(01-09-2019, 08:36)Lucius Forge a écrit : Tu veux dire que comme pour les PC, dans 25 ans tout le monde en aura un plus puissant que les plus puissants actuels ? :cJe veux dire que si un pc aujourd'hui dispose aujourd'hui d'une plus large capacité de calcul qu'à la fin du siècle dernier, la pratique, elle, n'a pas évolué au même rythme : ces ressources de calcul sont gaspillées. Oui, l'ordinateur est moins cher, oui, il va mieux gérer des bricoles mais cette baisse du prix a un coût, y compris en matière de qualité, d'usage.
Prenons un exemple extrême(ment con) : un pc récent à 300-400 sous en promo au super du coin. Dans son proc, j'ai une puissance dingue, dans les années 70, les mecs se seraient pignolé d'avoir ça pour envoyer leurs collègues sur la lune, et encore plus a ce prix, vu la quantité qu'ils auraient pu aligner. Mais avec mon pc à vil prix, au bout de quelques semaines d'utilisation, j'ai du mal à ouvrir un bête traitement de texte, ma connexion au câble se traîne et je suis spas prêt d'envoyer un mec sur la lune. Parceque comme on a réduit les prix, ça induit aussi que cette fabuleuse puissance est montée sur une machine mal conçue avec un pcb trop fin, des pièces datées, une conception mal branlée à la va-vite avec des économies de bouts de chandelle, des os et applis de plus en plus inutilement lourds : on a tellement de puissance qu'on la gaspille pour réduire les coûts de prod.
Et au final, quand je sors un pc moderne et une machine du siècle dernier, je ne vais pas plus vite pour rédiger un courrier par exemple. J'ai plein de boutons en plus dans mon logiciel, je peux rajouter des images animées dans tous les sens, faire des bricoles, mais l'efficacité du truc est perdue : le logiciel n'es pas plus rapide à charger, son ergonomie se perd dans les assistants pour faire joli et une interface lourdingue. Si la puiiiiissance du proc a doublé tout les deux ans, elle sert surtout à chauffer la pièce parceque les gros du truc est dilapidé.
Oui, ya bien un truc où deux vaguement plus rapides (et on dira merci à l'impression de vitesse apportée par les connexions internet au passage), je peux jouer à la trouzième version du même jeu qu'à l'époque avec plus plus de pixels partout (mais c'est le même jeu) mais le résultat le plus évident devrait surtout être qu'avec un proc dix fois plus rapide qu'au tournant du siècle, je suis encore loin d'en faire deux fois plus dans la pratique : cet effondrement du prix du pc de salon est allé de pair avec celui de la qualité et de la conception.
Et côté serveur pro c'est pas bien plus reluisant dans les PME. Après, bien sûr, les vrais gros trucs, eux ont profité de cette capacité accrue. La recherche scientifique elle, est heureuse, par exemple. Mais de fait les mainframe coûtent toujours un bras, étonnamment. Mais au moins, grâce au SETI et d'autres, on a moyen de taper dans les ressources sinon gâchées des ordis de salon (encore que c'est plus les attaques DDOS que les scientifiques qui profitent de cette puissance, tieng).
Après, tout n'est pas négatif dans l'histoire, bien sûr. Ça permet au moins de réduire un peu le fossé numérique et en soi, c'est très bien. En faisant attention, on peut aussi se monter une belle machine à vil prix (mais c'est plus de l'accessibilité là). Je dis pas.
Mais bordel, cette baisse des prix, en termes de qualité et d'usage, on l'as aussi vu passer. Faut pas l'oublier et pas trop rêver aux lendemains qui chantent. C'est comme pour tout, quand on gaspille pour produire plus et moins cher pour augmenter !e nombre de chalands potentiels, c'est pour gagner plus et cette marge, il faut qu'elle passe quelque part (et là on dérive au delà de la qualité des ordis).
Bref, des imprimantes 3D à la maison plus facilement, pourquoi pas. Mais dans quelles circonstances ?
le squat
tout a un coût et on le paye