Citation :Damas n'arrète pas de penser à elle pendant tous son emprisonnement même après ce qu'elle lui à fait et dit ? je trouve ça assez étrange .C'est du au mélange sexe et mobilité sociale. Damas n'aimait pas qu'une femme, il aimait une héritière sertie dans un palais normalement inaccessible.
Bon, Dwarfkeeper, mon commentaire à moi sera plus sur la forme que sur le fond. Quoique.
Damas est un nigaud, avec les femmes. Tu l'écris ainsi, donc rien à dire (même pas d'en faire prétexte à la vieille polémique que j'entretiens avec Patatovitch sur la répartition des sexes dans la GI : si les space marines et les Soeurs de Bataille sont chastes, c'est amha en faire-valoir d'une société impériale, dont la Garde, qui ne l'est pas. Et toc, cqfd).
Pour ma part, le flash-back m'est apparu un tantinet baclé, transition trop brutale entre le bouge pénitenciaire et l'apparent boudoir au luxe inimaginable, même pour un officier au statut envié dans une société hyper-militarisée. Défaillance de description, mais également choix du vocabulaire : "sang-bleu" vaut dans l'univers carcéral, le terme distingue bien Damas des autres légionnaires d'extraction moins originale et résume à loisir le point de vue que doit prendre le lecteur, cadre le décor avec cet anachronique guindé au centre, fume-cigarette parmi les gitanes maïs ; Sang-bleu heurte dans le boudoir.
Alicia est aussi une sang-bleue. La différenciation alors ne s'applique plus et c'est l'auteur qui prête le flanc de sa scène. Penses-y lors d'éventuels prochains flash-backs. Même en tendant comme tu le fais vers une écriture cinématographique, surtout même, ce qui est esquissé doit être ciselé, participatif. Si tu dis sang-bleu plutôt que port altier, le lecteur fait du comparatif (et cherche la bonne).
Réflexion plus personnelle, sans doute plus empreinte de mon expérience avec les femmes de l'Imperium (l'épopée contre-impériale changerait n'importe quel homme), l'approche psychologique d'Alicia cadre relativement mal avec son rang et ses sentiments : même si Damas n'est pas pour elle qu'un plan-baise, même si sa décision romantique va à l'encontre des principes de sauvegarde, et de contrôle, de la classe nobilière de Nocturnus (ici très bien vus et amenés par l'auteur, replaçant habilement la hiérarchie qui sépare le guerrier de la politique), une expression si spontanée, de la part d'une noble conditionnée dès l'enfance à contrôler son affect, témoigne mal de ce conditionnement donc de sa condition et de ce qu'elle éprouve véritablement.
Se lacher ainsi, même dans le cadre privé, le pubis encore humide, est une déclaration de guerre, de la part d'une des personnes les plus puissantes de Nocturnus envers un coeur tendre "qui a cru à la vierge" (comme on dit dans ch'Nord).
Ou Damas est très c..., ou véritablement l'amour le rend aveugle, mais dans les deux cas tu te dois de contre-balancer ça par quelque chose, car le lecteur peine, remarque ça dépend visiblement de son age mais, à s'incarner dans un officier véritable (il témoigne de qualités indépendantes de sa naissance) ainsi c... ou aveuglé par une fille à papa dont tu n'as même pas pris le soin de décrire précisément les formes, les habitudes, les fantaisies.
Bref, c'est écrit convenablement, c'est fluide, mais cette pétasse (puisque tu en confirmes la relation avec le corps du récit) ne vaut toujours pas le prix d'une telle relégation (ie, un mec prêt à déserter la GI ne devrait penser qu'à s'évader de la LP).