@"appolo"
C'est bien ce que je te dis :
Oui, ils font de la bobologie, et des urgences (pas besoin d'aller faire un tour à l'étranger, l'hôpital militaire Robert Picqué à Bordeaux a des urgences ouvertes aux civils).
Oui, ils font de l'humanitaire à l'occasion de crises diverses.
Oui, ils traitent toutes sortes de problèmes ici ou à l'étranger (et encore, j'suis pas certain qu'ils aient un dispensaire au Sahel ou en Irak...).
Oui ça fait joli devant les caméras d'avoir un hôpital de campagne quelque part dans un pays du Tiers Monde avec du personnel en treillis qui pèse et vaccine des bébés (soit dit avec le plus grand respect pour les gens en uniformes, vu que je suis issu d'une lignée de militaires) ou qui vient donner un coup de main aux Japonais après Fukushima.
Mais face à l'ampleur et à la forme de la crise actuelle, c'est peanuts, même si ça soulage ponctuellement et que ça montre que tout le monde prend sa part.
Car comme je l'ai écrit aussi (quand on cite, c'est bien aussi de le faire "in extenso"), le personnel de santé militaire non indispensable aux missions en cours est déjà dans certains hôpitaux en soutien et en remplacement du personnel civil.
Juste : tu peux me dire quels sont les effectifs de l'EMR ? A quand remonte la dernière fois que nos armées ont dû affronter une menace NBC qui a frappé la France dans une ampleur aussi grande que celle-ci (et sans pouvoir compter sur des renforts des pays voisins) ?
Jamais. Si ça devait arriver, nous serions balayés tout pareil que maintenant car à part dans une guerre, ce seraient des problèmes ponctuels (explosion d'une centrale, attentat bactériologique ou chimique genre métro de Tokyo), et nous pourrions trouver des solutions pour déplacer les victimes là où elles pourraient être soignées, en accord entre le système de santé militaire et le système de santé civil.
Ce qui n'est plus le cas ici, car les solutions de repli, ben juste il n'y en a quasiment plus.
Et parce qu'il faut aussi remettre les choses en perspective :
Le service de santé des armées, c'est moins de 18000 personnes, y compris les fonctions support (logistique, informatique, administratif,...).
La fonction publique hospitalière, c'est environ 1,1 millions de personnes, toutes catégories confondues, dont environ 2/3 de soignants (exemple : rien que le CHU de Bordeaux, c'est 14000 personnes)
Donc à l'échelle d'un pays, le SSA, ça pèse pas lourd, et c'est normal car ce n'est pas son rôle.
@"Swompy Time"
Ouaip, on est d'accord.
Parce qu'à part quelques initiatives locales, on n'a pas vraiment l'impression que les grands groupes industriels se réorientent pour aider à une sortie de crise.
Après, les projets qui sortent ou ressortent des cartons de respirateurs "low cost" adaptés à la situation actuelle sont intéressants, et le seraient encore plus s'ils étaient produits en masse par l'industrie.
Cela dit, il est à mon sens plutôt difficile de transformer des chaines d'assemblage chez PSA ou Renault en chaines de production de respirateurs.
Mais il me semble que les sous-traitants et les PME qui ont la souplesse et les moyens matériels pour le faire le font sans avoir besoin d'être contraints par l'état.
Mais l'industrie est comme le reste : elle s'est disséminée dans le monde à la recherche d'une baisse des coûts et d'une rentabilité supérieure.
Et donc la sous-traitance est éparpillée et produit pour le pays dans lequel elle se trouve.
Pas pour le pays de ses clients.
Et c'est là aussi que nous pouvons voir la différence sur les tissus industriels des différents pays.
C'est d'ailleurs un des points que je reproche au gouvernement : cette infantilisation des Français, alors qu'on est en train de leur prouver (à part un petit pourcentage de crétins) qu'on est assez matures pour accepter des choses qui nous paraitraient inacceptables en temps normal et pour aider de toutes les manières possibles quand on en a la possibilité.
Mais clairement, il faudra qu'on rediscute sérieusement de ce qu'on fait rentrer dans les industries stratégiques, au niveau national mais aussi européen (ne serait-ce que pour éviter ce spectacle déplorable de pays se volant le matériel les uns aux autres).
Parce que cette crise se finira à un moment ou à un autre, et que là, ça sera l'heure de faire les comptes avec nos chers élus, tous bords confondus.
Pas maintenant.
Soyez sûrs qu'ils sont bien conscients que ce grand déballage aura lieu, et que toutes leurs actions seront examinées et critiquées par tout le monde et son frère qui nous expliquerons alors à postériori comment il aurait fallu faire. Comme toujours.
Et la société française est devenue ces dernières années bien moins tolérante aux excuses du genre "responsables mais pas coupables".
Ce qui n'est pas forcément un bon signe au vu des prochaines présidentielles en 2022, car on peut être certains que la situation actuelle, son origine et sa gestion, seront au cœur des débats.
