Salginus De Lavilenie

1 réponses, 2379 vues


<i>"</i>


...Je me suis cassé le cul...


...J'ai léché le cul de l'Etat Major...


...J'ai rampé...


...Pour eux...


...Pour ma famille...


...Pour l'Empereur...


...Tout ce qu'ils ont sacrifié pour moi...


...Déversé, comme l'eau dans cette saloperie de poussière...


...Tout ce que j'aurai pu donner par amour...


...Trop tard...


...Je suis mort... "


De bien sombres pensées l’envahissaient.


Il ouvrit calmement un petit étui métallique poinçonné aux armes de sa


compagnie, et en retira un cigare imposant. Il émanait de ce dernier des odeurs


d’épices et de cannelles, et il le renifla longuement. L’humectant


méthodiquement, il contempla au loin la dizaine de chars qui se mettaient en


file le long d’un immense canyon. Les chimères, repeintes fraîchement aux


couleurs ocres et cendres de ce désert, étaient à l’avant garde. Au centre se


trouvaient les batteries d’artilleries, flanquées des deux pelotons de GI


débarqués le matin même.


La tonnelle où il se trouvait le protégeait d’un soleil de plomb, déjà trop


matinal. La chaleur serait écrasante en milieu de journée. Une brise mourante


soulevait difficilement ça et là quelques buisson déshydratés.


Il se servit un verre de Sky.


Un commissaire hurlait comme un forcené, et il se demanda qui était cet imbécile


tout de noir vêtu. De la position où il se trouvait il ne voyait pas grand


chose, finalement.


Peu lui importait.


Il avait été stupide de récupérer ce missile Deathstrike de la barge de


bataille. Trop imposant, il demandait à sa troupe des manoeuvres pénibles qui


s’avèreraient désastreuses en cas d’attaque surprise.


Le colonel aurait préféré un régiment de cavalerie plus conséquent, parfait sur


ce type de terrain. Il les discernait au loin, ces fiers cavaliers à la course


altière, leurs lances explosives pointées vers le ciel. Cela lui rappela sa


jeunesse, et la joie qu’il éprouvait alors quand il était juché sur le dos de


ces montures nerveuses. Il posa ses yeux avec tristesse sur l’ersatz qui lui


servait de main droite désormais. Un gantelet énergétique était greffé sur son


bras. Son vieux corps couturé de cicatrices n’était plus qu’une plaie béante, de


toute façon.


Il fallait qu’il se rase, puis il irait inspecter la troupe. Son lieutenant


colonel ne lui avait-il pas spécifié hier qu’une femme se battrait à leur côté ?


Il ne se souvenait plus. Il appréciait la présence de ces femmes-bodyguard,


qu’il préférait depuis peu aux putains. Les nouveaux arrivants étaient des


enfants, et il faudrait les faire encadrer par quelques anciens de Tallarn le


plus tôt possible. Et puis il y avait le problème de ces psykers, qu’il ne


pouvait tolérer. Il faudrait se défaire au plus vite de ces abominations trop


encombrantes, quitte à les abandonner en plein désert dès les premiers jours.


Combien de morts encore aujourd’hui ? Combien d’enfants à enterrer demain ?


De bien sombres pensées l’envahissaient.


Il repensa aux plis cachetés reçu tôt ce matin. Ses ordres de mission.


Sa compagnie devait épauler le Duc Salginus De Lavilenie, Commandant en Chef


d’une escouade de Chasseurs de Démons. Cet idiot s’était probablement perdu dans


le réseau complexe de canyons qu’il contemplait sous ses pieds, car cela faisait


plus d’une heure qu’il les attendait maintenant. Un rapport flash par ailleurs


lui était parvenu dans la nuit : il était inutile d’espérer des renforts


immédiats, le croiseur Wilme étant toujours bloqué au niveau du 11ème secteur du


système Teuton.


Il n’avait aucune nouvelle sur l’état des forces ennemies en présence sur la


planète, ce qui annonçait un très mauvais début de campagne. Des hostilités


avaient eu lieu apparemment à une centaine de kilomètres plus au nord entre un


solide essaim de Tyranides, de la ruche Damion, et un puissant parti de Tzeench,


dirigé par le Prince Démon NéoKhaine en personne.


Ils n’étaient pas les seuls sur cette planète, apparemment, et il serait bien


difficile de récupérer les artefacts qui intéressaient tant le Commandeur Space


Marine.


Le colonel maugréa.


