Citation :car je rappelle que la peste est arrivé par des rats dans des bateaux
Oui, ça venait probablement d'un navire génois ayant ravitaillé une ville assiégée sur les bords de la Mer Noire (et il n'y avait pas eu de peste en Europe depuis le VIIIème siècle, soit depuis 6 siècles, au moment de la Grande Peste de 1346). Donc on voit bien que ce n'est pas la mondialisation moderne qui est forcément à l'origine de ce genre de phénomènes.... Si on remonte suffisamment dans le temps, il n'y avait pas de frontières du tout. Et même jusqu'à très récemment, lesdites frontières étaient floues, perméables, progressives (il n'y avait pas de limite précisément marquées), avec par exemple au Moyen Age, des villes ou des fiefs qui relevaient de différents suzerains, et qui pouvaient passer de l'un à l'autre en fonction des circonstances.
C'est juste que ce genre de choses..... arrivent, tout simplement. Nous faisons partie d'un monde où se déroulent nécessairement des échanges entre espèces, où surviennent des catastrophes. C'est peut-être ça qu'on a oublié: nous faisons partie d'un tout régi par une infinité de facteurs et d’interactions, et il faut vivre avec plutôt que contre.
Je ne suis pas sûr qu'on puisse totalement s'en prémunir.
Par contre, je suis d'accord également avec DV8: la pression démographique sur l'environnement et les autres espèces est aujourd'hui extrême (ceci dit, en Occident, la pression démographique dans les campagnes étaient bien plus importante avant le XXème siècle: il n'y a plus depuis le Moyen Age au moins de "milieu naturel" (dans le sens où l'être humain n'aurait pas interféré avec lui) en Europe Occidentale), et notre modèle de croissance pose forcément problème parce que pour croître, et bien il faut de la place! Une plante dans un pot, quand elle devient trop grande, si on la rempote pas dans un pot plus gros, elle finit par mourir. Et nous, on a pas de pot plus grand. Nous sommes donc confronté à un choix à plus ou moins long terme: arriver à un équilibre durable, ou mourir.
D'autant si cette croissance se fait au profit d'une minorité aux dépends d'une large majorité: elle n'a même plus de sens.
Aujourd'hui, on a les moyens technologiques et financiers (les capitaux quoi) pour faire des choses extraordinaires. On pourrait avoir un système de santé qui nous prémunisse réellement contre beaucoup de menaces sanitaires. On pourrait avoir un système social qui déboîte, qui protège et répartit équitablement le fruit de nos efforts collectifs, et qui permette d'avancer ensemble plutôt que pas sujétions et rapports de dominations, on pourrait développer des technologies qui nous permettent de conserver un tant soit peu nos acquis matériels sans tout défoncer et se comporter systématiquement comme de super prédateurs....
Mais on préfère construire des îles en forme de palmier, et permettre à une infime part de l'humanité d'acheter son 10ème yacht avec plate forme d’atterrissage pour hélicoptère et sous marin de poche intégrés, ou mettre en oeuvre des politiques d'aménagements uniquement destinées à engendrer des profits immédiats au dépend de notre cadre de vie et du "pacte social" (qui passe entre autre par chez nous par ces fameux "services publics", en premier lieu le système de santé).
Donc avant de céder au replis sur soit/fermeture des frontières et méfiance de l'autre, réflexe systématique en cas de crise parce que "bien sûr", le problème vient forcément de l'extérieur! C'est évident! Nous avons tellement pas de défauts! (sans blagues....), il faudrait peut-être balayer devant la porte de notre égoïsme et de notre avidité. Ca passe par la remise en question, par l'acceptation que nous avons, collectivement et individuellement, des défauts....... ok, j'ai rien dit, c'est mort!
Mais faut pas trop jouer les étonnés à un moment.