Nouvelles du front :
Comme prévu, c'est la merde avec une montée en puissance (population accueillie) qui grimpe en flèche. On n'a plus du tout le temps de faire du nursing, que du soin technique parce qu'il faut parer à l'urgence.
Les collègues commencent à tomber malade. Il ne vous aura pas échappé que plusieurs médecins et IDE dans l'Est sont déjà morts (le système immunitaire en pelote à cause du stress aiguë + fatigue intense a certainement dû faciliter le travail du virus).
Heureusement, excellentes capacités de réaction des collègues (ASH, AS, IDE, médecins et rééducateurs) : formation exprès des soignants aux grandes bases de la réa (il y un bon cours en ligne appelé 'COVID 19 et soins critiques', sur Fun Mooc) + organisation quasi-militaire. Merci à la réanimatrice canadienne qui a expliqué tout à l'heure comment utiliser le même ventilateur artificiel pour jusqu'à 9 personnes (pour peu qu'elles soient à peu près de la même taille), ça va bien aider.
On ne remercie pas les cadres de proximité qui se sont enfuis en courant dès l'annonce de confinement en s'inventant des tâches à effectuer en télétravail...alors que 90% d'entre eux sont d'anciens IDE. Mais bon le fait que leur absence passe quasiment inaperçu démontre brillamment leur (in)utilité foncière
. Ce seront compliqués pour eux de travailler avec des équipes qui ne les respectent plus.
Panique (mesuré, hein, les médecins hospitaliers paniquent très difficilement, ils râlent, pestent, gueulent ou engueulent à la place
) des pneumos et réanimateurs en voyant la radio pulmonaire de certains patients :
'Oh put... (étonnement de la stagiaire IDE) il y a les poumons dans le même état que quelqu'un qui ce serait noyé ou qui aurait respiré des gaz bien caustiques. Ils ne sont plus fonctionnels' Le gaillard est entré chez nous hier avec une légère dyspnée. En fait, c'est la soudaineté de la défaillance respiratoire qui frappe d'effroi chez des patients qui avaient une atteinte mesurée ou légère pour certains.
Témoignage d'une collègue de l'Est (attention, ça remue aux tripes) :
Sur les masques :
Les branle nouilles vous diront que ça ne sert à rien. Il est criminel de tenir des propos pareil. Ou alors ce sont des prêtres de Nurgle qui s'ignorent
.
[ A ce sujet, honte nationale au CH du Mans qui a osé interdire à l'ensemble de ces agents d'en porter (sauf en réa et en pneumo et encore...) comme d'évoquer la situation auprès des patients sous peine de sanctions lourdes
).
C'est bien entendu complètement faux. Si vous sortez, mettez un masque car vous pouvez être porteur asymptomatique (statistiquement, il y a de bonnes chances). Et même si vous ne l'êtes pas, vous diminuez les risques d'inhaler des gouttelettes contaminées.
Si pas de masque :
[/url]
[url=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2440799/]
(Études anglaises sur le sujet, passez sous DePL pour traduire si vous n'êtes pas trop familier de cette langue).
En résumé :
Respirateur > Masque chirurgical > Masque fait maison > Rien et ce même si la fixation et l’adhérence sont imparfaites. Le port de masque à l'échelle de la population diminue significativement l'exposition aux virus et réduit les risques d'infection.
Si vous n'avez pas de masque, mettez quelque-chose sur la bouche (écharpe, cagoule, torchon, etc...). A noter que multiplier les couches n'augmente pas de manière significative la protection mais diminue la respirabilité du masque improvisé (il devient plus dur de respirer au travers) ce qui diminue la tolérance de son port de longue durée.
![[Image: Mask-Materials-Effectiveness-0.02-Microns-EN.jpg]](https://smartairfilters.com/wordpress/wp-content/uploads/2020/03/Mask-Materials-Effectiveness-0.02-Microns-EN.jpg)
Il semble que la meilleure protection 'amateur' en l'absence de masque soit un tissu double épaisseur dans lequel on aurait glissé un filtre d'aspirateur. Mais attention, il est nettement plus difficile de respirer avec cet appareillage qu'avec un masque FFP2.
(Modification du message : 23-03-2020, 02:32 par Jalikoud.)
Comme prévu, c'est la merde avec une montée en puissance (population accueillie) qui grimpe en flèche. On n'a plus du tout le temps de faire du nursing, que du soin technique parce qu'il faut parer à l'urgence.
Les collègues commencent à tomber malade. Il ne vous aura pas échappé que plusieurs médecins et IDE dans l'Est sont déjà morts (le système immunitaire en pelote à cause du stress aiguë + fatigue intense a certainement dû faciliter le travail du virus).
Heureusement, excellentes capacités de réaction des collègues (ASH, AS, IDE, médecins et rééducateurs) : formation exprès des soignants aux grandes bases de la réa (il y un bon cours en ligne appelé 'COVID 19 et soins critiques', sur Fun Mooc) + organisation quasi-militaire. Merci à la réanimatrice canadienne qui a expliqué tout à l'heure comment utiliser le même ventilateur artificiel pour jusqu'à 9 personnes (pour peu qu'elles soient à peu près de la même taille), ça va bien aider.
On ne remercie pas les cadres de proximité qui se sont enfuis en courant dès l'annonce de confinement en s'inventant des tâches à effectuer en télétravail...alors que 90% d'entre eux sont d'anciens IDE. Mais bon le fait que leur absence passe quasiment inaperçu démontre brillamment leur (in)utilité foncière