Toutes ces guerres…


Laëticia écrasa son poing sur la face goguenarde du jeune artilleur. Elle senti


le nez du garçon se briser dans un bruit sec. Elle plaça immédiatement dans son


élan un uppercut qui cueillit le soldat sous la mâchoire, puis dans une longue


rotation sur elle même elle envoya à toute volées sa jambe droite dans


l’entrejambe du malheureux.


Le soldat s’écroula dans un terrible gémissement. Se tenant les parties, la face


violacée et gonflée, pleine de sang, il tenta désespérément de retrouver son


souffle.


Elle le laissa beugler à terre, devant l’escouade d’artilleurs médusés, et


partie rejoindre ses camarades aux uniformes cramoisis.


<i>« Laëticia, je te rappelle que les hommes du Colonel Ka Do ne sont pas nos</i>


ennemis. Nous sommes des gardes pourpres, et notre mission est de les protéger,


non de les tabasser. »


« Maître, ces hommes sont des porcs, et si je ne me fais pas respecter


rapidement, ce désert deviendra très vite un enfer pour moi. »


« Je crains malheureusement Laë que ce désert ne devienne un enfer sous peu pour


nous tous, aussi garde tes forces pour des démons qui n’auront que faire de tes


jolies formes. Je t’affecte à la protection des psykers, les autres , vous


viendrez avec moi protéger l’état major. Laëticia, écoute moi bien : au moindre


signe malsain d’un de ces foutus sorciers, tu les descends. Me suis-je bien fait


comprendre ? Les ordres du colonel sont extrêmement clairs sur ce point…»


La jeune femme se demanda qu’elle pouvait bien être le genre de signes suspects


qui terrifiaient tant la troupe, mais elle n’osa pas poser la question. Elle


n’aimait pas cette nouvelle tâche, surveiller ces étranges psykers allait


l’ennuyer au plus au point. Elle voulait se battre. Elle voulait attirer à elle


les regards de tous ces hommes, de tous ces soldats. Non pas sur les courbes


généreuses qu’elle possédait, elle se savait très belle, ce qu’elle désirait


était ailleurs : Elle voulait qu’on la respecte, qu’on la craigne, elle


recherchait ce regard justement qu’avaient ces cavaliers quand ils saluaient


leur colonel.


Vexée de s’être ainsi fait rabrouée, elle salua ses coéquipiers puis s’éloigna


en direction des cavaliers tout proches. Ces derniers étaient affairés sur leur


terribles montures.


Des sangs froids, à n’en pas douter. Ces farouches sauriens, aux dents coupantes


comme des lames de rasoirs, ne semblaient pas effrayer le magnifique Alezan du


sergent Arald. Ce cavalier et sa monture étaient connus dans toutes les armées,


leurs exploits légendaires ayant parcouru l’Empire. Arald était par ailleurs


réputé pour inspirer une peur panique à tout régiment de cadets fraîchement


arrivé, et qu’il mettait au pas rapidement.


Elle ne put s’empêcher de plonger ses mains dans la longue crinière du cheval,


engourdissant ses doigts dans les longues mèches de crin. Le cheval paraissait


inquiet, une bête devait sûrement roder aux alentours. Elle lui gratta doucement


les oreilles, et se rendit compte que le sergent derrière elle l’observait avec


attention. Gênée par cette brusque apparition, elle ne put s’empêcher


d’apostropher le vieux soldat aux cheveux blancs par une remarque anodine.


<i>« Nous aurons une belle journée demain, hein, sergent Arald ? »</i>


lui fit-elle avec son plus joli sourire, qui était ravissant. Il lui répondit


alors d’une voie caverneuse.


<i>« Comment le sais-tu que ce sera une belle journée ? T’es une foutue connasse</i>


de la météo ? »


L’intégralité de la compagnie s’était positionné pour la nuit sur un plateau


rocheux proéminent. Une table immense en granit, légèrement inclinée, se


trouvait non loin de là, et la plupart des batteries d’appuis s’étaient


positionnées près d’elle. Ce bloc de granit herculéen, témoignage funéraire


d’une civilisation désormais oubliée, portait sur sa surface de très nombreuses


glyphes tirant sur des tons carmins. La vendetta du colonel Ka Do s’était posée


en son centre. De cette position remarquable les soldats distinguaient


l’ensemble des environs sur plus de 50 kilomètre à la ronde. Au loin, on


apercevait les lumières opalescentes d’un bombardement orbital. Caléidoscope


féerique, nul son ne venait troubler ce couché de soleil paisible. La nuit


allait tomber, elle serait fraîche.


