Citation :Désolé ;D
Je te hais. ;-)
Citation :La Tour des Anges?
Boh comme tu veux, mais le troisième m'a déçu après relecture (Will devient tête-à-claque et ils trouvent des bambous dans la dimension parallèle).
On ne parle pas de la même, "petit".
Citation :Je suis très honoré que tu ais fais d'une modeste idée un de tes meilleurs passage (et je suis un misérable vermisseau).
Appele moi Dieu. Empereur Dieu. ^^
Voilà la fin du chapitre 4.
* * *
La nuit étendait son voile sombre sur la cité en ruine ; l’heure était enfin venue de reprendre la route dans les méandres des décombres. Les couinements de Poubelle se plaignant de la mauvaise qualité du sommier parvinrent aux oreilles de Damas. Seul un agacement général répondit aux plaintes de l’Omphalien.
Higgins s’empressa de ramasser les quelques chargeurs chargés en énergie, laissant ceux vides ou endommagés sur place. Damas fit mine de ne rien remarquer, mais ce détail ne lui échappa pas ; même le plus mauvais soldat conservait les chargeurs vides dans l’espoir de les recharger à la première occasion. Les abandonner sur place ne signifiait qu’une seule chose, c’est qu’ils ne seraient plus utiles.
Ils devaient s’approcher de leur but.
Damas chercha Wael du regard. Ce dernier ne se trouvait pas dans la petite pièce dévastée. Le Nocturnien voulut se mettre à la recherche.
« Où vas-tu ?
- Pisser. »
Higgins ne le lâchait décidément pas d’un œil.
« Je n’ai pas besoin qu’on me la tienne si tu veux tout savoir. »
Un grognement. Damas aurait la paix quelques minutes. Sortant de la pièce, le sang-bleu se mit à arpenter les couloirs dévastés du bâtiment. Les lieux avaient sûrement étés des bureaux avant la guerre, même si tout le mobilier avait disparu, sûrement emporté à la va-vite par le propriétaire de l’endroit ; l’imbécile n’aurait sûrement pas le temps d’en jouir, vu le que le sort des armes était joué. Quelques cadavres en décomposition gisaient au sol ; sans eux ni les nombreux impacts de balles ornant les murs, ce lieu aurait presque pu paraître paisible.
Mais au lieu de cela, il racontait l’histoire d’une guerre urbaine perdue, où chaque couloir, chaque pièce avait été le théâtre de combats sanglants. Les corps brisés des soldats du Dieu Empereur étaient étendus là où ils étaient tombés, parfois enlacés dans un combat infini avec la dépouille d’un ork.
Mais le pire provenait de l’odeur ; ce n’était pas l’âcreté des corps pourrissant qui gênaient le Nocturnien. Non, il s’agissait plutôt de la facilité avec laquelle il s’était habitué à cette puanteur. Cela faisait un moment déjà qu’il survivait dans cet immense charnier qu’était la cité en ruines, et l’odeur des morts n’avait cessé depuis de l’accompagner. De l’entourer. En attendant peut-être que lui-même rejoigne les corps tombés pour le contrôle de ce tas de ruines.
Une voix. Damas s’immobilisa, tous ses sens en alerte. Quelques secondes s’écoulèrent, avant qu’il ne distingue la voix de Wael s’adressant à… Damas commençait à se faire une idée de la personne à qui s’adressait le sergent. Lentement, le capitaine déchu s’avança vers ‘entrée d’une pièce. La voix de Wael se faisait de plus en plus nette, tout comme le grésillement de sa radio. Une petite radio portative, sûrement cachée jusque là dans ses affaires.
Le nocturnien jeta un œil rapide par la porte ; Wael lui tournait le dos, mais il avait vu juste. Le sergent avait une radio portative devant lui, et la discussion était des plus intéressante.
Damas se raidit soudain. Cette voix… Par l’Empereur Dieu tout puissant ! Cette voix !
« Le transport vous attendra jusqu’au matin. Si vous n’y êtes pas, vous devrez faire face aux conséquences.
- Oui monsieur. Nous serons à l’heure, mais je crains que nous n’ayons quand même des difficultés à échapper à nos poursuivants. Nous aurions besoin de renforts d’urgence.
- Contentez-vous de rejoindre le transport sans discuter mes ordres, ou il vous en cuira. Notre commanditaire s’impatiente, et Darden commence à s’interroger sur l’utilisation que je fais de certains de mes transports. Alors ramenez-moi le colis en vie.
- A vos ordres mon lieutenant. »
Ses soupçons se confirmèrent. Jamais ils n’auraient pu échapper aux combats qui avaient fait rage sans la complicité d’un haut gradé ; leur collier aurait sinon explosé depuis bien longtemps, dès que leur absence eut été signalée. Wael l’avait donc éloigné sur l’ordre et avec la complicité de Khalgar. Mais que lui voulait-il ? Il était évident que le colis en question n’était autre que lui-même. Quand-aux poursuivants… Inutile d’être devin pour comprendre qu’il s’agissait de son ancien régiment, le XVI°. Le cadavre qu’il avait trouvé avant l’accrochage ayant coûté la vie à Dutch ne laissait aucun doute à ce sujet. Mais pour quelles raisons le voulaient-ils?
Damas se redressa lentement, sans faire de bruit. Il allait repartir rejoindre Higgins et Poubelle, mais un léger bruit le fit sursauter.
Le Nocturnien eut juste le temps de se retourner avant de voir un poing foncer à pleine vitesse vers son visage. L’impact le projeta contre un mur.
« Mon lieutenant, nous allons devoir changer nos plans. Le colis est au courant. »
Higgins se dressa devant Damas, au sol. Un coup de botte fit tomber le sang-bleu dans l’inconscience.