Les oeuvres doivent être corriger de manière cumulative : on ne touche pas à l'oeuvre original, on écrit de nouveaux livres racontant l'histoire différemment, on écrit des livres critiquant l'original, pour laisser ensuite la possibilité à d'autre d'écrire des livres critiquant la critique et reracontant l'histoire reracontée. C'est un principe millénaire (un des livres du judaïsme est construit de cette manière - en faisant le premier forum avant l'heure) qui survit encore et toujours (en outre dans la littérature scientifique).
Je suis en total désaccord avec l'idée de réécrire une histoire. Certes, des fois, le résultat est bien. Par exemple, Arthur qui passe de seigneur païen cassant des envahisseurs chrétiens à parangon de la chrétienneté cherchant le Graal, c'est quand même marrant et ça reste très divertissant (et instructif sur la vision de la chevalerie). Mais en général, j'y vois surtout une manière de capter un nouveau public : on ne prend pas l'individu comme un être réfléchi mais comme un consommateur qu'il faut capter. Et vu que l'on le pense con ou sensible, on adapte le produit. Pour qu'il soit dans l'air du temps, comme le tube de l'été. C'est ce cynisme (et cette hypocrisie) qui m'énerve : on vaut mieux que d'être prit pour des moutons médiocres.
Pour reprendre Tintin ... Tintin au Congo est un livre qui est très aimé en Afrique. Pourquoi ? Car dans l'album on retrouve à la fois la caricature du blanc venu d'Europe, mais aussi la caricature des anciennes tribus. Les africains se marrent des deux. Ils se marrent de la vision d'une Afrique champêtre dessinée par Hergé.
Si on doit réécrir l'album sous prétexte de ne pas vexer les africains, en vérité on les infantilise, on ignore leur avis et au final on propose à tout le monde une littérature de moins bonne qualité.
Et quand bien même on devrait parler des aventures du petit Hans qui avec le capitaine Scheintzer dénonce ses petits camarades à nez aquilin, je ne suis pas d'accord pour la réécriture : cette histoire serait un marqueur d'une époque, d'une histoire, d'un contexte. Le supprimer, c'est perdre énormément d'information.
Je suis en total désaccord avec l'idée de réécrire une histoire. Certes, des fois, le résultat est bien. Par exemple, Arthur qui passe de seigneur païen cassant des envahisseurs chrétiens à parangon de la chrétienneté cherchant le Graal, c'est quand même marrant et ça reste très divertissant (et instructif sur la vision de la chevalerie). Mais en général, j'y vois surtout une manière de capter un nouveau public : on ne prend pas l'individu comme un être réfléchi mais comme un consommateur qu'il faut capter. Et vu que l'on le pense con ou sensible, on adapte le produit. Pour qu'il soit dans l'air du temps, comme le tube de l'été. C'est ce cynisme (et cette hypocrisie) qui m'énerve : on vaut mieux que d'être prit pour des moutons médiocres.
Pour reprendre Tintin ... Tintin au Congo est un livre qui est très aimé en Afrique. Pourquoi ? Car dans l'album on retrouve à la fois la caricature du blanc venu d'Europe, mais aussi la caricature des anciennes tribus. Les africains se marrent des deux. Ils se marrent de la vision d'une Afrique champêtre dessinée par Hergé.
Si on doit réécrir l'album sous prétexte de ne pas vexer les africains, en vérité on les infantilise, on ignore leur avis et au final on propose à tout le monde une littérature de moins bonne qualité.
Et quand bien même on devrait parler des aventures du petit Hans qui avec le capitaine Scheintzer dénonce ses petits camarades à nez aquilin, je ne suis pas d'accord pour la réécriture : cette histoire serait un marqueur d'une époque, d'une histoire, d'un contexte. Le supprimer, c'est perdre énormément d'information.