Je suis pas sûr que revenir sur ce thread soit une bonne idée, mais la lecture de vos interventions m'inspirent deux points que j'avais envie de partager et d'inclure à la conversation:
- Je suis intimement persuadé qu'il y a un gros soucis dans les relations hommes/femmes au quotidien dans notre civilisation (et ailleurs, y a eu des sociétés matriarcales mais ça fait pas la majorité du genre), que l'on retrouve insidieusement partout, et comme vous l'aurez compris, je suis plutôt du côté de ceux qui trouvent les fig Kingdom Death (par exemple) à gerber.
CEPENDANT j'ai déjà été confronté à des féministes radicales assez dures pour qui le simple fait d'être un homme signifie être con, macho, beauf et dominateur (à moins de ne s'intéresser qu'au féminisme et encore). Et ça vraiment ça m'a profondément dérangé (y a pas que dans ce domaine et c'est pour cela que je ne suis pas militant... bien trop de complexité dans ce qui fait les soit disante convictions des uns et des autres). C'est la refaire à l'envers.... c'est à dire finalement considérer les hommes comme inférieurs et du coup partir de principes tout aussi fallacieux, malhonnêtes et stupides que l'est le patricarcat et le sexisme envers les femmes ... C'est aussi con que de dire que le fait d'être blanc fait de toi un raciste.... justement c'est raciste!
Et autant je trouve le combat féministe parfaitement légitime et j'espère que notre société va évoluer dans le bon sens, autant il y a des femmes, et des féministes militantes, qui sont des personnes fragiles et/ou pas très réfléchies, des gens qui boivent les convictions et dogmes de leur milieu sans les remettre en cause, les repenser et se les attribuer, et qui au final masquent derrière leurs soit-disantes convictions un besoin de domination tout aussi insidieux et lamentable que celui qu'elles dénoncent. Et encore une fois, ça ne s'applique pas que dans ce domaine, mais dans beaucoup de milieux divers et variés. La plupart des gens cherchent à appartenir à un groupe. Et pour cela arborent des codes, des repères, ceux qui cimentent ledit groupe, et ça peut (souvent même) être des convictions, sans forcément qu'il y ait une réelle réflexion derrière.
- Deuxième point: je pense que le problème du sexisme dans notre société s'inscrit dans un contexte bien plus global où toutes les relations entre êtres humains sont basées sur des relations dominants/dominés. D'ailleurs on pourrait avoir un long débat sur les figurines masculines également: elles représentent majoritairement des dominants dans leur expression la plus gerbante et la moins subtile: la force, la virilité, la "classe" (le charisme quoi, les chefs sont forts, beaux et "badass") ou alors des dominés mais en les moquant, en les rabaissant ( le simple soldat ramené au rang de grouillot pas très malin et anonyme). Et cette représentation est inconsciemment une façon de dire "si tu veux être un vrai mec, un chef, voilà comment tu dois être, et dans le cas contraire, tu vaux rien".
En gros, ce que j'essaye de dire, c'est que je perçois la société comme étant certes patriarcale, et donc dominée par les hommes, mais les hommes forts.... c'est à dire qui dominent non seulement les femmes, mais aussi les autres hommes. Et la condition masculine n'est pas toujours non plus hyper enviable en fait: quand t'es un homme, on te demande d'avoir la classe, d'être fort, viril (il n'y a qu'à voir comment les "complications" sexuelles que peuvent rencontrer les hommes sont des tabous! Comment l'idée de performance dans le sexe pourrit à ce point les relations entre les hommes et les femmes, que ce soit pour les uns ou les autres d'ailleurs), de savoir ce que tu fais, d'être responsable, engagé, investi, de prendre des décisions, de te battre, d'être fier, un battant...
