Ce qu'il se passe techniquement avec le Covid 19 du cote de la recherche c'est simplement ce qu'on appelle le découpage.
Le découpage c'est une pratique (souvent jugé frauduleuse) et qui consiste a "découper" artificiellement un résultat en plusieurs articles pour augmenter le nombre de publications et de citations.
Typiquement, l'article du Lancet la, on a le sentiment que c'est l’étude qu'on fait en prélude d'une étude plus poussée.
De la on peut remarquer deux choses:
- ça ne présage en rien de la validité des résultats. On peut découper une étude tout a fait valable.
- c'est peut être une chose tout a fait acceptable et éthique dans le cadre de la communication entre expert.
J'explique le point 2: lorsqu'on se pointe a un congres on peut très bien venir présenter des résultats partiels pour avoir le point de vue des collègues. Hors au début de la crise du Covid tout les experts ont regrettés un manque de communication. De l'OMS, dont c'est le taf, mais aussi de la part des chercheurs au centre du premier foyer de contamination.
Des lors j'ai le sentiment que le mot-clef "Covid 19" est soudain passe en mode ultra-prioritaire et les experts de partout ont désormais ce sentiment d'urgence qui fait qu'ils vont balancer a la volé le moindre resultat, sans trop pouvoir mesurer son impact réel (c'est ce qu'a fait Raoult d'ailleurs, avant de comprendre que son étude était aussi une tribune politique).
Ce matin j'ai commencé une étude biblio sur "fermeture des écoles, anxiétés & Covid 19 dans le personnel enseignant de l'ASEAN"(un truc dans le genre), comme ça, pour voir si y'avait un sujet, persuadé que c’était un peu tôt. Et bien figurez vous qu'il y a déjà une littérature conséquente.
Les premiers articles ont étés publiés en urgence en avril et ont pour base un corpus de moins de 300 élèves/enseignants ayant répondus a un questionnaire googleform, presque toujours le même (basé sur celui d'une étude similaire dans le milieu de la sante mentale paru en mars).
Alors c'est cool parceque le chercheur qui en 2025 va reprendre tous ça aura un énorme corpus cohérent sur un sujet jamais traité auparavant, mais individuellement, chacune de ces études n'apportent pas grand chose. Si ce n'est une petite obole ou augmentation a la fin de l’année parcequ'on aura participer a l'effort de guerre.
Ben oui, ça aussi c'est la réalité: en 2020 le revenu d'un chercheur dans un institut publique est corrélé a son nombre de publi. Chez oim, pays en voie de développement ou un chercheur gagne en moyenne 850 euros en début de carrière, ça peut représenter une augmentation de revenu mensuel ou annuel de 1.5 % a 5%.
Ce n'est pas négligeable même si ça reste des sommes dérisoires par rapport a ce que cela rapporte aux éditeurs.
Garder cela a l'esprit avant de jouer les "faux" sceptiques et jeter la pierre aux chercheurs a-la-solde-du-grand-satan...
Le découpage c'est une pratique (souvent jugé frauduleuse) et qui consiste a "découper" artificiellement un résultat en plusieurs articles pour augmenter le nombre de publications et de citations.
Typiquement, l'article du Lancet la, on a le sentiment que c'est l’étude qu'on fait en prélude d'une étude plus poussée.
De la on peut remarquer deux choses:
- ça ne présage en rien de la validité des résultats. On peut découper une étude tout a fait valable.
- c'est peut être une chose tout a fait acceptable et éthique dans le cadre de la communication entre expert.
J'explique le point 2: lorsqu'on se pointe a un congres on peut très bien venir présenter des résultats partiels pour avoir le point de vue des collègues. Hors au début de la crise du Covid tout les experts ont regrettés un manque de communication. De l'OMS, dont c'est le taf, mais aussi de la part des chercheurs au centre du premier foyer de contamination.
Des lors j'ai le sentiment que le mot-clef "Covid 19" est soudain passe en mode ultra-prioritaire et les experts de partout ont désormais ce sentiment d'urgence qui fait qu'ils vont balancer a la volé le moindre resultat, sans trop pouvoir mesurer son impact réel (c'est ce qu'a fait Raoult d'ailleurs, avant de comprendre que son étude était aussi une tribune politique).
Ce matin j'ai commencé une étude biblio sur "fermeture des écoles, anxiétés & Covid 19 dans le personnel enseignant de l'ASEAN"(un truc dans le genre), comme ça, pour voir si y'avait un sujet, persuadé que c’était un peu tôt. Et bien figurez vous qu'il y a déjà une littérature conséquente.
Les premiers articles ont étés publiés en urgence en avril et ont pour base un corpus de moins de 300 élèves/enseignants ayant répondus a un questionnaire googleform, presque toujours le même (basé sur celui d'une étude similaire dans le milieu de la sante mentale paru en mars).
Alors c'est cool parceque le chercheur qui en 2025 va reprendre tous ça aura un énorme corpus cohérent sur un sujet jamais traité auparavant, mais individuellement, chacune de ces études n'apportent pas grand chose. Si ce n'est une petite obole ou augmentation a la fin de l’année parcequ'on aura participer a l'effort de guerre.
Ben oui, ça aussi c'est la réalité: en 2020 le revenu d'un chercheur dans un institut publique est corrélé a son nombre de publi. Chez oim, pays en voie de développement ou un chercheur gagne en moyenne 850 euros en début de carrière, ça peut représenter une augmentation de revenu mensuel ou annuel de 1.5 % a 5%.
Ce n'est pas négligeable même si ça reste des sommes dérisoires par rapport a ce que cela rapporte aux éditeurs.
Garder cela a l'esprit avant de jouer les "faux" sceptiques et jeter la pierre aux chercheurs a-la-solde-du-grand-satan...