Bonsoir,
J'ai quelques questions et plusieurs cas de figure (théoriques) à soumettre concernant les cas de 'fan trad'. Après recherche, je ne trouve pas d'avis éclairés (et surtout unanimes) face à toutes les situations.
Et comme il y a quelques gens de robe qui arpentent le forum, je me disais que ça pourrait constituer un sujet intéressant .
Cas n°1 : prenons le cas d'un produit sans distributeur en France. Des gens se déclarent intéressés pour en faire la trad (bénévolement ou contre rémunération, de préférence la seconde option qui est bien mieux actée), le concepteur est d'accord. La trad est faite puis mise en ligne. Tout le monde est content...mais finalement, après plusieurs mois, le jeu trouve un éditeur en France qui décide de faire sa propre traduction.
Et comme c'est un malin, il reprend quasi mot pour mot le premier travail, de manière plus que flagrante ( la partie technique est évidemment assez proche mais le lore est laissé tel quel, à la faute de frappe près, avec les mêmes choix lexicaux, etc...). Tout en facturant (beaucoup plus cher :rolleyes: ) son travail de localisation au concepteur, lequel est un peu con de payer deux fois pour la même chose mais bon hey chacun fait ce qu'il veut de ces deniers .
Le distributeur exige du concepteur qu'il retire la première traduction (disponible gratuitement en ligne). Le concepteur s'exécute. Le premier traducteur proteste, le mot 'plagiat' est évoqué. Quels sont ces droits ?
[Sachant que le traducteur d'édition a le statut d'auteur mais ce n'est pas le cas du traducteur technique...traduire un corpus de règles avec un peu de lore tient bien plus de la seconde catégorie que de la première].
Cas n°2 :
Des fan traduisent en vitesse (et correctement) un nouveau produit dont on ne sait trop s'il y aura une version localisée car d'habitude les écrits de ce concepteur ne sont pas traduits de manière systématique...ou alors plusieurs mois voire années après et encore, souvent partiellement et jamais par la même société. Ils la mettent à disposition gratuitement en ligne mais sans demander l'autorisation à l'auteur de la VO, lequel, à supposer qu'il en apprenne l'existence, ne se manifeste pas.
Le produit a son petit succès sur le marché local, essentiellement grâce à cette traduction bénévole de qualité.
Arrive un éditeur ou une autre entreprise chargé de la localisation dont la première action consiste à sommer les responsables (à supposer qu'ils les trouvent...) de cesser séance tenante la diffusion de leur travail sous peine de poursuite.
Les vocables 'contrefaçon', 'piratage' et 'vol de propriété intellectuelle' sont évoqués. Qu'en est-il concrètement ?
(Modification du message : 17-03-2020, 00:18 par Jalikoud.)
J'ai quelques questions et plusieurs cas de figure (théoriques) à soumettre concernant les cas de 'fan trad'. Après recherche, je ne trouve pas d'avis éclairés (et surtout unanimes) face à toutes les situations.
Et comme il y a quelques gens de robe qui arpentent le forum, je me disais que ça pourrait constituer un sujet intéressant .
Cas n°1 : prenons le cas d'un produit sans distributeur en France. Des gens se déclarent intéressés pour en faire la trad (bénévolement ou contre rémunération, de préférence la seconde option qui est bien mieux actée), le concepteur est d'accord. La trad est faite puis mise en ligne. Tout le monde est content...mais finalement, après plusieurs mois, le jeu trouve un éditeur en France qui décide de faire sa propre traduction.
Et comme c'est un malin, il reprend quasi mot pour mot le premier travail, de manière plus que flagrante ( la partie technique est évidemment assez proche mais le lore est laissé tel quel, à la faute de frappe près, avec les mêmes choix lexicaux, etc...). Tout en facturant (beaucoup plus cher :rolleyes: ) son travail de localisation au concepteur, lequel est un peu con de payer deux fois pour la même chose mais bon hey chacun fait ce qu'il veut de ces deniers .
Le distributeur exige du concepteur qu'il retire la première traduction (disponible gratuitement en ligne). Le concepteur s'exécute. Le premier traducteur proteste, le mot 'plagiat' est évoqué. Quels sont ces droits ?
[Sachant que le traducteur d'édition a le statut d'auteur mais ce n'est pas le cas du traducteur technique...traduire un corpus de règles avec un peu de lore tient bien plus de la seconde catégorie que de la première].
Cas n°2 :
Des fan traduisent en vitesse (et correctement) un nouveau produit dont on ne sait trop s'il y aura une version localisée car d'habitude les écrits de ce concepteur ne sont pas traduits de manière systématique...ou alors plusieurs mois voire années après et encore, souvent partiellement et jamais par la même société. Ils la mettent à disposition gratuitement en ligne mais sans demander l'autorisation à l'auteur de la VO, lequel, à supposer qu'il en apprenne l'existence, ne se manifeste pas.
Le produit a son petit succès sur le marché local, essentiellement grâce à cette traduction bénévole de qualité.
Arrive un éditeur ou une autre entreprise chargé de la localisation dont la première action consiste à sommer les responsables (à supposer qu'ils les trouvent...) de cesser séance tenante la diffusion de leur travail sous peine de poursuite.
Les vocables 'contrefaçon', 'piratage' et 'vol de propriété intellectuelle' sont évoqués. Qu'en est-il concrètement ?