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Je suis gay-friendly, mais je sais pour autant voir la réalité : La norme, c'est l'hétérosexualité. En France même si c'est difficile à évaluer, il y a entre 5 et 10% d'homosexuels masculins (visiblement moins de femmes) (source : http://rue89.nouvelobs.com/rue69/2010/10...eux-171376 ). Je ne dis pas que c'est généralisable à l’entièreté de l'humanité mais bon .... ça a un sens quand même.
Tu compares une société judeo chrétienne héritière de la société bourgeoise ultra coincée et prude du XIXème à une société païenne pré chrétienne plus vieille de 2000 ans. L'Histoire et l'être humain ne sont pas déterminés. Ce n'est pas parce que quelque chose à notre époque nous apparaît comme une obligation et un truc logique que c'était le cas avant, même à des époques beaucoup plus récent. L'Histoire ne s'est pas déroulée pour arriver jusqu'à nous, et si nous voulons avoir une compréhension la plus claire possible du passé, nous n'avons pas à juger les autres époques à l'aune de notre époque et de notre façon de penser.
De ce qu'on en sait, dans la société classique (greco romaine donc), la femme est avant tout une reproductrice. Le corps féminin est d'ailleurs considéré comme vulgaire alors que le corps masculin est sublimé (les athéniens furent choqués de voire qu'à Sparte, des femmes furent autorisées à participer aux jeux, sachant qu'à l'époque le sport se pratique nu).
En revanche, c'est un constat qui semble vrai pour les hautes strates de la société, probablement moins pour le gros de la population (et je dis probablement parce que contrairement à ce que tu demandes, il n'y avait pas d'INSEE en Grèce et à Rome dans l'antiquité.... Et le peu de registres et autres compilations qu'il a pu exister, ce qu'il en reste est extrêmement fragmentaire 2000 ans plus tard. Il n'y a que très récemment que nous sommes devenus des monomaniaques du chiffre et de la statistique.... avec la société industrielle qui rationalise, codifie et enregistre tout en fait). Donc on en est réduit, comme pour le reste, à proposer des théories et des interprétations des textes et des trouvailles archéologiques.
Le viol en tant qu'arme de guerre, c'est autre chose. C'est une triste réalité qui se pratique encore dans les pays en guerre. Violer les femmes, c'est nier à la communauté ennemie le droit de perdurer, c'est s'approprier leur capacité à se renouveler. On souille quelque chose pour se l'approprier (cracher dans sa soupe par exemple, et on est sûr que personne d'autre va la bouffer), et l'être humain est un tel poète au grand coeur qu'il n'hésite pas à appliquer ce principe à ses congénères. C'est une manière d'humilier et de terroriser, donc de soumettre, l'ennemi. Les femmes représentent l'avenir de la communauté (c'est aussi pour cela que la guerre est un domaine en grande partie masculin, on envoie pas les femmes à la boucherie, question de survie). S'en "emparer", les souiller et les humilier, c'est s'en prendre à ce qu'il y a de plus sacré dans la communauté adverse.
On sait que les romains en étaient coutumiers (mais il fallait que les soldats aient l'autorisation du commandement, comme à Avaricum pendant la guerre des Gaules, où César a donné carte blanche à ses légions pour punir les bituriges de leur révolte et leur alliance à la coalition de Vercingétorix).
Pour donner un autre (contre) exemple: chez les vikings, le viol était l'un des crimes les plus graves, l'un des seuls qui donnaient lieu à une mise à mort, voire à des supplices affreux (les autres étant la trahison et la pratique de la magie bien que ce dernier point ne concerne probablement que la période post christianisation). Ca n'empêchait certainement pas certains vikings (dans le cadre de raids ou d'expédition) de violer, et le statut des esclaves à ce niveau n'est pas clair (ça dépend en fait, un esclave chez les viking pouvait faire partie du clan, donc une offense envers sont intégrité pouvait être considéré comme une offense envers le clan).
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Quand à l'homosexualité comme norme, ça me semble exagéré.<span> </span>
En fait, c'est parce qu'on considère la sexualité comme exclusivement monogame. Hors, dans les sociétés antiques, les hommes n'étaient pas astreints à une fidélité démesuré. Il fallait être sûr de reconnaître les héritiers légitimes. Mais en dehors de ça, ça ne posait pas de problèmes d'aller voir ailleurs. Et en particulier en Grèce ou chez les vikings (et probablement ailleurs aussi), le mariage n'était qu'un contrat qui assurait l'alliance entre deux familles et la transmission des biens. Le plaisir et l'amour avaient lieus à l'extérieur (après, il y a forcément eu des cas particuliers, des exceptions, des particularités.... les sociétés antiques n'étaient pas plus homogènes et monolithiques que les notres.... moins même considérant le conformisme et l'uniformisation actuels). Et les hommes et en particulier le corps masculin étaient bien plus sexualisés que celui des femmes à cette époque.
Et dans ce genre de relations extra conjugales, il n'y avait pas les barrières de la morale judeo chrétienne: tout le monde était un partenaire potentiel.
Sinon, encore une fois, c'est surtout vrai pour le gratin.... Pour les autres c'est beaucoup plus flou (parce que ce sont les puissants qui laissent le plus de traces et surtout des écrits.... avant le XIXème siècle, seul 5 à 10% de la population sait lire et écrire), et la prostitution féminine était très répandue (les lupanar de Pompéi par exemple).
Mais il existe des pratiques et une "morale" sexuelle bien différente des nôtres dans beaucoup de cultures. Chez les Perses, dans les hautes strates de la société, il semble qu'à certaines époques, faire l'éducation sexuelle des enfants par la pratique n'était pas tabou.
Il ne s'agit pas de dire que c'était bien ou mal, mais de dire que nos valeurs sont relatives, elles n'ont pas de légitimité et de vérité absolues , et que du coup comparer notre société et celle de types qui vivaient il y a 2000 ans dans un monde et un système de pensée totalement différents des nôtres, et ce pour en tirer des généralités sur les préférences sexuelles de l'être humain, c'est plutôt... casse gueule...
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On a là un tas de figurines très proche d'une certaine réalité (à prendre avec des pincettes) ...<span> </span>
Euhhhh, c'est plus des pincettes là qu'il faut, c'est une pelleteuse.... Ces figurines sont des clichés wagnériens mélangés à une intention vaguement érotique qui donne un résultat, à mon goût en tous cas, vraiment de mauvais goût.