Xavier me rappelle subtilement que j'ai oublié de parler...
<b>F. Des majuscules</b>
Généralement, on écrit les mots entièrement en majuscules dans les cas suivants :
– titre d'une oeuvre : <i></i><i>JE TOUCHE LE FOND (UNE NOUVELLE TROP CONNE)</i><i></i>
– quand un personnage crie, hurle, gueule, etc : « <i></i><i>Le seul souci avec le sergent-instructeur Josephius, c'est qu'à force de gueuler, il était devenu un peu dur d'oreille — VOUDRIEZ-VOUS UN AUTRE SUCRE DANS VOTRE THÉ, TRÈS CHER CHAPELAIN-EXTERMINATEUR ?</i><i></i> »
– quand un personnage ou le narrateur veulent insister sur un mot : « <i></i><i>La vie à bord du </i><i></i>Kosmik Stompa<i></i><i> n'est PAS </i><i></i>fun<i></i><i> parce que le propriétaire n'est PAS </i><i></i>cool<i></i><i>.</i><i></i> »
Dans mon code tout personnel, je réserve les majuscules aux grandes occasion, c-à-d les acronymes. Pour le mec qui hurle, je préfère le point d'exclamation (c'est pour ça que mon exemple est un peu tordu), ou une précision via la narration (généralement les deux à la fois, en fait).
Quand il faut insister sur un mot, j'utilise les astérisques (j'y reviendrai plus tard).
Pour ce qui est des majuscules en début de mot :
– nom propre, tout ça ;
– après un point, un point d'exclamation, un point d'interrogation, sauf si :<div style="margin-left:25px;">– incise narrative : « Agnagneuh ! s'écria le zombie »</div>
<div style="margin-left:25px;">
– énumération ou autre tournure qui fait que qu'un point d'interrogation/exclamation coupe la phrase à la manière d'une virgule : « Que voulez-vous ? De l'argent ? des vivres ? de la nourriture ? »</div>
Pas de majuscule après :
– un point-virgule, deux points, une virgule, parenthèses, etc, sauf si ils/elles introduisent une nouvelle phrase par le biais d'une citation (on aura donc le bon ton de rajouter les guillemets qui vont avec) : « Il me tint à peu près ces propos : « Vous êtes un cuistre, mon bon Lefuneste ! » Outragé que je fus. »
Pour les points de suspension, ça dépend s'ils interrompent la phrase ou s'ils marquent des pauses.
<b>G. De la typographie propre à internet</b>
À l'époque où les mails/posts en html n'existaient pas ou étaient du luxe, on avait inventé le code suivant :
– /italique/
– _souligné_
– *gras*
Des trois, seules les astériques ont tant bien que mal survécu, même si les gens ont de plus en plus tendance à les confondre avec des parenthèses.
Le premier qui met un smiley dans le récit sans bonne raison se prend un coup de « Le Bon Usage » sur la tête.
<b>H. Des combos de ponctuation (<i>ou</i> de la ponctuation ludique)</b>
Attention, c'est des maths troll (règles avancées). Comprendre : l'ordre de l'addition compte.
[ ... + ? ] , [ ... + ! ]
=>
[ ?.. ] , [ !.. ]
ou [ ... ]
ou [ ! ] , [ ? ]
ou [ ... ? ] , [ ... ! ]
(ah je vous aide pas, hein ^^)
La phrase a une tournure exclamative/interrogative, mais l'auteur s'arrête brusquement/ est interrompu/ bâillonné/ assommé. Si je vous dis, en sommes, « faites comme vous voulez », c'est pour rappeler le principe premier de l'excellent article « Petit guide typographique à l'usage de l'internet » : suivez quelques règles de base, et pour les points les les plus obscurs/ discutables/ touchant au domaine de la licence typographique, contentez-vous d'être cohérent avec vous-même. Attention : si dans le domaine de l' « article de presse » – qui est un peu le cœur de cible de ce précieux précis made in Uzine –, « être cohérent avec soi-même » veut surtout dire « faire partout la même chose », les fanboys de l'écriture ont le luxe de pouvoir jouer sur le truc. Par exemple adapter l'une solutions possibles en fonction de l'intonation que l'on veut donner à un passage en discours direct :
– le personnage n'achève pas sa phrase parce qu'il est terrifié ou très surpris –> ? ou !
– le personnage n'achève pas sa phrase par lassitude ou résignation –> ...
– le personnage n'achève pas sa phrase parce qu'il se prend un coup de gourdin sur la caboche –> ?.. ou !..
– le personnage n'achève pas sa phrase parce qu'il la fait un geste la complétant –> ... ! ou ... ?
[ ? + ... ] , [ ! + ... ]
=>
[ ? ... ] , [ ! ... ]
La phrase est achevée, mais ensuite le personnage ou le narrateur marquent une pause.
[ n * ? ] ou [ ? * n ] , [ n * ! ] ou [ ! * n ] , (l'ordre des multiplications ne compte pas)
=>
[???] , [ !!! ]
Le personnage est 'achement surpris/ pas content.
