[CPN - Med-fan générique] Dans le bois aux loups

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Oyez, oyez, braves gens !


[Image: z4ip.jpg]

En exclusivité mondiale avant tout le monde, WARMANIA a l'honneur et le plaisir de vous proposer le premier CPN !
Mais qu'est-ce donc que le CPN ? CPN pour Challenge Peinturluro-Narratif.
Et là, tu te dis "mais qu'ont-ils encore inventé ?". Et bien, sois attentif, voilà les explications. Un utilisateur (toi, peut-être, un jour) peint une fig et poste un petit texte d'ambiance allant avec cette figurine. Dans le texte (pas besoin d'un roman), l'utilisateur cite un ennemi / ami / protagoniste. L'utilisateur suivant pose un option sous al forme d'un message et à partir de ce moment là dispose de deux semaines pour peindre l'ennemi / ami / protagoniste cité et écrire la suite de l'histoire. A lui de voir si la fig du premier "héros" meurt ou continue l'aventure. Évidemment dans son texte, il prendra soin de citer un autre personnage pour permettre à l'aventure et à l'histoire de continuer etc etc etc...
On peut même imaginer ce concept décliné pour des univers différents (AoS, 40K, Infinity, med-fan générique etc...). Ce topic a donc valeur de test et nous commencerons par du med-fan générique. Pour lancer cette première histoire, je m'y colle avec une fig et un petit bout d'histoire...
Qui osera prendre la suite ???

Pour en causer, c'est ici : https://warmania.com/forum/showthread.php?tid=6680
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Le bois aux loups

[Image: a8gm.jpg]

Tapi dans l’ombre d’un grand chêne, adossé au large tronc du vénérable arbre, bien calé aux creux des racines, Gerd la Cognée, de son vrai nom Karldorf, autrefois bûcheron, désormais brigand, attendait patiemment qu’un voyageur daigne s’aventurer sur ce petit chemin de traverse du bois aux loups. Gerd laissa échapper un nouveau soupir. A l’exception des bruits habituels du sous-bois, rien ne semblait vouloir venir égayer ce morne après-midi d’automne. Même le ciel, bas et lourd, semblait en vouloir au brigand, la pluie menaçant de tomber sous peu. Gerd jeta un œil par-dessus la racine. Toujours rien. Le voleur se laissa lentement couler dans une doucereuse apathie, rêvassant de bière et de gueuses qu’il pourrait s’offrir, une fois son forfait commis, du côté de l’Auberge du Porcelet Criard.
- Vous attendez quelque chose ?
Tiré brutalement hors de ses pensées, Gerd sursauta, poussa un petit hurlement pathétique et peu viril, laissa échapper sa lourde hache et releva les yeux. Il déglutit, tenta de sourire au nouveau venu mais se contenta d’un «gné…». On faisait incontestablement mieux pour débuter une conversation.
(Modification du message : 10-12-2019, 10:52 par Cyrus33.)
- "Gné ?"
L'air ahuri et les yeux écarquillés Gerd regardait sans trop comprendre le grand barbu en costume rouge tout juste apparût devant lui dans un halo.
- "Monsieur ?"
Malgré son air jovial, débonnaire, et son apparente amabilité le nouveau venu semblait étrangement contrarié.

Le pauvre Gerd sentait bien tout ça mais ne parvenait à articuler mot. Il lui semblait même qu'au delà de son élocution perdue, la surprise, la peur, l'avait fait s'oublier. Mais, de fait, il était même plus souffrant que surpris : une douleur sourde paralysait son flanc gauche. Un filet de have aux lèvres, le brigand émit un nouveau "Gné !" plaintif avant de choir sur l'humus, rendant son dernier soupir dans cet embarrassant moment où un malandrin chevronné meurt de peur...


Le visage du grand barbu en costume rouge se tord d'un rictus gêné devant se spectacle inapproprié. Se retournant, le nouveau venu se retrouve presque devant un miroir; juste derrière lui, le toisant d'un air peu amène (avec pourtant le même visage jovial, c'est dire s'il force le trait pour avoir cet air revêche) se trouve un autre grand barbu. Un autre barbu qui lui ressemble trait pour trait. L'expression du visage est différente, sans doute, mais le visage est identique.
Ce nouveau nouveau, lui, ne porte qu'un col rouge, pour aller avec son attitude, lui est majoritairement vêtu d'un noir austère. Et pourtant, au delà de la physionomie impossiblement proche même pour des jumeaux, les deux affichent la même assurance facile, la même force de caractère. C'est déconcertant et le pauvre Gerd en claquerait de les voir ainsi face à face... si ce n'était déjà fait.

Le barbu en noir, se retournant à son tour vers ses subalternes (oui, on voit que c'est des subalternes au premier coup de zoeil) fait un geste du menton. Semblant intimer à un subordonné aux oreilles pointues de s'occuper du pauvre bandit de grand chemin (oui un seul chemin, le mec est un peu un raté). Ce dernier, sortant une boite à la guirlande lumineuse de sa poche, vient s'accroupir près du corps et l'examine un instant avant de se retourner vers son supérieur.
(Modification du message : 25-12-2019, 17:59 par Cyrus33.)
'tain, le vilain cyrousse il me chamboule tout mon tize à posts multiples...
Tant pis. Souite et fin alors, puisque je me suis déclaré le 10 décembre et que du coup la deadline est aujourd'hui.