Le Duc De Lavilenie avait fait une brève apparition en début de soirée à


l’intérieur même du camp retranché, au delà de la deuxième enceinte de


confinement, ce qui avait créé une forte confusion. Plusieurs hommes avaient


goûté au fouet. Lui et ses chasseurs, de terribles géants en armure énergétique,


s’étaient ensuite volatilisés dans l’obscurité naissante.


<i>Il était là, tout près. Dans ce clair obscur, le géant voyant toute les</i>


scènes.


Il était la roche, le sable. Il était l’obscurité. Les huit sorciers de


pacotille ne l’avaient pas détecté, et la jeune fille qui les escortait se


disputait encore non loin de là, près des écuries cette fois-ci.


Cette petite avait le sang chaud.


Les appâts étaient posé. Les geneastelers seraient bientôt là. La compagnie de


garde impériaux s’était solidement fortifiée sur ce bastion, et le Space Marine


se dit que le Commandeur Salginus avait raison – le colonel Ka Do était un


officier sûr et efficace.


Le carnage aurait lieu à l’aube, il alimenterait l’Artefact.


Alors la porte s’ouvrirait, et l’Ennemi serait là…


Le bruit était assourdissant, un déluge de feu encerclait l’ensemble du plateau.


La première clôture avait été enfoncée dès l’aube, et les soldats, la plupart


surpris dans leur sommeil, s’étaient retranchés derrière la seconde enceinte à


moitié hagard.


La compagnie blindée avait alors noyé la vallée et les canyons environnant sous


un déluge de feu et d’acier. D’immense explosions avaient complètement pulvérisé


les environs.


Une grande partie de l’assaut initial des aliens avait été brisé sous


l’explosion du missile Deathstrike, quand un canyon entier s’était écroulé sur


les premières charges de geneastealers.


La Manticore et les Hydres avaient taillé en lambeaux l’armée Tyranides qui les


chargeait. Mais ses éléments étaient nombreux, très nombreux, et les dernières


forces tyranides étaient maintenant au contact des hommes, où des combats


sanglants à l’arme blanche avaient lieu.


La bataille était dantesque.


Le dernier Carniflex succomba à la charge héroïque des cavaliers, qui périrent


quasiment tous dans l’assaut.


Le colonel Ka Do, blessé à un bras après un combat contre un Prime, exhortait


ses hommes comme un diable depuis sa Vendetta, sa voix tonitruante surplombant


l’ampleur du vacarme.


La deuxième barrière de confinement venait de céder, des lictors sortis d’on ne


sait où ayant sectionné les câbles de soutènement des grilles de plastacier.


Les réserves juchées sur la table de granit couvraient maintenant d’un tir


nourri les malheureux rescapés qui tentaient de les rejoindre.


Les chimères qui ne pouvaient quasiment plus manoeuvrer se taillaient à coup de


multi laser et de lance flamme lourd un chemin dans cette mer de griffes.


La formation de chars, de type Angevine, allait céder sous peu.


Dans le tumulte général, accroupie près des obusiers chauffés à blanc, Laë


pleurait par sanglots saccadés. La moitié de son visage avait disparu, sa


mâchoire ayant été emportée par la morsure d’un alien. Une plainte ténue sortait


de cette plaie noire et béante, dans un gargouillis de sang coagulé. Elle fixait


de ses yeux exorbités, révulsés par la souffrance, la tête de son maître


d’armes, posée à même le sol dans un rictus macabre.


Dans un fracas épouvantable la terre s’ouvrit, explosant un des coins de


l’immense table de pierre, et pulvérisant un Bane Wolf qui faisait des ravages


considérables dans les rangs désormais compactés des tyranides.


Un Mawlock, créature cauchemardesque sortie tout droit des enfers, apparu dans


un cri strident. Une odeur épouvantable l’accompagnait, une odeur de mort, de


décomposition. L’odeur ne venait pas de la bête en elle même, mais bien du trou


par lequel elle était apparue.


La bête était gravement blessée, son torse étant déchiré en plusieurs endroits.


Des psykers, il ne restait plus qu’un unique survivant, totalement en transe et


couvert de sang. Agenouillé sur une des glyphes, qu’on ne parvenait plus à


distinguer tant la table géante était baignée de sang, il ne cessait de


marmonner une étrange incantation, dans un langage inconnu.


Il se leva d’un bon, en proie à une terreur insoutenable, et apostropha le


colonel Ka Do, qui rugissait ses ordres non loin de là.


