[Sandgrave] Dans la mastaba, personne ne vous entendra crier...

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Super le donjon ! Le tas de trésor est chouette aussi ! C'est fait comment ?
Très sympa merci pour le partage!
Ben merci pour les commentaires, ça fait plaisir.

(29-07-2018, 18:56)FAM a écrit : Super le donjon ! Le tas de trésor est chouette aussi ! C'est fait comment ?
Le trésor est fait à partir de paillettes dorées (achetées en grande surface) et de petits bijoux acryliques de chez GSW.
(Modification du message : 30-07-2018, 07:13 par le Golem qui rêve.)
Alleï, on continue à fouiller les ruines et le sable quitte à déranger les momies.

J'ai un bestiaire sur mon blog qui se développe doucement.

Et je continue la présentation de ma bande avec 3 nouveaux personnages : un homme d'armes, un archer et un chien.

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-Sinoué-

« Le fait que tu sembles condamné à la malchance n’enlève rien à ton talent au khépesh.
Alors arrête le défaitisme et concentre-toi un peu sinon tu finiras par commettre une faute que tu regretteras vraiment. »
— Ka-Hotep, guerrier d’élite.

D’aussi loin qu’il se souvienne, Sinoué a toujours vécu pour et par le combat. Ce guerrier dans la fleur de l’âge est né dans une famille de medjai et de soldats. Son père, ses oncles et ses frères savent tous manier les armes sans exception tandis que ses ancêtres les plus honorés ont combattu dans des batailles historiques aux côtés des plus grand généraux. Les guerriers de cette famille sont très fiers de leur tradition martiale et il est tout bonnement impensable qu’un de leurs fils puisse devenir autre chose qu’un homme d’armes. Devenir paysan, marchand ou scribe, c’est possible dans les autres familles, mais pas dans celle de Sinoué.

Dès qu’il fut assez grand, Sinoué fut envoyé à l’école militaire, comme ses frères avant lui, pour y apprendre le combat et le maniement des armes, ainsi que des cours de tactiques, de premiers soins et d’éducation religieuse. Évidemment, ayant déjà été conditionné et préparé à tout ça par son environnement familial, Sinoué obtint des résultat exceptionnels et réussit la formation la tête haute. Aux yeux des siens, il était devenu un homme et son père lui offrit un khépesh pour célébrer ce jour. Sinoué avait lors seize ans et il devait faire le plus grand choix de sa vie : choisir où commencer sa carrière. D’ordinaire, les hommes de sa famille faisaient carrière dans l’armée ou bien se faisaient engager dans la garde privée d’un noble, voire d’un puissant nomarque. Sinoué, lui, choisit d’entrer au service d’un riche marchand qui recrutait des soldats pour escorter ses caravanes de marchandises car il était intéressé par la perspective de l’aventure, du voyage et des surprises. Sur ce dernier point, il ne s’était pas trompé…

Son premier emploi tourna au désastre quand la caravane fut prise dans une monstrueuse tempête de sable qui ensevelit hommes, bêtes et marchandises. Sinoué avait survécu mais son employeur était ruiné. Son premier travail prit donc fin abruptement. Heureusement, il existe toujours des gens prêts à louer les services d’un guerrier talentueux et Sinoué retrouva rapidement du travail. Mais malheureusement, le mauvais sort semblait s’acharner contre lui… Son deuxième employeur, un prince, mourut du mystérieux mal du côté (aussi connu sous le nom d’appendicite par certains médecins orientaux). Son troisième employeur, un grand prêtre cette fois-ci, périt entre les mâchoires d’un crocodile après avoir insisté pour se baigner seul dans le fleuve sous prétexte « qu’il n’y avait pas de danger ». Il serait inutile de détailler ce qu’il advint des neufs employeurs suivants car ils connurent un destin à peu près similaire. Bien que ni la responsabilité ni les compétences de Sinoué ne furent mis en cause une seule fois dans ces affaires tragiques, le jeune guerrier n’en reçut pas moins une réputation indésirable. En effet, son nom commençait à être connu et pas en bien : on murmurait qu’il était maudit et que toute personne qui se risquait à l’embaucher encourait un destin funeste.