L'individu aux oreilles pointues et au col bleu se retourna vers son chef.
"Il est mort, commandeur."

La grimace des deux barbus s'intensifia de concert à cette annonce. Leur bonhomie semblant s'effacer pour une attitude plus raide, presque militaire. Le même comportement au moment exact... Mais à bien y regarder, celui en noir au col rouge était un iota plus strict et peut être un iota plus marqué, plus buriné, quelques traces grises de plus sur ses tempes. Ce dernier sortit aussi une petite boîte à guirlande qu'il leva en l'air pour l'observer alors qu'il tournait sur place, son autre main crispée sur un court bâton de métal.

"C'est un défaut de son aorte, en fait. Obstruée par une malformation. Il n'a pas supporté la surprise. Facile à corriger, nous pouvons l'amener au bloc et régler ça si vous le souhaitez ? C'est l'affaire de 20 minutes."
Avec un soupir de soulagement, le barbu en noir souffla "Faites !"
Appuyé sur un tactical rock, il se redressa un peu plus, touchant l'insigne doré sur son torse pour ajouter "Deux à téléporter. Directement à l'Infirmerie."
Et dans un sursaut il ajouta "Et préparez des sédatifs."

Reprenant son intense scrutation de la boîte à guirlandes, il s'adressa au reste de son équipe.
"Vous connaissez vos missions, dans 25 minutes, nous repartons".


Révéler

- Vous attendez quelque chose ?
Tiré brutalement de ses rêveries d'hommes apparaissant dans un halo doré et de doctoresses rousses, Gerd sursauta, poussa un petit hurlement pathétique et peu viril, laissa échapper sa lourde hache et releva les yeux. Non, ça n'était pas les barbues identiques ou presque en vesture bizarre ni la doctoresse. Pas de halo doré pour déposer le nouveau venu ou l'emporter non plus. Juste un mec normal qui avait dû le surprendre pendant qu'il rêvassait.
Il déglutit, tenta de sourire au nouveau venu mais se contenta d’un «gné…» la bouche pâteuse. On faisait incontestablement mieux pour débuter une conversation.


le squat
RAZ
(Modification du message : 25-12-2019, 00:44 par la queue en airain.)
[Image: 1579027141-p1140457-2.jpg]


La personne répéta poliment :

- Vous attendez quelque chose ?

Gerd, en plus ne pas prononcer un seul son, commença à ouvrir sa bouche en grand à cause de la stupeur. C'était compréhensible, l'homme se tenant devant lui dépassait les 2 mètres et faisait tourner dans ses mains une pierre aussi grosse que sa tête. Comme aucune réponse n'arriva le géant reprit la parole :

- Non parce que je ne voudrais pas vous déranger...
- ... gné ?
- J'ai un peu honte de le dire mais je me suis perdu. Vous voyez, mes amis et moi on va de village en village et on propose des compétitions comme celui du plus grand buveur de bière ou du lancer de nains. Je dois dire qu'on est assez bon et qu'on vit assez confortablement, mais ce qui me plait le plus c'est rencontrer des gens. D'ailleurs c'est pour ça que je me suis permis de... ...m'appel André... ...lancé de 150m... ...trois femmes en même temps... ...complètement saoul... ...problème avec l'âne... ...marié rapidement...

Gerd n'écouta la suite du monologue que distraitement à partir du moment ou il comprit que l'homme avait de l'argent et que manifestement il faisait un peu trop confiance à son prochain. Un plan machiavélique commença à germer dans son crâne épais. Tout ce dont il avait besoin était une occasion d'être dans le dos du saltimbanque et si possible dans les bois.

- Votre histoire m'a émue, vous voulez que je vous amène au prochain village ?

A cette phrase, André souria de toutes ses dents et lui donna une grande claque dans le dos qui lui coupa le souffle.

- Avec grand plaisir mon ami !

Le plan n'avait pas intérêt d'échouer...
(Modification du message : 14-01-2020, 22:04 par Jerreck.)
Gerd prit rapidement le sentier, suivi de près par le géant. Il ne se sentait décidément pas très à l'aise aujourd'hui, un truc pâteux lui collait à la tête. Comme une gueule de bois mais sans les coups dans le crâne.
Le sentier se divisait en deux autour d'une souche. Il regarda autour de lui, les yeux écarquillés :
- 'tain, j'étions rendu où lô ?
- Ah, que voilà un guide fort civil. J'apperçois l'orée du bois à quelques pas sur notre gauche.
- Su' al guiauch' ? Mâ y'a l'forêt en plein su' al gauch'...
Gerd se frotta la tête à plusieurs reprises. Il ne savait pas où il était... et sa proie se carapatait sans lui.

