C'est vrai qu'avec un peu de recul (une journée...) et au vu des divers commentaires lus çà et là, je me dis que j'ai peut-être un peu trop forcé le trait du "il n'y a rien à comprendre alors vous n'y comprendrez rien". J'ai tenté de pousser la logique "impressioniste/ surréaliste/ postmoderne/ appelez ça comme vous voulez" aussi loin qu'il m'était possible, en coupant/ reformulant des passages qui me paraissaient "trop clairs".
Maintenant, hommage à ceux qui ont inspiré la chose :
Tout d'abord, Antoine Volodine, auteur du concept de <i>romånce</i> et du petit texte en introduction. Un auteur que je n'ai découvert que très récemment, mais chez lequel j'ai trouvé un véritable echo à mes propres créations, et qui m'a donné, si je puis dire, le courage d'assumer ce genre d'écrit. Là où l'œvre de Volodine touche au génie, c'est dans sa capacité à livrer un récit infiniment plus clair que le mien, rempli à la fois d'images <i>et</i> d'impressions.
Tentez donc <i>Vue sur l'ossuaire</i> (probablement son œuvre la plus "accessible", description fascinante d'un univers totalitaire) ou encore <i>Alto Solo</i>, vous ne devriez pas être déçus.
Ensuite, Harold Pinter, grand auteur dramatique contemporain, maître du théâtre "passe-moi le sel", ou "comment créer une sensation de gouffre entre deux personnages avec des phrases d'apparence anodine, des mots de tous les jours". Pas pour rien qu'il s'est payé un prix Nobel, le monsieur.
Essayez, si vous avez l'occasion, en livre ou en spectacle, <i>The Homecoming (Le retour)</i> ou encore <i>Old Times (C'était hier)</i>. Si possible, en langue originale, même si les traductions de Kahane sont loin d'être déguelasses.
Il y a aussi les paroles du cultissime groupe de punk russe Grajdanskaïa Oborona, mais bon, faut aimer le punk garage et comprendre le russe.
Et merci beaucoup pour vos commentaires et compliments.
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A.K.