Reportage video sur mordheim : c'etait mieux avant ou pas ?

[FAM]

ça donne envie !

C'est clair. Le décors de ville en ruine est terrible !

J'ai un bon souvenir de mes campagnes Mordheim. Après, c'est comme à Necromunda, 'faut pas que ça dure trop longtemps. Et la liste Skaven de base est abusée.

Chouette reportage, merci pour le partage.

Je retiens surtout de Mordheim son ambiance et sa direction artistique. Quel pied ! Le livre est toujours une claque, même de nos jours. Sûrement une des meilleures choses produites par Games Workshop.

Par contre, le jeu...je me souviens qu'à l'époque, déjà, il nous avait méchamment déçu. C'est étonnant que des personnes y jouent toujours en l'état parce qu'il a sûrement très mal vieilli.

[FAM]

j'avoue que j'ai posté surtout pour le coté modélisme, le jeu je ne le connais pas, l'univers un petit peu, et c'est trés intéressant. Ca donne envie en tout cas. Comment il est ce jeu, face à necromunda v1 ?

Comment il est ce jeu, face à necromunda v1 ?

C'est un peu la même idée : on prend le gros des règles du core game du moment (40kv2 pour Necro v1 et FBv6 pour Mordheim) et on ajoute des trucs de micro-gestion (qui se ressemblent entre Necro et Mordheim), un système de progression (proche) et de récupération des pertes. Au fil des parties, on gagne/perd de l'argent - pas de territoires à Mordheim - et les bandes progressent en profil et en compétences. Dans les deux jeux, certaines compos de bandes expérimentées peuvent être difficilement gérables.

[Reldan]

Idem Ratus, c'est toujours resté une référence niveau univers de fig pour moi.
Par contre niveau jeu c'est pauvre, lourd et complètement déséquilibré. Ça serait un peu triste de nos jours de rester là dessus alors qu'il y a tellement d'autres systèmes pour faire le job.

[la queue en airain]

Je suis sans doute trop vieux pour me foutre un plat à barbe sur la tête mais je devais en causer, du mordheim. Alors on va un peu cracher dans la soupe.

Bong, déjà, pour être honneste, je vais avoir tendance à voir la moitié vide du verre dans l'histoire. Le truc est sorti à une époque où GW filait un mauvais coton et en bon naing, je suis rancunier. Pour autant, le verre étant à moitié vide, il y a aussi une moitié remplie, faut bien l'avouer; tout n'est pas à jeter, oeuf corse. Et quand je critique comme ça je cause du jeu, pas de ce qu'il est devenu et de son appropriation par les joueurs -contrairement à certains-; la critique se fait sur les bases de l'existant publié pas de la potentialité du jeu, sinon chacun cause de ce qui lui chante et personne ne peut discuter et comparer.

Du coup il a quoi de vide, dans son verre, le Merdheim? 

Déjà une ambiance pâlotte et molle. Et là je suis à contrecourant de beaucoup en disant ça mais ça n'est pas gratos.
On est en plein dans cette période où GW assagit son univers, le rend plus accessible, plus grand public et plus orienté "pif-paf de gens troforres". Il reste encore des traces mais sans extrapoler le flouffe tel qu'il est défini manque de second degré, d'entre les lignes et est déjà devenu de la high fantasy. J'aime bien un exemple qui est malheureusement un spoiler pour qui voudrait jouer la Campagne de l'Ennemi Intérieur. Du coup je le fous quand même parce qu'il est très parlant et tant pis pour vous si vous pouvez pas le lire.

Révéler

SpoilerKarl Franzounet à la fin des 80's/début des 90's c'est un politicard un peu tordu et vicieux qui cherche à établir une lignée de sa descendance à la tête de l'Empire mais reste un mec relativement mou qui va céder à ses envies et plus s'occuper de ses acquis que de diriger son Empire. Pas qu'il soit dénué de bon sens à l'occase mais c'est surtout quand ça l'arrange. Le mec fornique et a même un fils qui est, malheureusement, un petit mutant et il va promulguer des lois "pro-mutants" arguant -ce qui n'est pas faux- que tous ne sont pas de mauvaises engeances du Chaos mais peuvent être des victimes. Bong, j'en dis pas trop mais ça tournera pas forcément bien pour lui toutes ces histoires et sa fin aura un petit goût ironique et glauque entraînant une guerre civile.
Avec l'avènement de GW en éditeur grand public, la v4 -que beaucoup dont moi aiment parmi les vieux-, Karl devient un héros sans peur et sans reproches, détenteur de Ghal Maraz (ce qui n'était pas le cas avant), un grand guerrier asexué (femme, enfants ?) qui ne monte que des griffons et au combat. Le mec deviendra tellement un super zéro que quand le chaos d'archie envahira l'Empire pour éteindre le brasier de Middenheim, une grande alliance va se former autour de lui tellement il est beau, brave, fort, respecté par les autres humains, les naings, les zoneilles... Tout n'est pas tout beau et tout gentil quand même on est d'accord, il y a quelques bouts de textes qui nuancent parfois la chose mais dans tous les cas on est sur un verre à qui il manque une énorme moitié de contenu au verre "grimdarque" (puisque depuis que GW ne fait plus de glauque, ils ont inventé un mot à la mode pour dire qu'ils en font et s'autovalident en dessinant des petits crânes partout). 

