La voilà donc, mail 3457.
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Les théories les plus extravagantes ont été émises sur les événements
qui se sont réellement produits à bord du Warmaster, le vaisseau amiral
de la flotte d’Horus au moment de l’attaque de la terre par les
renégats. Pourquoi Horus a-t-il abaissé les boucliers du vaisseau,
rendant possible l’assaut de l’Empereur ? Quel a été le rôle de
Sanguinius ? Pourquoi Rogal Dorn est-il arrivé trop tard ? Comment s’est
exactement déroulé le combat opposant l’Empereur à Horus ? Quand est-ce
qu’on mange ?
Les réponses à toutes ces questions (et bien d’autres), les voici :....
Il y eut un éclair de lumière. Puis, au milieu de la pièce dévastée par
les combats, apparurent six silhouettes. Six Space Marines portant
d’imposantes armure terminator d’un jaune doré et flamboyant, six des
plus terribles guerriers que connaissait la galaxie. Le plus grand
d’entre eux n’avait pas de casque. Les traits impassibles de son visage
étaient fins et nobles, mais l’expression de son regard était celle
d’une volonté de fer et d’une foi inébranlable en la victoire. Se
tournant doucement vers ses hommes, il prit la parole :
« Ok, les gars , on est ici pour défoncer la face à l’aut’ pauv’ mec et
j’compte sur vous pour casser la baraque. L’Empereur et mon bon pote
Sanguinius doivent d’jà être en train d’leur fout’ sur la gueule, y a
plus qu’a finir le boulot. On va leur faire cracher leurs dents à ces
fumier ! On va… Bon, v’là l’ plan : Toi et toi, par là ; Toi et toi, par
là ; Les autres, vous m’suivez. Vous cassez tous sur vot’ chemin, j’veux
plus qui reste rien d’bout après vot’ passage sur c’te putain d’ barge.
On s’ retrouve au niveau de la passerelle de commandement. C’est clair ?
»
« Oui, Seigneur Dorn, notre chef bien aimé ! clamèrent d’une seule voix
les cinq marines.
« Bon alors, exécution ! »
« Oui, Seigneur Dorn, notre chef bien aimé ! »
Rogal Dorn chercha dans les yeux de ses hommes ce qui pouvait ressembler
à une marque de réflexion, renonça en soupirant, puis s’enfonça dans les
ténèbres d’une coursive.
…
« Je suis désolé, messieurs, mais le Seigneur Horus est en conférence
et… »
La balle de bolter fit exploser le crâne de la démonette, la coupant net
au milieu de sa phrase.
« J’aime pas les secrétaires, déclara doctement Rogal Dorn, Elles font
du zèle, elles bossent tout l’ temps et quand il s’agit d’ se détendre,
elles peuvent même pas vous apporter vot’ café ou vous sucer la queue. »
« C’est bien vrai chef, beugla Gabriel derrière lui, Y a plus moyen d’
trouver du p’tit personnel qualifié. On vit vraiment une époque
dégueulasse, hein chef ? »
« T’as tout vu mon pote. Bon d’après moi, la passerelle est juste
derrière c’te porte, là. Evidement c’est bouclé. »
« J’ peux p’t-être y foutre un coup d’ canon d’assaut » suggéra
Léonardus.
« Ouais, bonne idée. Fais moi péter la lourde. »
La porte blindé explosa et l’instant d’après, Dorn pénétrait dans la
pièce. Tout y était étrangement calme, mais l’endroit portait les
marques d’une lutte particulièrement sanglante. Des cadavres jonchaient
le sol. Gravissant les marches qui menaient au poste de commandes, Dorn
découvrit avec horreur le corps mutilé et sans vie Sanguinius. « Quel
gâchis », songea-t-il. Quelques mètres plus loin, gisait celui d’Horus.
Le traître avait finalement payé pour ses crimes. En voulant s’approcher
le primarque butta sur un troisième corps qu’il n’avait pas remarqué
jusqu’alors. L’homme portait une armure terminator blanche et or, et ,
bien que gravement blessé, semblait encore en vie.
« Hé, Raphael… Woooooh, Raf’, j’te cause ! Ouais toi…Pointes-toi voir
ici avec le communicateur ! Allez files-moi ça, demeuré… Quoi, t’est
encore là ? Mais casses-toi maintenant !
…
…Oui allô, le standard de Maccrage ? Bonjour, ici, le seigneur Rogal
Dorn, primarque des Imperial Fists, je souhaiterais parler au seigneur
Guilliman… Oui, merci, je patiente…
…Allô, Roboute ? Ouais, ça va ma poule ? … Ouais, ben, là tu vois, j’
suis sur le Warmaster… C’est horrible, tu verrais l’ boulot, un vrai
massacre… Hein ? Ouais, tout a marché comme prévu… C’est nous les
patrons maintenant ! »