Évidemment cela impacta lourdement sur les perspectives professionnelles de Sinoué qui se retrouva au chômage et nulle quantité de prières et d’offrandes aux dieux ne pouvait y remédier. Le jeune homme envisagea même, pendant un bref instant de folie, de changer complètement de métier quitte à se faire renier par sa famille. À la place, il se laissa aller au désespoir et tenta de noyer sa morosité dans la bière et le vin. Jusqu’au jour où il entendit parler d’une prêtresse qui avait justement du mal à recruter des soldats pour partir en expédition. Comme on peut s’y attendre, le sang de Sinoué ne fit qu’un tour et il courut aussitôt se faire embaucher. Il dégrisa complètement quand on lui annonça la destination du voyage : Horakhis, le tombeau des sables. À cet instant, Sinoué sut qu’il était véritablement maudit. Il eut alors un rictus amer et accepta le travail proposé…

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Comble de la malchance pour Sinoué : il doit tenter de survivre à une rencontre avec la cruelle démone Vandorendra.


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-Hori-

« Si cet homme s’exprime aussi peu, c’est parce qu’il parle comme il tire à l’arc : il ne décoche sa flèche que lorsqu’il est sûr de toucher sa cible. »
– Djesa, la Thaumaturge

Hori, « né du ciel » comme signifie son nom, est un homme… inhabituel comparé à ses comparses d’expédition. Alors que les autres mercenaires sont principalement motivés par l’argent ou l’opportunité d’échapper à leur passé, personne à part peut-être la Thaumaturge ne sait vraiment quelles sont les raisons qui ont poussé Hori à s’engager dans la bande. Ce personnage taciturne communique peu souvent avec ses compagnons, mais ces derniers n’ont pas vraiment à se plaindre de sa présence car Hori est un archer habile et il possède une vue perçante comme celle d’un faucon. Deux talents particulièrement utiles dans les ruines d’Horakhis.

Hori n’a pas de parents : il fut trouvé un matin, n’étant qu’un bébé, dans un panier de papyrus tressé sur les marches d’un petit temple de campagne dédié à un couple de divinités mineures : Apouit et Djedi, respectivement déesse du ciel et dieu du vent. L’unique prêtre du sanctuaire, qui était un homme de cœur, vit dans cet enfant abandonné un signe de la volonté des dieux et il prit la décision de l’adopter et de l’élever comme son propre fils. En grandissant, le garçon développa une personnalité un peu étrange, différente des autres enfants. Il parlait peu et jouait rarement avec les autres garçons de son âge, préférant le silence et la solitude. Plus surprenant, il lui arrivait fréquemment d’anticiper instinctivement des difficultés ou des malheurs à venir et de prendre les initiatives nécessaires pour y remédier avant qu’ils ne se produisent. Et surtout, Hori affichait constamment un calme à toute épreuve qui décontenançait les adultes. Comme si rien ne pouvait le surprendre ou l’effrayer. Il était tout simplement bien trop calme, si bien que le prêtre qui l’avait adopté se demandait parfois si Hori n’avait pas été littéralement envoyé par les dieux.

Pendant l’adolescence, Hori passait énormément de temps dans la nature, à goûter à la caresse du vent et à l’amour de la liberté et des grands espaces. Son sport favori étant le tir à l’arc, il s’entraina longuement lors de ses excursions et en profitait pour chasser du gibier. Il disparaissait parfois pendant des jours durant ces parties de chasses. À cette époque-là, son père adoptif savait déjà depuis longtemps qu’Hori ne lui succèderait pas en tant que prêtre et il s’était déjà résolu à prendre un autre jeune homme pour disciple. Progressivement les retours d’Hori à la maison s’espacèrent de plus en plus tandis qu’il partait de plus en plus loin lors de ses excursions. Cela ne surprenait pas le vieux prêtre qui disait : « Hori est né du ciel comme un faucon, je ne peux pas le retenir en cage. Il ira où bon lui semblera et rien ne le changera. Essayer de l’en empêcher serait aussi vain que de vouloir retenir la crue du fleuve avec les bras. »

