Citation :Certe mais on peut dire exactement la même chose de ceux qui achètent du "à peindre" mais ne le font jamais.C'est exact. Dans ce cas, ils sont joueurs, avec des pions de riches (et/ou ce sont juste des humbles qui ne veulent pas imposer aux autres leur vision peinte, leur imagination ;)
Dans ce genre de débat, quel que soit le média, il est induit humainement qu'on ne parle que de la star (définie ci-dessous), ie du Hobbyiste, pas du stagiaire ou de l'étape de carrière.
Citation :Ce pour quoi je continue de penser que faire une distinction "joueurs 40 K = hobbyistes/joueurs AT-43 = pas hobbyistes" n'a pas de sens en soi.On (je) n'est pas sur un jugement de valeur, mais sur l'importance d'être les plus nombreux possible à utiliser le même terme pour désigner la même chose, ce qui facilite la conversation.
Le Hobby, qui se définit par fluff + modélisme + peindouille + jeu (dans l'ordre chronologique idéal), chacune de ces activités étant pratiquée par la même personne à des degrés divers, est un idéal justement.
ie, un gars qui connaît le fluff jusqu'à l'enrichir, fait des conversions de folie, peint comme un dieu, gagne ou sait perdre ses parties, un mec achevé dans les quatre composantes, ça n'existe pas.
Le Hobbyiste ne peut donc que tendre à cet idéal, toujours inachevé. On ne peut donc que s'améliorer, en Hobby, par son mérite seul, sachant qu'on a 4 voies d'amélioration/d'expression/de valorisation personnelle, ie plus de voies que dans d'autres pratiques figurino-ludiques.
Cette philosophie du "qui peut le plus peut le moins" distingue le Hobby et lui donne un esprit particulier, une exigeance particulière, différents du jeu avec pré-peint qui a d'autres valeurs et d'autres objectifs.
L'un n'est pas mieux que l'autre, mais la différence qui les distingue est importante, dans l'effort accepté par le client, dans le process de prod' et de commercialisation, la pratique, les attentes et objectifs... et dans la conversation.
Plus personnellement, je considère en effet qu'il est plus difficile pour un éditeur de fournir du matos ouvert visant la transmission de l'idéal hobbystique (fig modulable, cadre fluffique appropriable, liberté de peindouille, règles sans conditions...) que du matos fermé (fig monobloc, bg cloisonné, pré-peinture, règles aliénantes...) qui vise volontairement la consommation court terme et le désinvestissement personnel dans le produit.
Je considère également, de manière causale, qu'à l'instar de l'armée où la troupe est à l'image du chef, la clientèle est à l'image de l'éditeur.
Je nuance cet avis avec le monopole segmentaire, qui empêche par définition une pluralité possible d'éditions et donc (d'images) de clientèle, et avec l'évolution sino-technologico-industrielle (c'est plus exigeant pour l'éditeur de faire du pré-peint que de la fig métal : l'éditeur vise donc l'idéal hobbyistique, mais plus son client, qui achète du pré-hobbyisé).
Que l'éditeur se réserve unilatéralement une composante de plus du Hobby aux dépends de son client est-il un avantage (pour l'éditeur, pour le client, pour le Hobby) ?
Amha, là réside le fond du débat lancé par François.