Citation :
Il y a 12 heures, Jalikoud a dit :
On dévie sacrément mais saviez-vous que les plaintes pour viol (qui est un CRIME donc passible de la cours d'assises avec les lourdes peines qui vont avec... c'est bien le moindre qu'on puisse faire pour le traumatisme infligé [img]<fileStore.core_Emoticons>/emoticons/default_unsure.png[/img]) est très souvent reclassé, dans 60à 80% des cas, en 'agression sexuelle' (un délit passible du tribunal correctionnel) pour des prétextes souvent nébuleux voire complètement spécieux ('y avait pas de certifs médical', refus de prise de plainte par les fonctionnaires de police, etc...). On parle alors de 'viols correctionnalisés'. Les peines en correctionnels sont beaucoup plus clémentes et le traitement du dossier n'a pas les mêmes égards qu'aux assises. Cela semble se faire le plus souvent dans un souci d'économie car aux assises l'instruction est plus longue et donc fort coûteuse.
La pratique est d'autant plus fréquente quand la victime est mineure au moment des faits ou vulnérable (personne âgée dépendante, personne en situation de handicap, etc...) [img]<fileStore.core_Emoticons>/emoticons/default_mellow.png[/img] !
Si ça vous intéresse, le Monde Diplomatique de ce mois-ci y consacre un bon article page 8.
[Fin du HS juridique]
J'avais un prof de droit qui faisait avocat.
Il disait que les viols, à juger, c'était grave galère.
Qu'en règle général il était difficile de "prouver" un viol, vu que :
- c'est galère d'avoir des témoins qui veulent causer (vu que c'est souvent dans la cellule familiale) (vu que le gars préfère que ça reste discret)
- c'est galère d'avoir des preuves médicales (genre des traces d'ADN ...)
- de prouver que l'acte (si on a pu prouver qu'il avait eu lieu) était non consentit.
En général c'est la parole de l'un contre la parole de l'autre. Et notre justice ne marche pas avec ça.
Donc mener un procès pour viol c'est déjà bien chaud à faire [img]<___base_url___>/uploads/emoticons/default_unsure.png[/img]
Est ce que les fonctionnaires ne voulaient pas faire le taf', est-ce qu'il y a des problèmes économiques ... est-ce du rascisme, du sexisme ... j'en sais rien.
(il me semble que la majorité des gens sont violés chez eux par des membres de leur famille, ça ne me semble pas compatible avec la "culture du viol" qui dit que l'on finit par considérer ça normal au quotidien, dans la rue, au travail, ...)
PS : la "culture du viol", c'est un peu le niveau 0 de la sociologie