Alors qu’il était à peine un adulte, Hori voyageait déjà à travers tout le pays et même parfois au-delà des frontières. Il vagabondait inlassablement sans itinéraire fixe sans que personne ne sache quelle était sa destination ou ses objectifs. De temps en temps, il faisait des petits boulots sur sa route, comme aider des paysans à récolter un champs ou à transporter des jarres d’huiles, puis il repartait aussitôt sa tâche terminée comme s’il prenait soin de ne pas nouer de relation avec qui que ce soit. Jusqu’au jour où ses pas le menèrent à la cité de Nebt-Het. Là, une magicienne recrutait des mercenaires pour une expédition dans la cité maudite d’Horakhis. Chose rare, Hori sourit car il attendait ce jour depuis des années. Il se fit embaucher sans attendre après un court entretien avec sa nouvelle employeuse. Le destin d’Hori, né du ciel, l’attend désormais dans le tombeau des sables. Pour la première fois depuis une éternité, il ne sait pas ce que le futur lui réserve. Et il a hâte.



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-Khenti, le lévrier-

« Assis. Couché. Bon chien. »
— Ka-Hotep, guerrier d’élite.

« Assis ! Assis ! Assis, bon sang ! J’AI DIT ASSIS ! NON ME SAUTE PAS DESSUS ! NE ME LÈCHE P… Beeurk! »
— Hameti, disciple de la Thaumaturge

Khenti est un lévrier de la race dite chien du pharaon. Il le sait car c’est son premier propriétaire qui l’a dit. Khenti est né et a grandi dans un élevage de chiens destinés à la chasse, à proximité de la cité de Nebt-Het. Khenti a été acheté pour la somme de 10 debens par un grand guerrier en armure et une jolie dame. Khenti a quitté ses frères et sœurs canidés pour rejoindre une nouvelle famille d’humains. Ils ont voyagé à travers le désert pour se rendre dans une très grande aire de jeu et jouer tous ensemble. L’endroit est si grand qu’on en voit pas le bout. Et il y a du sable partout !

Mais il y a souvent des méchants qui veulent s’approprier ce terrain et empêcher Khenti et les siens de jouer, du coup il faut se battre contre eux. Khenti n’hésite jamais à défendre sa famille. Il lui arrive parfois d’arracher un tibia ou un fémur aux assaillants et de repartir avec pour le ronger plus tard. Khenti aime beaucoup jouer avec ses humains, surtout avec les filles nommées Seti et Hameti. Khenti obéit (presque) toujours aux ordres, surtout s’ils viennent du grand guerrier en armure qui a une voix si autoritaire.

Khenti est un bon chien !

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Khenti apprécie beaucoup l’humain appelé Hori car celui-ci le comprend mieux que les autres.



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Hori et Khenti prêtent main forte à Sinoué contre la démone aux lames sanglantes mais, à leur désarroi, d’autres monstres débarquent à leur tour…
Ouahhh comment c'est de la bombe et ton blog n'est pas en reste ! Vraiment je suis ultra fan !
(20-01-2019, 13:44)ALGHEROTH a écrit : Ouahhh comment c'est de la bombe et ton blog n'est pas en reste ! Vraiment je suis ultra fan !

Merci, ça fait plaisir ! Smile
Bong, le mec en fait il dit rien mais il fait son truc dans son coin sur un média que les gens de bon goût ne agadent pas :
https://legolemquireve.wordpress.com/201...re-perdue/

[Image: img_1503-bis.jpg?w=616]

le squat
le dilemme de la momie
C'est superbe !
Ouille, je suis resté si longtemps dans mon coin que j'avais un peu oublié ce topic.

