Citation :Dans les sous-sols de Château Hertwig, l'atmosphère était dantesque cette nuit là. L'air lourd d'humidité et de l'odeur métallique du sang, la lumière chancelante des torches qui s'éteignent dans la violence, l'espace confiné qui empêche les hommes de se mouvoir correctement... Et par dessus tout ça, une terreur qui hante les couloirs : des cris de peur abjecte qui retentissent, d'horribles bruits de craquements et de déchirement... une clameur suivie d'un silence pesant.
Les gardes d'élite du comte n'en mènent pas large. Leurs yeux écarquillés et leur souffle court trahissent l'effroi qui les étreint. Quelque chose est rentré par les culs de basse fosse sous le castel. Et ce quelque chose rode et massacre ce qu'il croise. Les cadavres incomplets et le sang qui a giclé jusqu'au plafond en sont les témoins muets.
Detlef est un vétéran de maintes guerres, il a affronté des peaux vertes, des ogres, des kislevites, de vils traîtres à la solde du chaos et leurs bêtes infâmes. Mais aujourd'hui, c'est différent. Devant lui, Eckart brandit sa lanterne d'une main tremblante. Lui aussi craint l'inconnu qui les attend. Mais courageusement -ou follement- ils fouillent les caves, l'arme à la main.
Soudain, un grattement puis un claquement, qui se répètent très vite. Devant eux. De l'autre côté du coude du couloir. Le bruit débaroule à toute allure dans leur direction. Derrière son camarade, Detlef ne voit rien mais le son résonne entre les murs de pierre et arrive sur eux. D'un coup, Eckart disparait, tiré vers le bas dans un barouf de lacération et de gargouillis immondes. La lumièrer choit et s'éteint.
Fondu au noir en un éclat de vagissements de douleurs.
Silence dans l'obscurité...
Quelques grognements sourds et un chambard de mastication.
Les grattements reprennent et disparaissent au loin.
le squat
wouf