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d'un autre côté tu ne peux pas renier l'humanité sur un thread et plaindre des humains sur un autre, si ?
Je suis partagé entre les deux. Parce que dans l'idée, les victimes se font souvent bourreaux quand elles en ont l'occasion et que rien n'est simple. Difficile de renier une partie et de plaindre une autre, on est tous dans le même bain.
Ma longue passion pour l'histoire ne m'a vraiment pas façonné un point de vue optimiste ou simplement de sympathie pour le genre humain, après force est de constater que j'en suis un d'humain et que même moi qui prend le parti de vivre ma vie le plus tranquillement possible en faisant le moins de mal possible, je ne peut nier que j'ai une responsabilité là dedans, en tant que membre d'une grande communauté, d'une espèce, que mon mode de vie contribue à ce qu'il se passe ici et ailleurs même en faisant gaffe.
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Tu confonds cas particulier et généralité
Certes c'est pas systématique, mais la fréquence de l'abject et de l'horreur est quand même assez hallucinante par rapport à la fable qu'on se raconte un peu tous pour pas trop perturber notre petit bien être individuel. Si tous le monde arrêtait de se voiler la face de cette manière, peut-être que tout le monde ferait un peu plus attention et qu'on pourrait espérer arriver à quelque chose d'un peu plus harmonieux.
Parce qu'on a vu ce que les révolutions ont apportées: en voulant faire mieux, elles ont fait pire, parce qu'elles n'ont jamais été des révolutions de la conscience, si cette idée a un sens.
'fin bref, honnêtement, j'en suis à un point où je sais même plus quoi penser exactement de tout ça. Que faire? Y a-t-il quelque chose à faire ou l'humanité est-il un indécrottable conglomérat de parasites égoïste et mégalomaniaque toujours prêt à ramener ses congénères et les autres êtres vivants à l'état d'objets devant servir leur plaisir et leurs ambitions?
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C'est pas évident tout ça et je reste persuadé que la surpopulation joue un rôle primordial dans nos soucis actuels
Totalement d'accord. Et au-delà d'un problème de ressources, le gros problème est d'exister au milieu de masses énormes: aujourd'hui l'individu n'est plus rien, il est noyé dans la masse de ses congénères, et très logiquement, la société n'a jamais autant mis l'accent sur l'individualisme, le bien être personnel et la nécessité de satisfaire tous ses besoins sans contraintes, même si du coup ce modèle empêche de fait la plupart des gens d'accéder à cette satisfaction, ce qui génère des frustrations énormes qui n'arrangent rien.
L'être humain est un des rares animaux à avoir conscience de sa finalité. L'idée de la mort traumatise l'humanité depuis qu'elle existe. Vivre quelque décennies c'est peanut, ça donne à l'existence l'apparence d'une grosse blague de mauvais goût. Et plus on en découvre sur l'univers qui nous entoure, plus on se rend compte de notre abyssale insignifiance, au point où même ce que nous disent nos sens est partiel et dérisoire.
On essaye de se voiler la face en s'inventant tout un tas de choses qui feraient que l'humanité est plus que ça (d'où cette aberration de fable qui veut nous faire croire que tout, y compris la vie et l'existence, a un sens et est donc contrôlable).
Inconsciemment beaucoup en effet traduisent ça par un besoin de puissance et de domination. La société tente de stabiliser un peu tout ça en mettant des règles communes, mais qui finissent toujours par être allègrement contournées ou utilisées par un petit nombre pour exercer leur puissance sur les autres.
J'arrête là, on va encore me dire qu'on fait de la philo de comptoir...
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J'ai vu un reportage<span> </span>
Au-delà du point godwin, ce genre de période (la seconde guerre) est très intéressante, du fait qu'elles abolissent les fables et les équilibres habituels, à propos de la nature humaine et de la manière dont se comportent les gens sans les faux semblants habituels.
J'ai arrêté de m'intéresser aux guerres mondiales parce que j'étais pas loin de sortir la corde (c'est vraiment un sujet qui m'a beaucoup intéressé à une époque)... Mais bon, là aussi, c'est une hypocrisie: cette période sert d'épouvantail pour oublier les horreurs qui se passent "en temps normal" et sur lesquelles on jette un voile pudique.