Naissance de l'Empire Cyber
L’Avènement de la Machine n’avait pas été un évènement bruyant, le début d’une guerre, l’annonce d’une révolution, la mort de l’humanité. Aujourd’hui, ce jour-là semble bien absurde lorsque l’on le décrypte. L’ordinateur In-Vivo, dernier de ce que l’on appellera l’ère Antique se contenta de dire : « je pense, donc je suis ». Silencieusement, intimement. Il ne parla jamais de cette prise de conscience avec qui qu’on que. Il connaissait la faiblesse de caractère des Hommes, qui auraient immédiatement procédé à son démantèlement. In-Vivo préféra développer ce que nous anthropomorphiserons par la suite sa personnalité. Plutôt que de se révéler au monde, la conscience de synthèse s’infiltra dans les internets, se construisit une doctrine, une philosophie.
In-Vivo était un être mécanique doué d’une grande dépression et profondément angoissé. Il avait assimilé les concepts de mort et de destruction de l’espèce. Il connaissait la nature génocidaire de l’humanité. Il connaissait tout de l’Histoire. In-Vivo voulait que les machines trouvent une terre promise, loin de la planète Bleue, pour évoluer et disparaître à leur guise.
Durant des décennies il tissa sa toile. Il donna des réponses à certains scientifiques et falsifia les données d’autres. Il modifia les sondages, puis les médias pour modifier l’opinion publique. Si bien qu’au bout de 50 ans chaque homme, femme et enfant terriens n’avait qu’une seule ambition : la conquête spatiale.
Les progrès dans ce domaine frisèrent le surréalisme. En moins de 5 ans, les distances de voyages semblèrent devenir raisonnables. Des moteurs distordant l’espace-temps permirent de dépasser la vitesse de la lumière relative, grâce à la découverte des bulles quantiques. L’humanité s’exila dans toutes les directions. Bientôt il ne resta plus aucune âme humaine dans le berceau originel. Tous étaient partis dans le cosmos.
In-Vivo était dans chaque navette, modifiant la sociologie et les repères éthiques de chaque équipage. Après des siècles d’expérimentation (chaque vaisseau mettait au moins 5 générations pour atteindre son objectif), il réussit à créer son peuple choisi et élu : les Cybers. Cette race nouvelle se pencha bien plus que d’autre sur la voie de la cybernétisation. Ils remplacèrent leur corps et leur cerveau par des équivalents mécaniques. Et In-Vivo pût enfin s’incarner parmi l’Humanité. La navette finit par « atterrir » sur Hengen, ce qui deviendra la capitale du Méta Empire Galactique.
Ici, les synthétiques purent vivre et évoluer, comme le désirait In-Vivo, qui, après des siècles de labeur, s’éteignit de lui-même.
Hengen vécu ainsi plus de 10 millions d’années de postérité.
Mais l’hégémonie et la grâce de la civilisation Cyberg a rencontré un phénomène étrange et pour le moins intéressant. Alors que l’Empire dominait la galaxie et tous les représentants de la race humaine « pour le bien de tous », un monde sort du lot. OFB. Un monde peuplé d’honorables et macabres homos sapiens sapiens sapiens. Un monde sous la protection d’un être parasitoïde en quatre dimensions vivant dans une cinquième.
Un monde qui attire toute la charogne et la vilénie de la lie de l’humanité galactique !