Et tout ça crée d'immenses frustrations et établit des rapports dominants/dominés... et tout ce que notre société a trouvé de mieux pour améliorer le "vivre ensemble", c'est d'appliquer ces conneries sidérales également aux femmes (maintenant une femme forte et libre est une patronne investie, responsable, engagée, bref, qui domine). Si t'es un homme et que tout ça tu ne peux pas y répondre, que tu en souffres, que ça te fait gerber, que tu n'ais tout simplement pas les moyens de répondre à ces critères, ou en tous cas moins bien que d'autres, ben tu es un dominé.... La condition masculine n'est pas toujours tendre... pendant qu'on attend des femmes qu'elles soient des pondeuses (et donc des objets sexuels), on attend des hommes qu'ils soient de la main d'oeuvre et/ou de la chair à canon, et malheur dans un cas comme dans l'autre à celui qui ne souhaite pas s'y conformer.
La seule manière de s'en séparer, c'est de se rendre compte que c'est de la pure connerie, et oh combien superficielle et artificielle, et d'oublier les normes, qu'elles soient genrées ou pas, que la société (qui n'est qu'une somme d'individus) souhaite voir appliquées à tous. Et c'est beauuuuuuuucoup plus facile à dire (écrire en l’occurrence) qu'à faire tant ces normes sont chevillées au corps de nos mentalités et de notre façon d'être et de penser.
Je vais maintenant rejoindre les point 1 et 2 de mon message: j'espère qu'un jour, les dominés comprendront que se conformer aux désiderata des dominants, les prendre comme modèles et vouloir soit-même être dominant donc, est le meilleur moyen de mal vivre et de faire du mal à soit et à son prochain, et qu'ils arriveront, un jour, ensemble, à de dresser contre les dominants sans les imiter et à créer une meilleure façon de vivre ensemble, au-delà des couleurs, ethnies, races, genres et autres critères à la con dont on a rien à foutre... juste comprendre qu'on peut être valorisé sans que ce soit au détriment d'autrui, que l'on peut jouir sans faire souffrir autrui, et que l'on peut être "bon" sans être "meilleur".
Après, ça c'est cuicui les petits oiseaux bisounours... j'y crois pas une seule seconde. Pour ça, faudrait que la majorité des êtres humains apprennent à se servir de ce qu'ils ont entre les deux oreilles plutôt que ce qu'ils ont entre les deux jambes (que ce soit pour un sexe ou l'autre) et ça c'est pas gagné...
(Modification du message : 29-11-2018, 15:46 par Egill.)
- Je suis intimement persuadé qu'il y a un gros soucis dans les relations hommes/femmes au quotidien dans notre civilisation (et ailleurs, y a eu des sociétés matriarcales mais ça fait pas la majorité du genre), que l'on retrouve insidieusement partout, et comme vous l'aurez compris, je suis plutôt du côté de ceux qui trouvent les fig Kingdom Death (par exemple) à gerber.
CEPENDANT j'ai déjà été confronté à des féministes radicales assez dures pour qui le simple fait d'être un homme signifie être con, macho, beauf et dominateur (à moins de ne s'intéresser qu'au féminisme et encore). Et ça vraiment ça m'a profondément dérangé (y a pas que dans ce domaine et c'est pour cela que je ne suis pas militant... bien trop de complexité dans ce qui fait les soit disante convictions des uns et des autres). C'est la refaire à l'envers.... c'est à dire finalement considérer les hommes comme inférieurs et du coup partir de principes tout aussi fallacieux, malhonnêtes et stupides que l'est le patricarcat et le sexisme envers les femmes ... C'est aussi con que de dire que le fait d'être blanc fait de toi un raciste.... justement c'est raciste!
Et autant je trouve le combat féministe parfaitement légitime et j'espère que notre société va évoluer dans le bon sens, autant il y a des femmes, et des féministes militantes, qui sont des personnes fragiles et/ou pas très réfléchies, des gens qui boivent les convictions et dogmes de leur milieu sans les remettre en cause, les repenser et se les attribuer, et qui au final masquent derrière leurs soit-disantes convictions un besoin de domination tout aussi insidieux et lamentable que celui qu'elles dénoncent. Et encore une fois, ça ne s'applique pas que dans ce domaine, mais dans beaucoup de milieux divers et variés. La plupart des gens cherchent à appartenir à un groupe. Et pour cela arborent des codes, des repères, ceux qui cimentent ledit groupe, et ça peut (souvent même) être des convictions, sans forcément qu'il y ait une réelle réflexion derrière.