On n'est plus sur le même genre d'univers et l'Ennemi Intérieur, le Chaos a laissé la place à une opposition gentils/méchants mise en avant et pas assez nuancée par du contenu un peu plus complexe et moins manichéen. 
Et Mordheim est en plein là dedans pour moi. Visuellement, le bouquin est une jolie réussite, ya quantité d'illustrations qui sont miam et créent une ambiance, je dis pas, au contraire. Mais ça ne fait que la moitié du verre et le reste sonne un peu creux. Le flouffe, les règles, les gurines, les décors, tout le reste ou peu s'en faut va tomber dans la mollitude d'une adaptation de Necromunda en fantasy générique sans trop de saveur.

Aveux dire :
C'est déjà dit mais comme Necro, le système est une repompe du jeu "core" équivalent mais 4ok2 est déjà de l'escarmouche SF et a une certaine variété de profils sur les armes en close comme en tir. WFB est du régiment et les armes usuelles ont des profils beaucoup plus lissés.
Necro ne propose que des gangs humains pour avoir un semblant d'équilibre à la création du gang (ça dérape vite) mais ces gangs ont tous une personnalité, des pitous très marqués, de la personnalité. Mordheim, à part un clin de zoeil aux rats mais en les bridant sévèrement, propose aussi de la bande humaine mais toutes faisables avec un seul kit de pitous et fait fi de sa variété à lui pour garder le même format avec ce semblant d'équilibre des bandes à leur création.
Et c'est bien gentil mais pour un jeu d'ambiance et de flouffe, l'équilibre n'est pas forcément la priorité. Si Necro est une évolution intéressante de Confrontation, Mordheim est une version aseptisée des combats de bandes qu'on avait en v3, surtout quand on a connu les RoCs (pas la moindre trace d'équilibre mais tellement de fun).
Et en causant de flouffe et d'ambiance... Le Chaos, la malepierre, c'est passé où ? Un petit caillou, fut un temps corrompait toute une région. On a vu le destin de Praag qui a été couvert par les vents du chaos chargés de poussière de malepierre. Là Merdheim s'en est pris un "gros caillou", partiellement vaporisé par son arrivée et au final on a quoi ? Des ruines tellement propres. Avec des mecs qui se pointent la fleur au fusil et viennent gentiment ramasser des cailloux.
Le tout dans une boîte servie par des décors finalement chiches. C'est de la ruine générique. Necro nous proposait des niveaux, de la modularité. Mordheim nous refile une demi-douzaine de coins de maisons en ruines. Tant sur le manque de 3D que sur l'impression visuelle, la boiste est pauvre amha.

Alors, oui, on a plein de jolies illus dans le bouquin qui couvrent ça. Mais pas plus et ça ne suffit pas pour faire un bon jeu. Et si le Town Cryer était aussi joli et drôles avec ses petites annonces, il était bien seul parce que les bandes ajoutées l'ont été à l'emporte pièce. Un vampire et des grouillots ? Des possédés et des grouillots ? Les nains et autres clans skaven ont peiné à arriver. Et si le boulot sur Outlanders a été salopé, Necro a eu une extension avec de la variété et des idées cons qui manque d'autant plus cruellement à Mordheim que ça aurait dû être sa force.
Ya un gros potentiel, oui. Quand c'est les joueurs qui se fadent le boulot comme sur une jolie table, sur des extensions thématiques ou des bandes avec de la personnalité. Et quand chacun fait ce qu'il veut dans son coin le résultat peut être très bon (avec un Mordheim digne de ce nom plein de dangers, de mutants, de "héros" qui virent de bord, de maisons fusionnées avec leurs habitants... un jeu où le danger vient tout autant des ruines que des mecs en face). Mais on ne peut pas comparer ça parce que là on tombe dans l'égout en couleurs.

Bref, bong, avec son verre seulement à moitié plein, le Mordheim de GW est une soupe fade et bien trop éloignée du Vieux Monde sortie à la va comme je te pousse pour profiter du succès de Necromunda.
Après, son système est lourd et déséquilibré, sans doute mais sur peu de gurines c'est pas méchant et ça a l'avantage d'amener une base de fun qui ne demande qu'à être agrémentée par les joueurs. C'est une boîte à outil livrée sans flouffe mais avec de jolis dessins et ya largement de quoi encore s'amuser avec.

le squat
humbug

C'est sur que dans le cadre d'une convention comme celle présentée ici ça donne méga envie.

Je note qu'ils ont appelé ça tournoi mais c'est surtout une fête du hobby... Comme beaucoup de tournois en fait. On fait belle nos armées, ramène nos plus belles tables. Le top du hobby a mon sens.

[FAM]

Merci le Chat, j'ai failli commencer à le chercher, ce con de jeu

[la queue en airain]

Merci le Chat, j'ai failli commencer à le chercher, ce con de jeu

Avec plaisir. Je suis toujours là pour gâcher la vie des gens.

Sinon, la boiste de jeu de base (et je dis ça en en ayant acheté deux à l'époque) ne vaut pas la recherche. Les pitous étaient déjà pauvres à l'époque bien que pratique et les décors sont utilitaires mais manquent de variété et de jouabilité et sont très fades.
Le bouquin, c'est autre chose. Comme boîte à outils pour profiter des idées de la communauté ou travailler les siennes et pour ses illus de coin de page, il est miam.

le squat
qui aurait presque envie de chercher ses notes maison