En Compagnie Des Têtes Brûlées.

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[Image: lastchancersip8.jpg]


<b>En compagnie des Têtes Brûlées.</b>


<i>Anderson avait été assigné à une sous unité de malades mentaux, ni plus ni moins. Non pas qu’il y eût des gens sains dans les légions pénales, mais celle-ci étant directement sous le commandement du colonel Schaeffer, elle s'en retrouvait spécifiquement gratinée.</i>


A la gauche d’Anderson se trouvait Raleck, qui tenait précieusement contre lui le fuseur qu’il avait réussi à voler avant d’être jeté de force dans le module aérien. Personne ne savait comment Raleck, bardé de cicatrices et un œil fraîchement crevé, avait pu finir au sein d’une légion pénale. Et ça le rendait encore plus inquiétant.


Devant lui, Tusk, le costaud qui portait un énorme auto-canon à bout de bras, avait broyé le corps d’un commissaire qui lui avait ordonné quelque chose qu’il ne voulait pas faire. Son artilleur, Tobias, était particulièrement malsain car il s’était senti l’âme d’un cannibale le temps d’une nuit passée en solitaire dans le réfectoire des officiers…


Et lui donc, Anderson. En arriver là pour avoir tué un de ces grotesques Eldars lors d’une réunion d’armistice… Mais ce n’était plus le moment d’y penser, car il avait beau être en retrait avec ses trois camarades de fortune, caché dans ce qui devait être un bâtiment militaire avant le bombardement, il n’en restait pas moins en plein cœur d’une guerre contre des Marines, et on attendait de lui qu’il crève au combat en tuant un maximum d’ennemis, ni plus ni moins…


Tandis qu’il était dans ses pensées, un bruit assourdissant, se distinguant des tirs des canons séisme qui se trouvaient derrière lui, résonna dans le ciel.


Il eut juste le temps d’apercevoir une forme sombre et massive s’écraser violemment au sol, projetant gravats, douilles… et lui-même.


La fumée à peine dissipée, des Marines vétérans débarquaient du module, menés par ce qui devait être le commandeur de l’armée adverse… sitôt débarqués, sitôt en train de tirer avec leur bolters, les Vétérans n’avaient apparemment pas remarqué Anderson et ses 3 acolytes cachés dans le bâtiment.


Tandis qu’il entendait des Troupes de choc hurler de souffrance sous les salves des Marines, Anderson se rappela de ce que lui avait eu le temps d’emporter avant de partir… ce petit cylindre qui devait bien peser ses vingt kilos… il ramena la charge de démolition vers lui - c’est de cela dont il s’agissait, et appuya sur les deux boutons permettant de l’enclencher.


Raleck l'observait faire depuis le début, et les deux soldats de la dernière chance n’eurent pas besoin de plus qu’un échange de regard pour se comprendre.


Agrippant fermement la charge, Anderson se leva d’un trait et la lança de toutes ses forces en direction des Marines qui étaient de profil.


Dès lors, le temps sembla se ralentir… la charge voltigea dans les airs… elle heurta violemment et assomma – sans doute – le Vétéran qu’Anderson avait visé… ses frères se retournèrent dans sa direction… deux des leurs, dont le commandeur, pivotèrent vers Anderson en commençant à rediriger leurs armes… Raleck se jeta en avant et tira un coup de fuseur qui toucha le commandeur… il y eut un bruit horrible, l’air atteignit des températures incroyables tout autour de celui-ci tandis que la chair de son corps était vaporisée en même temps que son armure… et à peine cette vision cauchemardesque terminée, la charge explosa de toute sa puissance dévastatrice, projetant membres et têtes de l’escouade de Vétérans dans toutes les directions.


Le vacarme de l’attaque se dissipait progressivement, et il était désormais de nouveau possible d’entendre les bruits des Canons laser postés sur le toit du bâtiment militaire, et les coups de canons séisme.


Anderson s’était appuyé, en sueur, aux côtés de Raleck, Tusk et Tobias contre le mur dégradé qui était désormais moucheté de sang et de morceaux de peau des « surhommes ».


Un peu plus loin, un malheureux Marines semblait encore en vie malgré son nouveau statut d’homme tronc. Tandis que les quatre galériens, hagards, le regardaient tenter de ramper, la situation provoqua un petit rire nerveux de Tobias.


Anderson le regarda, tournant sa tête mollement, et le petit groupe éreinté se mit à rire... Anderson en vint presque à en avoir des crampes d’estomac.


Ils allaient mourir, certes, mais ce n’était peut être pas encore pour aujourd’hui.

(Modification du message : 15-12-2008, 21:07 par colossus.)

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En Compagnie Des Têtes Brûlées. - par colossus - 12-12-2008, 15:20