<i>« Colonel ! IL se réveille ! l’Enfant des Etoiles ! Il faut aller le chercher</i>


! »


Le colonel se retourna et d’un tir de pistolet-plasma bien ajusté pulvérisa la


tête du magicien qui s’écroula.


<i>« Foutu taré… »</i>


La bataille, dont l’issue était encore incertaine, se terminerait sous peu,


faute de combattants.


<i>« Colonel, nous détectons par le tunnel du Mawlock une immense caverne située</i>


sous la table de pierre. Plusieurs Mawlock y ont pénétré, seul celui ci en est


ressorti. Le Commandeur De Lavilenie nous signale son arrivée imminente. Nous


allons nous en sortir, colonel, il n’y a plus que ce dernier Mawlock qui peut


encore… »


La grande créature venait de s’écrouler, terrassée par la lame runique d’un


géant en armure. L’air était électrique, et de grandes volutes d’ozone


balayaient maintenant le plateau.


Ses frères d’armes l’accompagnaient, une quarantaine de guerriers téléportés


avec lui.


Ces chevaliers étaient d’un calme olympien, leurs mouvements lents, nets et


méthodiques balayant les rares tyranides encore debout.


Une immense ovation les accueillit, pour la plupart faite de râles et de


sanglots, bien que sur les visages encore en vie les regards soient fatigués,


chaleureux et aimants.


Un seul masque de tristesse et de souffrance complèterait le tableau figé des


vivants et des morts, celui du colonel, éteint.


Les Chasseurs gris s’approchèrent du gouffre creusé par le Mawlock, d’où émanait


maintenant une brume orangée presque palpable. Des sons étranges y émergeaient,


entêtants, démoniaques et irréels.


<i>« Frères, Je suis le Commandeur Salginius De Lavilenie. Par ma Parole</i>


j’ordonne. Je suis le Porteur du Verbe. Ces braves soldats ont donné leur vie


pour nous permettre d’accomplir notre Devoir. Rendons leur hommage, que leur


sacrifice n’ait pas été vain.


<b>SPACE MARINE ! EN AVANT !!! </b> »


<i>« Frères, Je suis le Commandeur Salginius De Lavilenie. Par ma Parole</i>


j’ordonne. Je suis le Porteur du Verbe. Ces braves soldats ont donné leur vie


pour nous permettre d’accomplir notre Devoir. Rendons leur hommage, que leur


sacrifice n’ait pas été vain.»


Son regard portait sur l'ensemble de l'assemblée et tout les visages qu'il croisait, ça et là, n'étaient que souffrance et délire. Encore une fois, la grande dévoreuse avait étendue son horrible influence et ces gamins, dont la plupart n'étaient même pas adultes, avaient perdus toute chance de pouvoir croire à un univers de Paix et de calme sous la bénédiction du Divin Empereur, Loué soit Son Nom.


Certains, néanmoins, pleuraient l'intervention Divine des Fiers Chevaliers rendant Grâce à la Puissance de l'Empereur et symbole d'un monde meilleur.


Le Commandeur De Lavilenie se demandait parfois si une telle utopie était encore possible au vu des abominations qui parcouraient cet univers.


Avec une rigueur martiale conditionnée par des années de méditation et de prières guerrières, il orienta ses pensées vers la Mission qui l'amenait à fouler cette planète.


Il devait retrouver cet artefact à tout prix et les informations récoltées indiquaient qu'il était tout proche.


Dans cette caverne mis à jour par le tunnel foré par cette immondice serpentine.


<i>« Capitaine Armand, sécurisez le périmètre, je ne veux aucune abomination tyranide vivante dans un périmètre d'un kilomètre. Exécutez les blessés pour prévenir toute mutation postérieure.»</i>


<i>« Oui Maître.»</i>


lui répondit son Capitaine. Relayant les informations via son Com-Link, les dispositions furent prises dans la minute et l'ensemble des géants en Armure de bataille prirent une position défensive pour assainir le périmètre et assurer son contrôle.


<i>« Colonel Ka Do, j'ai besoin d'un rapport précis et succint sur la situation.»</i>


Non sans vérifier d'un oeil expert la blessure du bras du Colonel, le Commandeur écouta attentivement le rapport détaillé.