- Attends Alfred, c'est point par lô ! Faut tiourner su' al droit' sinon on allions tomber su' la bauge au gros ricin. Attends, j'te dis.
- André, pas Alfred, lui rappela le géant, tournant vers lui un regard affable. Point de bauge dans cette direction, j'entends seulement le babil de quelques villageoises.

Alors qu'ils émergeaient de la forêt, Gerd décida enfin que trop c'était trop. Il s'affala sur le rocher qu'André venait de déposer au sol et s'ausculta de nouveau la tête à la recherche d'une bosse qui pourrait tout expliquer.
Ses yeux faisaient des aller-retours entre le géant à l'arrêt et un groupe de lavandières occupées à laver et étendre du linge.
* Etendre du linge à l'orée du bois aux loups ? A l'orée du bois aux loups alors que la nuit va tomber ?

- Oh, vas-y té. J'y comprenions qu'dale à c'qui s'passe lô, dit-il en faisant signe au géant d'avancer. Ma, c'est pô t'ta fait normal, ajouta-t-il en jetant un nouveau coup d'oeil vers la forêt.

[Image: 125847967.jpg]

- Belles dames, déclara André, pourriez-vous m'indiquer la direction du village ? Mon guide vient de m'abandonner, dit-il en désignant Gerd sur son rocher qui s'était remis à bavouiller d'hébétude.

- Belles dames ! rit la plus jeune. Il n'a pas encore remarqué la Martisse ce grand godiaud là, déclara-t-elle à celles qui étendaient le linge.
La plus âgée la tança d'un regard sévère.
- Avec de grands bras comme les tiens, gaillard, tu devrais bien pouvoir m'aider à tordre le linge.
- André je me nomme, répondit-il en s'approchant pour aider la jeune fille.

[Image: 125847964.jpg]

- Gné ? Des petiotes qu'essorent leur linge à la tombée d'al nuit. Ça m'rappellions comme une histoêre, ça... Attends z'y, l'André, commença le brigand alors que son regard se portait de l'autre côté du fil.

[Image: 125847970.jpg]

- Oh, el p'tit lot, j'irions bien la lutiner.
Oubliant ce qu'il était parti à dire, il s'approcha et commença à tourner autour de celle qui frottait son linge avec énergie. Sa chemise, fort humide, laissait apparaître des formes qui hypnotisaient Gerd. Et, dans l'idée folle où cela n'aurait pas suffit, une bretelle lui glissait régulièrement sur le bras gauche, dévoilant plus qu'il n'en fallait une poitrine généreuse.

- L'homme, tu me parais bien membré, siffla-t-elle. Tu veux bien m'bouger mon baquet pour l'approcher de mes soeurs ?
- Si tu m'dis ton p'tit nom, la drôlesse, sûr que j'pourrions t'assister.
- On me nomme la Martisse, répondit-elle en levant ses yeux bleus dans le regard bien bas de Gerd.
Alors qu'il se baissait pour saisir les anses du baquet, il vit le géant saisir le drap que lui tendait une des filles. Les lessiveuses nocturnes, ça lui revenait.

Les dames se rassemblèrent autour des deux corps.
- Tu lui as bien amoché le crâne à celui-là, Martisse !
- J'ai à peine cogné, il était beugné d'avant. Et tu peux parler, tu as vu dans quel état sont les bras du grand ?
- C'est sûr que notre maître va avoir du mal à les faire travailler dans cet état, grogna la plus vieille.

- Vous parlez de moi mesdames ? lança une voix.
(Modification du message : 30-01-2020, 21:15 par Mehapito.)
Les dames se turent soudain. L'aura du Maître était toujours aussi terrifiante. 80 ans au service de la Lumière, 200 au service de l'Ombre... Cet homme saint avait failli. Échangeant la grandeur de son coeur, contre la grandeur du vice et de l'immortalité.
La chair, la richesse, la puissance. Deux siècle qu'il agrandissait son pouvoir. Et pourtant il n'arrivait pas encore de taille à lutter contre son créancier. Alors il continuait sa quête de puissance.

[Image: 8n9592.jpg]

La Succube a la poitrine la plus généreuse osa enfin lui donner réponse:
- "Maître Aldrick... Votre Grandeur... Regarder donc notre prise... Debeaux esclaves que voilà... Le petit pourra être envoyé dans les Mines mais le Grand pourrait être plus utile non?"

Maître Aldrick regarda les 2 prises d'un air dubitatif... Le grand constituait une belle prise mais cela restait des paysans... Des prises plus nobles auraient été préférables...

- " On essaiera d'en tirer quelque chose de toute façon Kelda... Mais ce n'était pas l'objet de ma venue. Guerre et Famine s'agitent... J'ai bien peur que notre havre de paix ne soit bientôt plus. Je ne suis cependant pas encore prêt. Kelda, ma chère et tendre, tu changes d'affectation. J'ai besoin de toi. Il me faut gagner plus d'influence à la cours du Comte... et tu es le démon idéal pour cette mission.
Elle est risquée mais nécessaire.
- Très bien Maître! Mais est ce que j'aurais de la compagnie? La dernière mission de la sorte était si ennuyeuse...

Maître Aldrick sourit:

" Bien sûr ma tendre... Et d'ailleurs le voici!"

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