Je reviendrai donc poster par ici (et pas forcément pour parler de squelettes LGBT dans le placard) puisque apparemment les gens de bon goût ne fréquentent pas les blogs. Ça tombe bien, j'ai encore le reste de ma bande à peindre. Oui, un jour j'aurai le courage charcuter ma figurine de magicienne pour la convertir et la peindre...
Un petit peu de fluff perso pour ne pas laisser ce fil prendre trop de poussière (encore que les tombeaux, c'est censé être poussiéreux non?)



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–Amennakht–

« Je lui ai demandé une fois pourquoi il est venu à Horakhis. Il m’a jeté un de ces regards, j’ai cru qu’il allait me tuer ! »
— Inyotef le voleur

Le guerrier au scorpion est un personnage sinistre qui hante les ruines d’Horakhis autant que celles-ci semblent lui hanter l’esprit. Amennakht, de son vrai nom, est obsédé par une quête personnelle qui le retient dans la cité maudite depuis on ne sait combien de temps. Peut-être des années… Il cherche inlassablement quelque chose sans avoir une idée exacte de ce que c’est.

Avant d’être happé dans la folie d’Horakhis, Amennakht était un officier de l’armée, membre de la légion du Scorpion. Il était marié à Chésemtet, une femme très belle mais psychologiquement fragile. Un fils en pleine santé, baptisé Renseneb, naquit de leur union. Au fil des années, la vie coulait tranquillement comme un fleuve paisible mais Amennakht n’avait pas conscience qu’une ombre grandissait secrètement et menaçait de faucher son bonheur : sa femme Chésemtet basculait lentement dans la thanatophobie, la peur de la mort. Cette angoisse la maintenait éveillée pendant d’interminables nuits blanches et elle luttait en vain contre sa détresse mentale. Cependant, une nuit, alors qu’elle contemplait le paysage sous la lumière de la lune, elle entendit un appel lointain. Comme une voix silencieuse par-delà le désert qui l’invitait à la rejoindre.

Quelques jours plus tard, en rentrant d’un long voyage, Amennakht découvrit avec stupeur que sa femme et son fils avaient disparu. Un scribe tremblant de peur lui apporta un message de la part de Chésemtet. À travers la missive, son épouse lui révéla ses angoisses et sa crainte que la mort s’empare de leur famille. Mais elle avait découvert un remède contre la mortalité et le néant : le miracle de la mort-vie, ou l’existence éternelle. Pour cela, elle invitait son mari à les rejoindre, elle et leur fils, dans le Tombeau des Sables. Horakhis.

Amennakht sentit son cœur défaillir à la lecture de ce message. À l’évidence, sa femme avait perdu la raison et il devait la retrouver à tout prix. Il congédia ses serviteurs et partit sans attendre pour Horakhis. Il espérait rattraper sa femme sur la route avant d’atteindre la destination, mais c’était peine perdue car elle avait plusieurs jours d’avance sur lui. C’est finalement au bout d’une semaine de voyage intense qu’Amennakht parvint, épuisé et à bout de forces, dans la cité en ruine. Il eut beau hurler les noms de Chésemtet et Renseneb à travers les rues, sa femme et son fils ne lui répondirent pas. Cela lui valut seulement d’attirer des créatures hostiles et ses proches étaient introuvables…

Amennakht passa des jours à survivre dans Horakhis tout en essayant de retrouver sa femme et son fils. Parfois il se joignait à une bande de chasseurs de trésors afin de se faciliter la tâche. Il les accompagnait et les aidait à tuer des monstres. Pendant que ses associés cherchait des trésors, lui cherchait des traces de sa famille. Il avait réussi à trouver quelques-unes de leurs possessions qu’ils avaient perdues dans les ruines. Comme un vêtement de son fils et un bijou de sa femme. Mais rien de plus… Les jours passaient et les chances de les retrouver s’étiolaient.

