînes/blogs qui vous plaisent et qui ne cracheraient pas sur un petit coup de main (un coup de projecteur, un soutien financier, un partage et un like ;p)