Ça rejoint mon impression. Celle d'un changement de cycle qui s'en vient.
Je crois que le recours par certains joueurs à la sortie par "kickstarter exclusive" est une décision d'affaire logique mais qui est symptomatique de la "fin d'un âge d'or"; ça offre plusieurs solutions à des problèmes multiples :
- Oui, y a l'explication officielle et probablement véridique du : "on coupe les intermédiaires de la distribution" car on ne s'en sort pas. Notez pourtant que c'est un aveu que le kiloplastic n'est pas rentable via le circuit traditionnel mais qu'on veut continuer à nous en offrir autant... Alors que peut être, justement, il faudrait envisager des projets plus modestes.
- Saturation et infidélité du marché qui devient plus sélectif : on force la main du geek pour qu'il choisisse ta campagne et pas une autre. Comme je le notais sur le sujet de la relance de Conf on a Batman, Harry Potter et Confrontation classic qui vont être lancés en l'espace de 3 mois...
C'est une tentative, à mon avis, de faire vivre le modèle du kiloplastic encore quelques temps en le shootant à l'exclusivité. Une grosse campagne je ne dis pas que c'est facile à monter, loin de là, mais c'est quand même bien pratique, comme je le disais, de faire en UNE campagne un chiffre d'affaire (je parle pas de profits là juste de chiffre d'affaire) annuel que bien des PME atteignent en jonglant avec plusieurs clients sur plusieurs projets/produits/services et en devant parfois négocier des marges avec leur banque. Bref c'est un modèle risqué - puisque tu joues tout sur un projet - mais probablement très tentant.
Ce serait particulièrement difficile pour les éditeurs, en terme de gestion, que certaines campagnes visant les millions ne les atteignent pas : le rapport taille du projet - rendement ne serait plus aussi intéressant si tu n'es plus assuré de faire ton revenu annuel sur un seul projet. Du coup c'est difficile de s'essayer à la modestie sur des projets moins garnis.
Je pense que c'est ce risque qui pointe et que le KS exclusive est une des réponses qui vont y être apporté. Au grand dam des consommateurs assagis comme moi.