"Je n'ai jamais dit que ce serait facile."
"Non. Mais je crois que tu sous-estimes quand même le problème Von Ofen. C'est pas un petit morceau que t'attaques. La Genocide, c'est une forteresse dans la forteresse. Et au bout, y a le boss final du donjon. Et il est pas tendre. Je vais te raconter une histoire que j'ai entendu mais je te parle d'y a vingt ans de ça. A l'époque j'étais ami avec un mec de la haute qui commençait sa carrière dans l'administration de Solurb. Il a pris du grade par la suite. Il est même devenu conseiller du gouverneur. Enfin ça c'était avant.
A cette époque là, les grands chefs de la forteresse squat cherchaient pas à démolir la Genocide. Au contraire, ils étaient bien contents que des compagnies privées fassent leur sale boulot à leur place. Quand les dirigeants de Solurb gueulaient, ils répondaient : pas notre faute ! intérêts privés ! libre échange ! Tu parles. Alors le gouvernement de Prime a décidé qu'il n'y avait qu'à appliquer le même principe et s'attaquer directement aux entreprises militaires de la forteresse. Les nobles auraient pas le toupet de venir brailler. Intérêts privés !
Pour Painkiller, ils ont mis le paquet vu la réputation du gars. Ils ont envoyés un de leurs assassins des temples. Un de ces mecs shootés jusqu'aux yeux à la polymorphine qu'on entraîne depuis tout gosse à supporter les effets et à utiliser, qui se battent avec des armes blanches xenos qui peuvent traverser les armures, des trucs de dingue. On dit que personne peut échapper à ces mecs là, que si t'en as un après toi, t'as à peine le temps de rédiger ton testament si t'as du bol. L'assassin part sur Secundus avec en tête tout ce qu'il a besoin de savoir pour débusquer la Brute jusque dans les égouts de la forteresse s'il le faut.
Le temps passe et pas de nouvelle ni de Painkiller ni de l'assassin. Et puis un beau jour, le gouverneur lui-même reçoit deux paquets, deux petits caissons blindés en provenance de Secundus. Ils les fait passer au scanner, ils sont pas piégés. Il les ouvre. Dans le premier, y a une main tranchée. Une main gauche, celle d'un squat. Il la fait analyser. La coupure est parfaitement nette à première vue mais au microscope, les mecs s'aperçoivent qu'il y a des minuscules zébrures. Paraît que c'est caractéristique des couteaux que les assassins utilisent.
Et puis dans le deuxième coffre bien sûr, y avait la tête de l'assassin. L'Imperium a jamais ré-essayé de le refroidir, le Painkiller. La tête avait pas été coupée.
Elle avait été arrachée."