Citation : Mettre les gens dans des cases c'est une chose que notre cerveau fait naturellement.
Ben là comme ailleurs, je pense ("je", mon avis quoi) qu'il est temps de penser contre son cerveau. C'est le premier pas vers une meilleure compréhension du monde pour moi, et donc une meilleure façon de l'appréhender, de faire (ou peut-être souvent plus important, ne pas en faire!) des choix et de gérer ses émotions (notamment dans notre comportement les uns avec les autres).
Citation :D'autre part car le cerveau subit très mal la dissonance cognitive et comme le souligne Llenard, la personne subit une souffrance réelle dans ce cas.
Ouais, m'enfin la souffrance ça se gère. Et la vie comporte nécessairement son lot de souffrances. Même le gars le plus serein et apaisé au monde, à qui il n'arrive rien, aura un jour mal au bide, mal au crâne. L'humain a comme spécificité d'avoir une culture, qui lui donne d'autres billes que sa simple perception brute du monde très affective et instinctive. Dans l'absolu on peut dire que ne pas pouvoir tuer son voisin et lui piquer ce qu'il a génère de la frustration et donc une souffrance... mais heureusement on gère cette frustration et on la remplace par autre chose... une conscience plus globale du monde qui permet de comprendre qu'en le respectant lui et ce qu'il a, il aura tendance à faire pareil, et on vivra tous quand même mieux.
Mais l'association du "bien commun" et du "bien individuel" a malheureusement du plomb dans l'aile, tout le problème résidant dans les termes du "contrat social". Encore faut-il même concevoir que la société existe en elle-même, et n'est pas qu'une juxtaposition d'intérêts personnels (ce qui est le partis pris des idéologies néo libérales qui nous gouvernent actuellement).
Bref, la souffrance ça excuse pas tout. Ca explique, on est d'accord (et j'ai bien conscience que c'est en ce sens que tu l'évoquais), mais l'idée est justement d'aller au-delà de ça. De se vriller un peu le cerveau pour essayer de voir le monde au moins en partie au-delà du petit bout de chacun sa lorgnette, et in fine, vivre mieux ensemble (puisque de toute façon, on a pas le choix et on en serait fondamentalement incapables. Même l'ermite le plus isolé, il survivra grâce à des savoirs et des savoirs faire qui lui ont été appris par la collectivité).