Bon, puisqu'on joue à l'atelier d'écriture.
Si le but était d'écrire une nouvelle, avec un début, une fin et une trame entre les deux, c'est raté. C'est l'histoire d'un mec qui rentre de la chasse en marchant dans une forêt pour découvrir en arrivant chez lui ses parents assassinés, ce n'est justement pas une histoire. Au mieux c'est une intro.
Si c'est une intro, comme tu sembles "avoir pensé à une suite", il vaut mieux penser à la suite avant d'écrire l'intro. Cela permet de balancer une accroche en début de texte autre que 10 lignes de "les oiseaux faisaient cui-cui, les renards fermaient leurs volets..." que la suite du texte vient contredire : si son père lui a enseigné la chasse, cela fait donc des années qu'il revient seul à la nuit tombée, et donc il n'observe plus ces détails, il n'est pas non plus à l'affut des dangers éventuels (il connait le coin par coeur), il n'a pas non plus la démarche souple et rapide d'un prédateur rentrant au bercail (ça fait des heures qu'il trotte pour peu, il est crevé et déçu, au mieux pressé, au pire sa démarche est pesante).
Gandahar a raison. Fais donc attention à la structure de ton texte. L'important est dans le dernier paragraphe. Pourtant, tu bacles la découverte, le sommet dramatique, pour privilégier auparavant une longue description environnementale qui n'apporte rien à l'intrigue. Tolkien fait du cui-cui, parce qu'il a 700 pages derrière. Ce n'est pas ton cas.
Le mercenaire blessé l'attendait ? Je veux bien que ses compagnons de pillage soient de rudes saligauds, mais laisser un blessé qui peut les dénoncer, c'est bizarre.
Un mort peut tout autant porter des indices, et lancer la quête de ton héros, enflammer son désir de vengeance. Une description plus travaillée de la scène du crime, des dernières attitudes, du mercenaire, des indices, peuvent faire oeuvre de faire-valoir de ton héros (ses réactions, souvenirs, déductions), et donc faciliter d'autant l'incarnation du lecteur. Un lecteur, ça se capte, s'attise. Là, honnêtement, que ce gamin se fasse embrocher par Magnus ou pas, on s'en fiche presque. Déjà que je croyais que "Vers les étoiles", c'était de la SF.
Enfin, prends garde aux qualificatifs par trop subjectifs. Qu'est-ce qu'une famille "admirable" ? Une montagne "naïve" ? N'hésites pas non plus à dramatiser, expliciter ce qui doit l'être : ça se passe où et quand (en gros) ? Il part pour toujours ? (dans ce cas, qu'il brûle sa maison !). Il n'y a pas de curé, de religion, qu'il doive les enterrer seul ? On mange vraiment du renard dans leur coin (ou il les chasse pour leurs peaux) ?
Bref, si tu as le courage de réécrire, j'aurais le courage de relire.