[ ? + ! ] , [ ! + ? ] , [ ? + !!! ] ou [ !!! + ? ] , [ ??? + ! ] ou [ ! + ??? ] , (parfois, l'ordre des additions ne compte pas non plus)
=>
[ ?! ] , [ ?! ] , [ !?! ] , [ ?!? ]
Le personnage s'exclame tout en étant étonné. À vous de voir si l'interrogation prime sur l'exclamation.
[ ? / ! ] , [ ... - § ] , [ ? * : ] , [ etc ]
=>
[ !?? ] , [ .§. ] , [ !!! ]
...amusez-vous à les inventer et, surtout, à leur donner un sens.
***
Sinon, je complète et nuance un peu ce qui a déjà été écrit :
<b>A. Des espaces et de la ponctuation</b>
– on peut choisir de ne pas mettre d'espace aux endroits où il devrait y avoir une espace fine et/ou insécable (avant un point d'interrogation, exclamation, point-virgule, deux points, guillemets fermants ; après des guillemets fermants), pour éviter que le signe de ponctation ne se retrouve au début de la ligne suivante.
– parfois, si les points de suspension sont en début de ligne, on ne met pas d'epace après.
<b>E. De l'italique</b>
– quand le narrateur retranscrit ce qui apparaît sur un écran d'ordinateur, une pancarte, ou tout autre <i></i><i>display</i><i></i>. On peut utiliser des guillemets à la place ou combiner guillemets et italique, au choix
– quand on veut insister sur un mot
Citation :Impossible donc de laisser passer <b>un</b> faute d'orthographe dans vos posts désormais!
Mais ça n'évite pas les fautes d'accord, hu hu ^^
Plus sérieusement, je rajoute un passage sur le correcteur ortho de Firefox, merci.
Et j'en profite pour parler...
<b>III. De la relecture</b>
Bon, pardon, ça a l'air tout con comme ça, mais : il faut se relire.
Deux fois, voire trois.
– au cours de la frappe, entre chaque paragraphe ou série de répliques,
– après la frappe, une fois le texte terminé,
– une troisième fois pour les plus courageux, en sens inverse : on lit la dernière phrase, puis l'avant-dernière, <i>and so on</i>. On peut même aller plus loin : prendre le dernire bout de la dernière phrase, et remonter, petit bouts par petits bouts :
« C'est mon voeu d'hospitalière, à la mémoire de nos frères dont les sanglots si longs ont fait couler <b>l'acide</b>. »
=>
« C'est mon voeu d'hospitalière, à la mémoire de nos frères dont les sanglots si longs <b>ont fait couler l'acide</b>. »
=>
« C'est mon voeu d'hospitalière, à la mémoire de nos frères dont <b>les sanglots si longs ont fait couler l'acide</b>. »
=>
« C'est mon voeu d'hospitalière, à la mémoire de <b>nos frères dont les sanglots si longs ont fait couler l'acide</b>. »
=>
« C'est mon voeu d'hospitalière, <b>à la mémoire de nos frères dont les sanglots si longs ont fait couler l'acide</b>. »
Et ainsi de suite jusqu'à en avoir marre. Je ne sais pas si mon découpage en « syntagmes » est très rigoureux (sûrement non, en fait), mais l'idée est en fait de prendre les mots « qui vont ensemble » (article + nom + adjectif ; auxiliaire + verbe + adverbe). Le but du jeu est de s'abstraire plus ou moins du fil du récit pour se concentrer sur les accords/ conjugaisons/ mots manquants et autres. Ça peut être particulièrement utile quand on relit un texte qu'on a écrit soi-même ou lu de nombreuses fois, on sait comment ça finit et on a souvent tendance à zapper des mots ou des bouts de phrase parce qu'on les a en mémoire.
Bon, il doit encore y avoir des choses à nuancer ou à rajouter... pas évident de rédiger ce genre de truc en une ou deux fois tout en étant exhaustif.
Et vos remarques sont bien évidemment toujours les bienvenues.
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— Camarades, je vois la lumière au bout du tunnel !
— Ce sont les feux du train qui va dans l'autre direction, Mikhaïl Sergueevitch...
<i>Gorbatchev et un député dont l'Histoire a oublié le nom</i>.
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Natacha-Edith veille :
Citation :Merci aussi pour l'installation des dicos sur OOo (mais il semble bien qu'il y en ait un de base d'installé, non ?) Je m'arrachais les cheveux sur cette merde.
Peut-être qu'avec les dernières versions, ou suivant le site d'où l'on télécharge, il y a des dicos. Quand j'ai commencé avec la version 2.0, il n'y avait même pas cette fonction : il fallait aller chercher une macro au fin fond du trou de balle du site OOo, les dicos étaient un peu pourris (ils sont toujours pas terribles d'ailleurs), et j'attends encore un vérificateur de grammaire (de préférence plus rigoureux que celui de MS Word et moins alarmiste que celui de bonpatron.com).
Et en parlant de macros, si vous êtes sages, la prochaine fois je vous parlerai de la manière de remplacer, dans un texte de 145 pages, tous les guillemets standard – " – par des guillemets français – « », et ce en moins de 5-10 minutes (voire en quelques secondes si vous êtes 'achement fort).