<i>« Colonel, vous êtes relevé de vos fonction. Un transport viendra vous récupérer et vous devrez vous soumettre aux contrôles anti-mutation de la Très Sainte Inquisition. Si vous passez les tests avec succès, vous serez réintégré.»</i>


Le Colonel maugréa des imprécations sur l'identité du de la génitrice du Commandeur en se dirigeant vers sa tente de commandement pendant que ce dernier s'éloignait.


Il fallait maintenant inspecter la caverne pour récupérer l'artefact. La présence de ces tyranides n'allaient pas réellement poser de problème, sa phalange de combat était parfaitement entraînée pour combattre toutes les abominations de l'univers.


<i>« Capitaine Armand, téléportez les Terminators et sécurisez le périmètre.»</i>


Dans une parfaite rigueur martiale, l'intégralité des Terminators se téléporta dans la caverne en son centre. Quatre Mawlocks sifflèrent en guise de bienvenue et braquèrent un regard carnassier sur les 8 Terminators. Dans un mouvement parfaitement fluide, les fulgurants aboyèrent et le premier Monstre s'écroula, le crâne pulvérisé par une concentration de bolts placés juste sous la naissance de sa chitine supérieure. Dans la seconde suivante, le deuxième fût découpé par la puissance des Psycanons de l'escouade et l'ensemble de la phalange entra en posture de combat afin de recevoir la charge combinée des deux abominations restantes.


Un terminator succomba broyé par des machoires aiguisées mais la riposte fut aussi rapide qu'efficace. Les deux marteaux tonnerres explosèrent la cage thoracique pendant que les armes de force Némesis débitaient le premier en petit morceau et le Capitaine Armand plongea son Arme dans le Monstre restant concentrant alors sa puissance psychique et libérant au travers du corps difforme une puissance que seules des années de matrîse et une parfaite harmonie avec les préceptes de l'Empereur permettaient.


En deux minutes, la caverne était sécurisée.


<i>« Commandeur, périmètre sécurisé.»</i>


<i>« Reçu.»</i>


Lui confirma Salginius. Il se téléporta alors avec le reste de la garnison pour enquêter sur les lieux. Après un scan rapide du périmètre, tous les voyants des auspex virèrent au vert.


Salginius s'approcha de l'Autel et contempla alors l'Artefact que l'Empereur convoitait.


Un Calice d'ambre fièrement décoré de pierres précieuses trônait au centre de l'Autel.


Conformément à la mythologie, il contemplait là l'objet tant convoité par les peuples primitfs de l'ancienne Terra ayant provoqué tant de génocides au nom d'un culte tourné vers un Dieu Payen.


Le Saint Graal.


Source de tant de croisades Saintes.


Absorbé par la contemplation du Graal, Le Commandeur De Lavilenie ne prit pas immédiatement conscience du changement opérant dans la salle voutée. Il sorti de sa transe quand l'indicateur de son armure clignota en Orange pour lui signifier une baisse rapide de la température environnante.


Conditionné par des année d'entraînement, Salginius perçu de suite la menace.


<i>« Capitaine Armand, Rite de Purification, verset 256. »</i>


De suite, l'intégralité de la compagnie entonna une prière purificatrice. Une distorsion de l'espace apparue et plusieurs démons bleutés apparurent au travers. Sous la force de la prière, ils se dématérialisèrent mais un démon Majeur pris suffisamment de consistance pour évoluer dans le monde physique.


Matérialisé près de l'Autel, il caressa lentement le Calice.


Dans un sifflement caractéristique, l'abomination démoniaque apostropha le Commandeur.


<i>« Commandeur De Lavilenie, comme on sssssse retrouve.»</i>


<i>« Kairos, j'aurais du m'y attendre. Toujours là pour manigancer tes tours de passe-passe.»</i>


<i>« Commandeur, vous me désssssevez. Vous ssssssavez bien que j'oeuvre pour le bien de l'humanité.»</i>


<i>« Ecartes-toi du Graal, un objet aussi Sacré ne doit pas être souillé par une entité démoniaque telle que toi.»</i>


<i>« Bien sssssûr, bien sssssûr. J'allais le dire. Je vous invite à venir me le reprendre.»</i>


Aussitôt, une horde de démons apparut de manière tangible grâce à la puissance de Kairos et entoura les Fiers Chevaliers.


L'affrontement était inévitable, Salginius le savait, mais il n'allait pas laisser passer l'occasion de bannir un démon, surtout celui-là du monde réel.


Il prit une goulée d'air frais et levant son Bouclier Tempête, il hurla à pleins poumons son Cri de Guerre, signe de la curée :


<b>« SPACE MARINE ! EN AVANT !!! » </b>