C'est bien ce que je te dis :
Oui, ils font de la bobologie, et des urgences (pas besoin d'aller faire un tour à l'étranger, l'hôpital militaire Robert Picqué à Bordeaux a des urgences ouvertes aux civils).
Oui, ils font de l'humanitaire à l'occasion de crises diverses.
Oui, ils traitent toutes sortes de problèmes ici ou à l'étranger (et encore, j'suis pas certain qu'ils aient un dispensaire au Sahel ou en Irak...).
Oui ça fait joli devant les caméras d'avoir un hôpital de campagne quelque part dans un pays du Tiers Monde avec du personnel en treillis qui pèse et vaccine des bébés (soit dit avec le plus grand respect pour les gens en uniformes, vu que je suis issu d'une lignée de militaires) ou qui vient donner un coup de main aux Japonais après Fukushima.
Mais face à l'ampleur et à la forme de la crise actuelle, c'est peanuts, même si ça soulage ponctuellement et que ça montre que tout le monde prend sa part.
Car comme je l'ai écrit aussi (quand on cite, c'est bien aussi de le faire "in extenso"), le personnel de santé militaire non indispensable aux missions en cours est déjà dans certains hôpitaux en soutien et en remplacement du personnel civil.
Juste : tu peux me dire quels sont les effectifs de l'EMR ? A quand remonte la dernière fois que nos armées ont dû affronter une menace NBC qui a frappé la France dans une ampleur aussi grande que celle-ci (et sans pouvoir compter sur des renforts des pays voisins) ?
Jamais. Si ça devait arriver, nous serions balayés tout pareil que maintenant car à part dans une guerre, ce seraient des problèmes ponctuels (explosion d'une centrale, attentat bactériologique ou chimique genre métro de Tokyo), et nous pourrions trouver des solutions pour déplacer les victimes là où elles pourraient être soignées, en accord entre le système de santé militaire et le système de santé civil.
Ce qui n'est plus le cas ici, car les solutions de repli, ben juste il n'y en a quasiment plus.
Et parce qu'il faut aussi remettre les choses en perspective :
Le service de santé des armées, c'est moins de 18000 personnes, y compris les fonctions support (logistique, informatique, administratif,...).
La fonction publique hospitalière, c'est environ 1,1 millions de personnes, toutes catégories confondues, dont environ 2/3 de soignants (exemple : rien que le CHU de Bordeaux, c'est 14000 personnes)
Donc à l'échelle d'un pays, le SSA, ça pèse pas lourd, et c'est normal car ce n'est pas son rôle.
@"Swompy Time"
Ouaip, on est d'accord.
Parce qu'à part quelques initiatives locales, on n'a pas vraiment l'impression que les grands groupes industriels se réorientent pour aider à une sortie de crise.
Après, les projets qui sortent ou ressortent des cartons de respirateurs "low cost" adaptés à la situation actuelle sont intéressants, et le seraient encore plus s'ils étaient produits en masse par l'industrie.
Cela dit, il est à mon sens plutôt difficile de transformer des chaines d'assemblage chez PSA ou Renault en chaines de production de respirateurs.
Mais il me semble que les sous-traitants et les PME qui ont la souplesse et les moyens matériels pour le faire le font sans avoir besoin d'être contraints par l'état.
Mais l'industrie est comme le reste : elle s'est disséminée dans le monde à la recherche d'une baisse des coûts et d'une rentabilité supérieure.
Et donc la sous-traitance est éparpillée et produit pour le pays dans lequel elle se trouve.
Pas pour le pays de ses clients.
Et c'est là aussi que nous pouvons voir la différence sur les tissus industriels des différents pays.
C'est d'ailleurs un des points que je reproche au gouvernement : cette infantilisation des Français, alors qu'on est en train de leur prouver (à part un petit pourcentage de crétins) qu'on est assez matures pour accepter des choses qui nous paraitraient inacceptables en temps normal et pour aider de toutes les manières possibles quand on en a la possibilité.
Mais clairement, il faudra qu'on rediscute sérieusement de ce qu'on fait rentrer dans les industries stratégiques, au niveau national mais aussi européen (ne serait-ce que pour éviter ce spectacle déplorable de pays se volant le matériel les uns aux autres).
Parce que cette crise se finira à un moment ou à un autre, et que là, ça sera l'heure de faire les comptes avec nos chers élus, tous bords confondus.
Pas maintenant.
Soyez sûrs qu'ils sont bien conscients que ce grand déballage aura lieu, et que toutes leurs actions seront examinées et critiquées par tout le monde et son frère qui nous expliquerons alors à postériori comment il aurait fallu faire. Comme toujours.
Et la société française est devenue ces dernières années bien moins tolérante aux excuses du genre "responsables mais pas coupables".
Ce qui n'est pas forcément un bon signe au vu des prochaines présidentielles en 2022, car on peut être certains que la situation actuelle, son origine et sa gestion, seront au cœur des débats.