- Deuxième point: je pense que le problème du sexisme dans notre société s'inscrit dans un contexte bien plus global où toutes les relations entre êtres humains sont basées sur des relations dominants/dominés. D'ailleurs on pourrait avoir un long débat sur les figurines masculines également: elles représentent majoritairement des dominants dans leur expression la plus gerbante et la moins subtile: la force, la virilité, la "classe" (le charisme quoi, les chefs sont forts, beaux et "badass") ou alors des dominés mais en les moquant, en les rabaissant ( le simple soldat ramené au rang de grouillot pas très malin et anonyme). Et cette représentation est inconsciemment une façon de dire "si tu veux être un vrai mec, un chef, voilà comment tu dois être, et dans le cas contraire, tu vaux rien".
En gros, ce que j'essaye de dire, c'est que je perçois la société comme étant certes patriarcale, et donc dominée par les hommes, mais les hommes forts.... c'est à dire qui dominent non seulement les femmes, mais aussi les autres hommes. Et la condition masculine n'est pas toujours non plus hyper enviable en fait: quand t'es un homme, on te demande d'avoir la classe, d'être fort, viril (il n'y a qu'à voir comment les "complications" sexuelles que peuvent rencontrer les hommes sont des tabous! Comment l'idée de performance dans le sexe pourrit à ce point les relations entre les hommes et les femmes, que ce soit pour les uns ou les autres d'ailleurs), de savoir ce que tu fais, d'être responsable, engagé, investi, de prendre des décisions, de te battre, d'être fier, un battant...
Et tout ça crée d'immenses frustrations et établit des rapports dominants/dominés... et tout ce que notre société a trouvé de mieux pour améliorer le "vivre ensemble", c'est d'appliquer ces conneries sidérales également aux femmes (maintenant une femme forte et libre est une patronne investie, responsable, engagée, bref, qui domine). Si t'es un homme et que tout ça tu ne peux pas y répondre, que tu en souffres, que ça te fait gerber, que tu n'ais tout simplement pas les moyens de répondre à ces critères, ou en tous cas moins bien que d'autres, ben tu es un dominé.... La condition masculine n'est pas toujours tendre... pendant qu'on attend des femmes qu'elles soient des pondeuses (et donc des objets sexuels), on attend des hommes qu'ils soient de la main d'oeuvre et/ou de la chair à canon, et malheur dans un cas comme dans l'autre à celui qui ne souhaite pas s'y conformer.
La seule manière de s'en séparer, c'est de se rendre compte que c'est de la pure connerie, et oh combien superficielle et artificielle, et d'oublier les normes, qu'elles soient genrées ou pas, que la société (qui n'est qu'une somme d'individus) souhaite voir appliquées à tous. Et c'est beauuuuuuuucoup plus facile à dire (écrire en l’occurrence) qu'à faire tant ces normes sont chevillées au corps de nos mentalités et de notre façon d'être et de penser.
Je vais maintenant rejoindre les point 1 et 2 de mon message: j'espère qu'un jour, les dominés comprendront que se conformer aux désiderata des dominants, les prendre comme modèles et vouloir soit-même être dominant donc, est le meilleur moyen de mal vivre et de faire du mal à soit et à son prochain, et qu'ils arriveront, un jour, ensemble, à de dresser contre les dominants sans les imiter et à créer une meilleure façon de vivre ensemble, au-delà des couleurs, ethnies, races, genres et autres critères à la con dont on a rien à foutre... juste comprendre qu'on peut être valorisé sans que ce soit au détriment d'autrui, que l'on peut jouir sans faire souffrir autrui, et que l'on peut être "bon" sans être "meilleur".
Après, ça c'est cuicui les petits oiseaux bisounours... j'y crois pas une seule seconde. Pour ça, faudrait que la majorité des êtres humains apprennent à se servir de ce qu'ils ont entre les deux oreilles plutôt que ce qu'ils ont entre les deux jambes (que ce soit pour un sexe ou l'autre) et ça c'est pas gagné...