Archéologie, histoire et préservation des sites...

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Tu ne peux pas reprocher à quelqu'un d'essayer de gagner sa vie...




 




Non, mais je pense que le modèle agricole actuel, dépendant des subventions et des emprunts (et les agriculteurs que je connais sont les premiers à gueuler contre les chômeurs qui vivent aux crochets de la société), va droit dans le mur. Même pour les agriculteurs, on leur a fabriqué un mode de vie vraiment pas cool et c'est pas pour rien qu'il y a un taux de suicide élevé dans le monde agricole.




 




Et gagner sa vie ne donne pas carte blanche pour faire tout et n'importe quoi et mettre en coupe réglée des régions entières... sinon, je vais prendre mon drakkar et ma hache, et la refaire en mode Ragnarr Lothbrok... 




 




Je blague pour rendre le truc léger mais c'est pas parce qu'on doit gagner notre vie qu'on peut tout se permettre... Comment nos descendants vont-ils la gagner eux leur vie quand on aura tout défoncé? Et dans quel cadre, quel sens donner à cette vie de stress au milieu de terrains de golf stériles? A quoi ça va rimer de gagner sa vie dans une grande dévastation polluée où on aura complètement détruit et rompu tous les équilibres sociaux, culturels et environnementaux?




 




Le monde moderne a brisé le monde paysan, sa culture, les liens sociaux qui pouvaient exister, notamment avec le remembrement et la "révolution" agricole. Aujourd'hui, dans beaucoup de régions, on ne peut que constater les dégâts, le mal est fait.




 




Miser sur le qualitatif et les circuits courts, faire la nique à la grande distribution qui n'est rien d'autre qu'un gros exploiteur qui nous empoisonne, lier agriculture, entretien et respect des milieux naturels (anthropisés par des centaines d'années d'économie paysanne), protection et valorisation du patrimoine, me semblent être des pistes intéressantes, au moins pour certains coins encore pas trop abîmés.




 




Moi j'en connais qui vivent avec une vingtaine de vache (ou un peu plus, là c'est un cas "extrême), en transformant eux-même, en se basant sur les circuits courts, en créant de la valeur ajoutée sur leurs produits. Ils roulent pas sur l'or, mais ils vivent. C'est aussi une question de choix. Bref, l'idée est de revenir à un mode de production plus humble, en permettant à ceux qui le souhaitent de "revenir à la terre", parce que de la place, si on voulais, y en a. Plus de monde, plus de solidarités, moins de solitude. Des exploitations moins vastes: moins de dépendances, de stress, de grosses machines. Mais c'est pas vraiment ce que les technocrates néo libéraux qui mènent la danse et qui veulent le beurre, l'argent du beurre et le cul de la crémière ont en tête.




 




Et on reste donc dans le modèle productiviste des 30 glorieuses, érigé en dogme par la FNSEA, une vision industrielle et urbaine de l'agriculture. Le résultat est un désastre: au niveau de l'alimentation, de l'environnement, au niveau social et, comme on le voit ici, au niveau du patrimoine et du cadre de vie.




 



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<span> les anciens n'étaient pas plus respectueux des tumulus qu'actuellement</span>




 




Ben si puisqu'ils sont encore là et que dans 2 ou trois générations, ils le seront plus. 


(Modification du message : 01-05-2018, 21:08 par Egill.)

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Archéologie, histoire et préservation des sites... - par Egill - 01-05-2018, 20:37