Un jour, Amennakht, qui était à court de piste et d’indice, participa à une descente dans un tombeau où ses associés espéraient trouver des trésors. Ils tombèrent sur des momies vêtues de pagne ou de robe et décorées de riches bijoux. Ces morts-vivants n’étaient pas armés et avaient des mouvements lents, si bien que les aventuriers les éliminèrent sans difficulté. Alors que ses partenaires fouillaient le butin, Amennakht remarqua que les momies qu’ils avaient tuées avaient été embaumées récemment et leurs bandelettes étaient presque neuves. Comme si… Son regard s’arrêta sur l’une d’entre elles : le cartouche sur sa poitrine portait le nom Chésemtet. Pris de panique, il laissa tomber son khépesh et entreprit de démêler frénétiquement les bandelettes qui couvraient la tête de la défunte. Malgré la momification, il reconnut sans peine le visage de sa femme bien-aimée. Et non loin de là, une momie denfant, tuée par un compagnon d’armes, portait le nom de Renseneb d’après son cartouche. Son fils.

Ce qu’il s’est passé après cet instant, Amennakht ne s’en souvient plus. Il se rappelle seulement être sorti du tombeau en chancelant, ses vêtements et son arme maculés de sang frais. Quant à ses associés, ils ont disparu. Il ne sait ni comment ni pourquoi et il ne veut même pas y penser. Depuis ce jour funeste, Amennakht entend dans sa tête la même voix que Chésemtet avait entendue de son vivant : le chant silencieux d’Horakhis qui l’appelle et l’obsède, l’invitant à chercher la mort pour rejoindre sa femme et son fils.

Mais le guerrier au scorpion n’est pas complètement brisé. Pas encore. Bien qu’il soit incapable de quitter la cité et de faire son deuil, il n’a pas pour autant cédé au chant des sirènes du Tombeau des Sables. Amennakht sait que hormis les morts-vivants et les monstres sauvages, il y a quelque chose de malveillant dans la cité, probablement à l’intérieur de la Grande Pyramide. Quelque chose qui a envoûté sa femme et les a fait mourir, elle et son fils. Quelque chose qui doit être détruit à tout prix. Sinon d’autres innocents succomberont à l’appel surnaturel et tomberont dans le piège d’Horakhis…



[Image: img_1340.jpg]

Ptahmose franchit les colonnes à l’entrée du temple et traversa la vaste salle sous le regard terne des statues des dieux. Du sang frais coulait goutte à goutte du khépesh qu’il portait au poing, constellant son chemin de taches rouges. Arrivé devant l’autel, Ptahmose reposa entre deux coupelles d’encens l’ankh sacré qu’il tenait dans l’autre main. Fait d’or et serti de pierres précieuses, cet objet magique avait été dérobé quelques instants plus tôt par un voleur étranger qui n’avait pas hésité à profaner le sanctuaire malgré les hiéroglyphes d’avertissements gravés sur les murs. Heureusement, Ptahmose veillait et le voleur n’avait pas eu le temps d’aller très loin avant que le guerrier le retrouve et le passe au fil de sa lame.

Le profanateur avait été châtié et l’ankh sacré avait retrouvé sa place. L’équilibre avait été rétabli. Pourtant Ptahmose avait la curieuse impression que quelque chose clochait. Son regard se posa sur les bandelettes qui recouvraient son torse et ses membres. Il se souvint vaguement que son corps était jadis fait de chair et de sang, comme celui du voleur qu’il avait tué plus tôt. Des souvenirs anciens lui revinrent en tête : il y avait des gens dans ce temple autrefois. Mais pas seulement à l’intérieur de ces murs, il y en avait dans toute la cité. Des prêtres et des officiants, mais aussi des citoyens, des marchands, des nobles et des soldats comme lui. Des hommes et des femmes. Des enfants et des vieillards. Où étaient-ils tous passés ? Le doute l’assaillit et il commença à paniquer, mais son esprit se déroba aussitôt. La porte des souvenirs se referma et Ptahmose fut ramené au présent. Il ne devait pas rester oisif, il pouvait y avoir d’autres voleurs et profanateurs dans les parages. Il devait continuer à protéger le temple comme il l’avait toujours fait. La momie du soldat Ptahmose nettoya le sang impur sur son khépesh et repartit surveiller les alentours, répétant la même routine depuis des siècles.

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