Panique (mesuré, hein, les médecins hospitaliers paniquent très difficilement, ils râlent, pestent, gueulent ou engueulent à la place

'Oh put... (étonnement de la stagiaire IDE) il y a les poumons dans le même état que quelqu'un qui ce serait noyé ou qui aurait respiré des gaz bien caustiques. Ils ne sont plus fonctionnels' Le gaillard est entré chez nous hier avec une légère dyspnée. En fait, c'est la soudaineté de la défaillance respiratoire qui frappe d'effroi chez des patients qui avaient une atteinte mesurée ou légère pour certains.
Témoignage d'une collègue de l'Est (attention, ça remue aux tripes) :
Sur les masques :
Les branle nouilles vous diront que ça ne sert à rien. Il est criminel de tenir des propos pareil. Ou alors ce sont des prêtres de Nurgle qui s'ignorent

[ A ce sujet, honte nationale au CH du Mans qui a osé interdire à l'ensemble de ces agents d'en porter (sauf en réa et en pneumo et encore...) comme d'évoquer la situation auprès des patients sous peine de sanctions lourdes

C'est bien entendu complètement faux. Si vous sortez, mettez un masque car vous pouvez être porteur asymptomatique (statistiquement, il y a de bonnes chances). Et même si vous ne l'êtes pas, vous diminuez les risques d'inhaler des gouttelettes contaminées.
Si pas de masque :
[/url]
[url=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2440799/]
(Études anglaises sur le sujet, passez sous DePL pour traduire si vous n'êtes pas trop familier de cette langue).
En résumé :
Respirateur > Masque chirurgical > Masque fait maison > Rien et ce même si la fixation et l’adhérence sont imparfaites. Le port de masque à l'échelle de la population diminue significativement l'exposition aux virus et réduit les risques d'infection.
Si vous n'avez pas de masque, mettez quelque-chose sur la bouche (écharpe, cagoule, torchon, etc...). A noter que multiplier les couches n'augmente pas de manière significative la protection mais diminue la respirabilité du masque improvisé (il devient plus dur de respirer au travers) ce qui diminue la tolérance de son port de longue durée.
![[Image: Mask-Materials-Effectiveness-0.02-Microns-EN.jpg]](https://smartairfilters.com/wordpress/wp-content/uploads/2020/03/Mask-Materials-Effectiveness-0.02-Microns-EN.jpg)
Il semble que la meilleure protection 'amateur' en l'absence de masque soit un tissu double épaisseur dans lequel on aurait glissé un filtre d'aspirateur. Mais attention, il est nettement plus difficile de respirer avec cet appareillage qu'avec un masque FFP2.