EN fait je crois que la bonne façon de voir les choses (en tout cas celle que j'estime la bonne, et donc celle qui dicte ma conduite) est celle du ying et du yang.
Pour la pause culture c’est par là : https://fr.wikipedia.org/wiki/Yin_et_yang
En bref j’admets qu'il faille du sexisme pour que le féminisme ait un sens, et par conséquent que l'image de la femme ne peut est modifié sans influer sur la base du féminisme qui cherche à la modifier.
Le "bien" ne se définit que parce qu'on JUGE mal et inversement. C'est le même principe que les couleurs, elles ne se définissent que par celles qui les entourent. On construit alors une échelle du pire et du moins pire selon notre valeur, notre culture, notre temps.
Il me semble alors important d'accorder son attention autant à l'hypersexualisation qu'au discours féministe dans la mesure ou la compréhension de l'aide aide à définir l'autre. Si je comprend et assimile que j'ai des pulsions comme tout le monde et que c'est "normal" je dois aussi comprendre ou ces pulsions rentre en conflit avec mon entourage plus ou moins proche. En aucun cas on ne devrait chercher à éradiquer ou occulter l'une ou l'autre de ses parties sous peine de voir le restant devenir un non sens.
En terme plus concret et pour parler de fesses puisque le thème est le conan du pauvre d'esprit, je ne vois pas en quoi avoir une sexualité sado-masochiste est répréhensible avec ma ou mon partenaire dans la mesure où elle est voulue réciproquement mais je ne vois pas pourquoi on tolèrerais que j'impose cette sexualité à quelqu'un qui ne la souhaite pas.
On peut toutefois discuter des raisons qui nous poussent à adhérer ou non à ces pratiques sans pour autant les condamner auquel cas, au nom du respect de chacun on bafoue les libertés de l'autre.
IL en va de même avec ces Connâneries féministes. Il conviendrait pour les femmes et les hommes trouvant Conan sexiste et raciste d'une part d'exposer clairement le contexte historique et sociétale qui a vu naître l’œuvre afin d'en saisir la véritable portée du propos puis d'en expliciter les implications dans l’époque actuelle. Si l'on prend Howard pur jus (merci Monsieur Louinet), Conan est un profond humaniste et il respecte les femmes et n'hésitera pas à renoncer à la richesse de la terre entière pour sauver une prostituée (les dents de gwahlur). On pourrait aussi comprendre que les femmes dénudées et écervelées n'étaient là que pour assurer une couverture et des revenus au dit Howard. Peut-on accuser un auteur de chercher à vivre de son business en utilisant le corps de la femme... Le débat commence déjà à devenir épineux pour qui n'a pas eu de sévères problème d'argent. Pour autant l’auteur est-il sexiste? Pour autant son œuvre l'est-elle puisqu'on parle d'un vernis sur l'ensemble. L'oeuvre d'Howard était-elle sexiste au moment de son écriture? (pensez aux bordels et au conditions de la femme de l'époque...) peut-on encore porter ces accusations?
Partant de là pourquoi combattre le sexisme dans Conan plutôt que d'en expliquer les sources et les implications. Pourquoi toujours attiré à soi son auditoire par la haine de l'autre au lieu de l'attirer par la compréhension.
Bref pour moi ce genre de débat féministe est délicat car mené par tout-un-chacun implique la méconnaissance des sujets et surtout leur sortie de leur contexte qui leur ôte d'office touit crédit ou espoir d'être compris, en rendant par ailleurs la désignation aisée.
Ouvrons nos esgourdes plutôt que nos gueules.