Chtaurme Bringueurre aka les nuages s'amoncellent aka une espèce de CDA à con

Roh, cette injustice.
Je me fais chier à faire des petits dessins pour ne pas que le peuple chougne que mes textes sont trop longs et trop abscons... tout ça pour qu'on se foute ouvertement de ma mouille en réclamant des textes et en louant des plagiaires ?
Sans déconner ?

Puisque c'est ça, je vous pose ça là : 

Son regard de pierre perdu dans le vide, agenouillé sereinement au sein des restes de son cloître, le Nonce Rædan priait.
Pour toute réponse, le silence, le “vide”, lui répondait bruyamment. La dernière fois qu’il avait compté depuis combien de temps il n’avait pas eu de réponse du Grand Sigmar, et c’était il y a si longtemps, ça faisait plus de sept décennies. Sept décennies -et plus, beaucoup plus sans doute- sans pouvoir communier avec sa divinité. Une éternité.

Dans l’Empyrean, ce qui fut Sigmar, l’Homme, ce qui restait de Sigmar, le Dieu, agonisait dans une non-vie infinie. Comme feu ses fidèles.
Leur lien avec le warp rompu par le Grand Sortilège, les âmes des hommes, de tous les êtres vivants, en fait, périclitaient sur l’enveloppe vide du Monde Connu. Impossible pour eux, pour leurs âmes, de connaître la libération finale. La Magie de Nagash était pour elles une condamnation à une éternité de tourments sur une sphère physique bien éloignée de leur nature.
Et dans l’univers divin, les Dieux, certains Dieux, eux, étaient coupés de leur sustenance. Pas vraiment morts mais, sans l’apport incessant de nouvelles âmes, de nouvelles vénérations, de nouveaux sentiments, ils ne pouvaient que péricliter lentement. En tout cas les Dieux issus de mortels, formés autour d’une coquille liée à une trame temporelle, à un univers. Comme le Divin Sigmar qui existait dans le multivers en autant d’exemplaires qu’il y avait de Mondes Connus (ou presque). Ces Dieux-là étaient, eux-aussi, condamnés à la non-vie immortelle du Grand Sortilège.

Un soupir pesant sur ses lèvres de granit, le Nonce déplia ses jambes dans un grattement minéral. Peut-être trois semaines qu’il était là à lancer des suppliques creuses à un univers indifférent, un univers “vide”, dans son cloître. semaines jours à n’avoir, encore, aucune réponse. Ou était-ce quatre ?
Peu importe. Dans un bruit sourd, il quitta pesamment le jardin aussi mort que le reste de l’univers -pour ce qu’il en savait- et, avec un froncement de sourcils, il ouvrit sa bouche de roc d’où aucun son ne sortit.
Malgré tout, ses ouailles entendirent son appel et une petite troupe de ses paroissiens le rejoignit lentement alors qu’il sortait de l’ancien édifice religieux en ruines. D’autres statues dont les pas faisaient trembler le sol. Mais aussi une gargouille en forme d’aigle qui descendit d’une tour à moitié effondrée d’un impossible planement. 

Les “briseurs de cercles” d’Aldmarsh, guidés par l’ancien répurgateur Hlaford Rædan marchaient vers les impies à nouveau. Pour laver le sol Impérial de la présence des morts-vivants, détruire les sectes, écraser sous leurs pieds de marbre les sorciers, les wicca, les mutants, les non-morts ! Dans l’espoir d’enfin attirer la Grâce du Divin Sigmar sur eux malgré son abandon incompréhensible. 
Que tremblent les blasphémateurs !

Et je vous offre une balade à la campagne loin des ruines usuelles.



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