Citation :
Il y a 11 heures, FAM a dit :
Parait que les talons hauts, c'était pour pouvoir empecher les gonzesses de se tirer trop vite...
Bah, à l'origine, les talons hauts sont un simple dérivé de l'équitation, né autour de la méditerranée, récupéré par l'aristocratie qui montrait ainsi qu'elle n'était pas de celle qui s'enfonçait dans la bouse, élévation renforcée par la monarchie (tableau célèbre de notre bon Roi-Soleil). Devant l'inconfort rappelé par la Dame du Lac, les hommes délaissèrent rapidement l'usage, d'autant qu'il doublonnait la saine inégalité de taille déjà fournie par la Nature (ne le pratique encore que ceux en proie au toisement : Sarko...), mais continuèrent de l'imposer au sexe faible pour le seul intérêt pratique que les talons hauts élèvent le cul des dames à hauteur du mâle brandon, et pas le regard comme on s'en contente parfois.
L'affinement de la silhouette, l'allongement des jambes, l'allègement du poids réel, n'apparaissent alors que comme poudre de Linpinpin père, fils et cousins (qu'ils soient fashion designer ou publicitaire : la tromperie rétinienne fait certes partie de l'élégance mais ça reste de la tromperie). Le truc a quand même été intériorisé par nombre de la gente féminine, qui s'y prête avec passion, et le porno-chic a même gagné le Studio GW, qui jusqu'à présent réservait ça (avec une légitimation archétypale ?)... aux démonettes (qui, elles, ne choisissent pas d'être séductrices 24h/24).
Du corset au push-up, la différenciation sexuelle est d'abord atavique puis sociale. On crame plus facilement Jeanne d'Arc parce qu'elle s'habille en homme que parce qu'elle entend des voix. A toutes époques, l'Histoire est la même. Aussi je n'ai pas de jugement moral (sinon comme ci-dessus d'appeler un chat un chat), et je range ces accessoires de séduction avec le rire et le bellicisme, pré-requis d'une spéciation vers une sociabilité avancée, qu'un singe équipé a employé pour conquérir sa planète : la disponibilité sexuelle permanente est l'un des traits distinctifs de l'espèce humaine, la rappeler aujourd'hui par des Louboutin participe sans doute du complexe identitaire et fait juste partie de la boite à outils (qui nous essaimera vers quelques milliards de planètes, si un sens doit être déduit de notre contexte d'existence, ce que je crois).
Ce qui me gêne est d'uniformiser et de réduire l'essence féminine à ce caractère, ces talons, pour tenter d'en gommer d'autres, plus communément connotés, alors que.