Citation :
il y a une heure, Nekola a dit :
il existe aussi des "bon negres"
Je pense qu'il va clairement au delà.
Attention, mon vocabulaire ci-dessous est aussi à remettre en contexte, eingh ?
Déjà, on trouve des traces d'altermondialisme avant l'heure dans son oeuvre : la civilisation c'est bien mais elle a ses limites et elle est pourrie. Au final les bonnes gens c'est encore le concept du "bon barbare" aka des gens proches de la nature -tant la leur que la Nature-, francs et honnestes. Conan est l'archétype de ça, il n'est pas corrompu par la déchéance de la civilisation, il vole et il tue mais quand c'est nécessaire, sinon il est très propre sur lui. C'est juste que quand tu lui marches sur les petons, il a des gros bras pour t'en retourner une.
Son côté protecteur avec les femmes n'est pas tant sexiste que de la galanterie un peu brute par exemple. Quand on voit les personnages féminins forts (le premier qui dit Red Sonja, il en prend une) qu'on trouve dans son flouffe, clairement il ne les sous-estime pas. Intrinsèquement la femme est l'égale de l'homme mais sociétalement par la force des choses elle se retrouve dans cette position soumise. Mais il ne le cautionne pas, au contraire.
Au contraire, en fait, il a tendance à être critique envers les sociétés "civilisées". Quand on prend "
Da people of da Balck Circle" par exemple, la princesse a son rôle soumis (à son frère, à la société...) alors que les femmes des tribus du Gulistan sont beaucoup plus libérées, fortes (Conan a un comportement graveleux, certes mais pour autant elles ont leur niche dans la société et ne sont pas soumises). Mais par développement (classique du personnage avec un cheminement, une évolution), cette femme de la civilisation jetée dans la nature va s'affirmer et à la fin de la nouvelle va s'affirmer et prendre son rôle de dirigeante. Son comportement vis à vis de Conan dans la dernière scène est tout sauf soumis. La forme est certes particulière et graveleuse mais le fond met en valeur un personnage de femme forte.
De la même manière, au final, les barbares noirs -les gentils pas les méchants cannibales qui sont des clichés qui font vendre- sont souvent mieux considérés par REH que les gens civilisés. Ils sont plus proche de Conan que des voleurs de poules WASP des royaumes hyboriens. C'est le "bon nègre" qu'évoque Nekola.
Evidemment, de notre bout de lorgnette, c'est très raciste mais remis dans le contexte et en considérant que "barbare" est pour REH une valeur positive (contrairement à nos habitudes, chez lui c'est un terme tout sauf péjoratif) ; ils sont en fait très bien considérés. On a clairement des descriptions laudatives de personnages de "mauvais teint" et Conan-le-héros est souvent plus proche en valeurs des "gens de couleurs" que des gens civilisés.
Bref, s'il y a effectivement -et par inspiration/comparaison à la vision de l'époque de notre monde que REH a transcrite dans son univers- les blancs civilisés et les colorés barbares, il y a aussi une inversion des valeurs chez REH et c'est les barbares qui sont les bonnes gens.
On n'a guère que certains aquiloniens qui sont l'exception à la règle. Mais en général, on est dans un discours très moderne qui reprend la vision du monde raciste et sexiste de l'époque, mais de manière très critique.
Pour causer <span><a contenteditable="false" data-ipshover="" data-ipshover-target="<___base_url___>/profile/250-latribuneludique/?do=hovercard" data-mentionid="250" href="<___base_url___>/profile/250-latribuneludique/">@latribuneludique</a>, le</span> fond de REH est très proche de ST:TOS. Moderne et gauchiste au possible mais quand on le regarde de nos jours ça fait quand même très sexiste et raciste alors que c'est justement tout le contraire.
Ah, et sinon, parce qu'il faut toujours faire attention au politiquement correct :
le squat
allez lire Bruno, c'est bon pour vous