<a contenteditable="false" data-ipshover="" data-ipshover-target="<___base_url___>/index.php?/profile/17916-bawon-samdi/&do=hovercard" data-mentionid="17916" href="<___base_url___>/index.php?/profile/17916-bawon-samdi/">@Bawon Samdi</a>
Pour être honnête, quand ma compagne m'a dit qu'elle voulait acheter un poupon à mon fils, j'étais vraiment pas chaud au premier abord. J'ai eu des réflexes crétins (que je n'aurais pas eu dans le cas d'un jouet "pour garçon" acheté à ma fille).
Avec le recul, c'était vraiment une bonne chose. Parce qu'il y a accès sans avoir à nous demander. Ne pas avoir à formuler qu'on veut un jouet de fille, et savoir qu'il est a disposition, je me dis que ça ne peut qu'aider. Et qu'a la limite, s'il a peur d'être jugé, il peut y jouer en cachette.
Pour ma fille, comme c'est la deuxième, je me fais pas de soucis, parce qu'elle aura accès de fait à tous les trucs de son frère.
<a contenteditable="false" data-ipshover="" data-ipshover-target="<___base_url___>/index.php?/profile/17817-swompy-time/&do=hovercard" data-mentionid="17817" href="<___base_url___>/index.php?/profile/17817-swompy-time/">@Swompy Time</a>: Tu as raison sur le milieu agricole, mais j'y mettrais trois bémol:
Déjà, les femmes ont toujours participé sur les exploitations qui sont un modèle familial par excellence. Si la comptine s'appelle "il pleut bergère", ce n'est pas un hasard. Dans le milieu agricole, les femmes ont toujours été considérées comme travailleuses (même si elle n'avait pas forcément voix au chapitre).
Ensuite, c'est vrai que voir une agricultrice, c'est rentré dans les mœurs. Mais si tu grattes un peu, tu t'apercevras qu'il y a toujours du déterminisme de genre derrière. Je te donne un exemple. Ma compagne est agricultrice en Gaec, elle travaille avec un oncle et un cousin. C'est elle qui se tape tout ce qui est administratif. C'est elle qui va soigner les veaux plutôt que d'aller labourer. C'est elle qui nettoie les bâtiments pendant le vide sanitaire. Etc... La répartition des tâches est vraiment genrée. Quand elle était enceinte, donc arrêtée, le premier réflexe sur la ferme, ça à été de dire que je pouvais la remplacer. Alors que quand son cousin est arrêté (il souffre d'un handicap, c'est assez fréquent) jamais personne ne proposerait à sa femme de le remplacer. Et dans la perception des gens qui ne connaissent pas la ferme, il y a aussi du déterminisme. Ma femme et moi, on tient un gîte. Il est estampillé "gîte à la ferme" histoire que les gens ne soient pas surpris par le passage des tracteurs. Ben pour les locataires, c'est systématiquement moi l'agriculteur, et ma femme qui gère le gîte. Sauf que non, c'est l'inverse.
Enfin, si il y a peu de déterminisme de genre dans le milieu agricole, il y a un déterminisme familial qui est au moins aussi dangereux. J'ai dû me battre avec ma famille et ma belle famille pour qu'ils arrêtent d'acheter systématiquement des tracteurs a mon fils. Quand il en demande pour Noël/anniversaire, il les a. Mais pour un cadeau spontané, je suis pas d'accord.
Je reprends l'exemple du cousin de ma femme. Depuis tout petit, pour lui, tout tourne autour de la ferme et des tracteurs. Il a une collection de tracteurs miniatures impressionnante. Il n'a jamais rien connu d'autre. Résultat, il a repris la ferme avec son père, puisque c'est ce qu'il devait faire. Sauf que ça ne lui plait pas. Et ça lui mine moral et santé. Tout ce qu'il attend, c'est que son père soit en retraite pour essayer de quitter la ferme. C'est pas beaucoup mieux que du déterminisme de genre, et ce n'est pas un cas isolé. Et dans ce cas là, je pense qu'il est aussi compliqué d'affronter le déterminisme familial, que de lutter contre le déterminisme de genre.
<a contenteditable="false" data-ipshover="" data-ipshover-target="<___base_url___>/index.php?/profile/4772-dv8/&do=hovercard" data-mentionid="4772" href="<___base_url___>/index.php?/profile/4772-dv8/">@DV8</a> : Est-ce que tu veux dire que les jupes pour garçon ne serait plus acceptées par l'administration du lycée ou par les autres lycéens?
Je sais pas si ça a vraiment changé... J'ai l'impression qu'aujourd'hui comme hier, il y a 60% d'élèves habillés de façon standard, 30% qui suivent la mode, et une dizaine de pourcents à la marge (souvent métalleux, je dirais).
D'un point de vue esthétique, est-ce qu'on peut vraiment regretter cette absence de jupes pour garçons et pulls en laine? [img]<fileStore.core_Emoticons>/emoticons/default_tongue.png[/img]