Concours Récit Warfo

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Le Warfo étant down, Gandahar m'a généreusement proposé d'héberger mon texte pour le poster plus tard, vu que je serais pas là en début de semaine. Si y en a d'autres dans le même cas que moi, qu'ils se fassent connaître.


NB : le texte est très nul si on a pas le sujet "Sens caché et sous-entendu". Avec le sujet, il est juste naze.


<i><b>Ce matin là (sponsorisé par Gandahar)</b></i>


Il y a des matins qui feraient mieux de ne jamais venir. Des matins noirs, marqués du sceau de l’infamie, qui vous attaquent dans votre sommeil tel un vent divin jetant sur votre maison un meurtrier auto destructeur. Ces matins là sont plus nombreux qu’on ne le croie, ils réapparaissent à un rythme dissymétrique qui ne manque jamais de surprendre les pauvres victimes enfermées dans leurs tours d’incompréhension. L’assaut a toujours lieu aux toutes premières lueurs de l’aurore, quand l’esprit humain commence à s’étirer. C’est à cet instant, quand l’homme vacille entre veille et sommeil, que viennent les cavaliers métalliques de l’Apocalypse, ravageant tout sur leur passage dans le seul but d’entraîner le monde entier dans un abîme d’affrontements sans fin.


Ces matins là, personne ne les reconnaît immédiatement. On se lève, hagard, l’œil encore gonflé et on se dit toujours : « Tiens, c’est déjà l’heure ? ». On ne saurait dire mieux. Il est l’heure de prendre son courage à demain et d’affronter le funeste destin qui nous attend. Confusément, on reconnaît l’assaut terrible qui s’est préparé de longs mois durant, les coups vicieux annoncés par des années d’aveuglement, mais on ne veut pas y croire. Car ces matins là, on sait que la vie va continuer son cours normal. Ce n’est qu’une erreur, un cauchemar, un simple malentendu… Mais non. Les oiseaux porteurs de mort fondent sur les paisibles dormeurs et les loups casqués rôdent dans les campagnes pour enfoncer les portes des braves gens.


Après un matin comme ça, tout n’est plus que ruine et seul reste dans la bouche l’amer goût de la revanche. Une revanche qui amènera d’autres matins sombres chez d’autres innocents. Mais pour le moment, ce matin commence maintenant pour moi :


« Chéri ! Je t’avais dit de ne plus boire ! Je retourne chez ma mère ! »


Quand je vous disais qu’il aurait mieux fait de ne jamais venir…