(16-05-2019, 16:49)Egill a écrit : Exemple foireux deuxième édition : l'Histoire est (se veut) une science, et n'est en rien basé sur une compétition par rapport aux conneries médiatiques. elle observe, applique une méthode et tire des conclusions.
Si en rapport aux conneries médiatiques je suis tout à fait d'accord, ne pourrait-on pas considérer que l'Histoire est une compétition par rapport aux historiens, justement ?
Si certains sujets font consensus, il y a plusieurs zones d'ombre, ou une nouvelle interprétation, un nouvel angle supporté par des travaux de recherche. En écartant les sujets les plus fumeux qui tombent presque dans la provoc', c'est aussi un but pour certains historiens de débouter une thèse communément admise à l'éclairage de nouvelles trouvailles, et donc d'être en compétition avec ses collègues pour être le premier à le prouver.
C'est encore plus valide dans le domaine des sciences 'dures' (je pense en premier à la chimie puisque c'est mon champ d'études) où la veille technologique est primordiale pas uniquement pour voir ce qui a été fait ou pour trouver comment faire telle réaction, mais aussi (et surtout) pour voir que personne d'autre n'a publié sur le sujet, ou si ça a été fait, quelle possibilité on a de soit compléter le travail / l'hypothèse de manière significative, soit de réfuter ladite hypothèse via son propre travail. Et ainsi devenir l'expert du moment jusqu'à ce qu'un confrère fasse la même chose.
D'ici là qu'un "couillon médiatique" s'en empare pour ses propres desseins, est-ce là une extension de la compétition car le champ concerné bénéficiera d'un bref coup de pub ? (en gros, effet indirect)