Histoire D'inquisition

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Tout commença dans la partie sud de l’Imperium : le Segmentum Tempestus, sur le monde agricole Skonébien A2. C’était une chaude matinée de la 5ème saison et, comme d’habitude, rien ne se passait… Le Commandant Proteus était dans son bureau comme chaque matin, ensevelit sous une montagne de formulaires inutiles qui allaient de toute façon finir dans l’une des nombreuses bibliothèques des archives impériales et qui seraient oubliées à jamais. Mais un calme qui dure depuis 96 ans est obligatoirement rompus. Le conseillé de Proteus arriva dans le bureau de son maître et lui annonça qu’un Inquisiteur était arrivé au spatioport…


_Pfff… encore un frimeur, songea Proteus.


_Oui, mais il demande à vous voir, répliqua Sindri.


_Bon, je termine cette pile et j’arrive, dit Proteus.


_Mais pourquoi vous obstinez-vous donc à remplir ces formulaires?


_Je garde espoir que grâce à mes notes, on trouve dans le futur la solution pour vaincre un monstre quelconque ou pour détruire… Oh! Et puis zut! Allons-y ça me changera les idées…


_Vous avez raison et avec les glandeurs que nous avons au département de l’archéologie…


Un peu plus tard au spatioport…


_Et là, le Nuts lui répond: si tu avais des Gloubs, tu serais garde impérial! lança l’inquisiteur.


Ce fut dans l’hilarité générale qu’arrivèrent Proteus et Sindri. Le garde de la porte principale les annonça et tout le monde se mit au garde-à-vous.


_Commandant! Je vous attendais, dit l’Inquisiteur. Je suis envoyé par l’Ordo Malleus.


_Bienvenue, répliqua Proteus.


_C’est une merveilleuse planète que vous avez là.


_Je vous remercie Inquisiteur, mais pourquoi l’Ordo Malleus s’intéresse-t-il à moi?


_Je vais être bref commandant: et bien voilà, heu… vous devriez vous asseoir.


_Non non, c’est bon, allez-y, assura Proteus.


_Bon bon… Eh bien en fait… une croisade noire se prépare.


_Et alors?… Quoi !?! Une croisade noire!?!


_Oh mon Dieu! dit Sindri.


_Mais comment est-ce possible? demanda Proteus.


_Nous ne savons pas mais nous vous avons choisi pour nous aider.


_Je ne vois pas comment: je n’ai à ma disposition qu’une compagnie de Dark Angels et en plus j’ai beaucoup de travail.


_Mais… Vous êtes notre seul espoir.


_Vous en faites pas un peu trop?


_Peut-être mais on vous a choisi, ne me demandez pas pourquoi, je n’en sais rien.


_Bien. A la lumière de ce que vous m’avez dit et étant donné les circonstances, je n’aurais qu’une réponse…


_Je vois venir la boulette! se dit Sindri.


_Recommandez nos âmes à l’empereur, annonça Proteus à la surprise générale.


_Aie! Aie!gémit Sindri


_Mais… comment… mais de qui vous moquez-vous? rugit l’Inquisiteur. Je vous ordonne de me suivre sur Nemesis Ultra.


_Oh! Calmez-vous! C’est bon, j’accepte


_Nous n’allons pas sur La Sainte Terra? demanda Sindri.


_Non. Cette mission est secrète et il y a trop de monde sur Terra. Maintenant, partons. Les Quatres sont déjà sont déjà sur place.


_Les Quatres? demanda Proteus.


_Mais en fin commandant… Ce sont les Quatres… Les plus importants et les plus puissants des hauts seigneurs de Terra.


Sur la passerelle du vaisseau, Proteus et Sindri firent leurs adieux aux habitants de la planète qui leur avaient offert de nombreux présents. Au loin, Proteus vit sa compagnie de Dark Angels embarquer dans la barge du «Numeris Apocalypse».Des gardes du corps fermaient la marche et l’imposante porte du vaisseau se referma. Il était immense et richement décoré, composé de cinquante niveaux: les vingt premiers contenaient le moteur ainsi que les réserves de nourriture, d’oxygène… Pour le reste, il y avait les cabines de l’équipage, des officiers, les réserves de munitions, ainsi que les salles d’entraînement pour les chevaliers gris embarqués comme dans tous les vaisseaux de l’Ordo Malleus. Mais malheureusement, ce jour là…


_Putin! Le téléporteur est en panne, se plaignit l’Inquisiteur.


_Bon… on prend les escaliers, dit Proteus.


Cinq heures plus tard, Proteus fut soulagé de voir la salle de contrôle. De nombreux technoprêtres s’activaient sur plusieurs ordinateurs. Le mur était couvert d’écrans, tous affichants des informations différentes. Un écran principal trônait au centre du mur face à la passerelle. Il y avait un énorme hublot qui permettait de voir devant le vaisseau. De nombreuses tourelles protégeaient les flancs et l’arrière et un escadron de chasseurs se tenait prêt dans le hangar pour intervenir en cas d’attaque.


_On n’a pas idée de faire des escaliers qui font le tour du vaisseau, fit remarquer Sindri.


_C’est le style de l’inquisition, répondit calmement l’Inquisiteur.


_C’est pour ça que j’ai choisi l’armée, ajouta Proteus.


_En tous cas, remit Sindri, c’est pratique pour faire des courses de motojet.


Les deux hommes explosèrent de rire ce qui ne plut pas à l’Inquisiteur et à l’équipage. Tout le monde les regardait ce qui les mis rapidement mal à l’aise.


_J’aimerai que vous contrôliez vos fous rires commandant. Maintenant, nous allons vous conduire à vos cabines. Nous avons un briefing dans une heure. A tout à l’heure.


_Bon, venez Sindri, allons dans nos cabines.


_J’arrive commandant.


Plus loin, avant de sortir de la salle de contrôle:


_Sindri, ne trouvez-vous pas que cet inquisiteur est un peu trop attaché au protocole?


_Pas plus que les autres que j’ai eus la chance de voir commandant.


_Comandant…


_Oui Sindri?


_Je n’ai rien dit.


_Ah bon? Pourtant…


_Comandant…


_Ah… J’ai compris… Le Warp s’empare de moi !!!


_Comandant… C’est l’Inquisiteur… Je peux lire vos pensées… Alors attention…


_Ah oui… heu… d’accord d’accord…


Plus tard, dans la salle de réunion, Sindri et Proteus attendaient l’Inquisiteur qui arriva avec une demi-heure de retard.


_Désolé mais avec ce problème de téléporteur…


Pendant le voyage, Proteus et Sindri furent briefés par l’Inquisiteur. Ils allaient rencontrer les Douzes, les maîtres du ministorium, alors, pas de gaffe autorisée. L’Inquisiteur leur appris quelques règles qu’il fallait à tout prix respecter: parler que lorsque l’on y était invité, ne pas contredire leurs décisions, et, la plus importante, ne pas se plaindre des décisions.


_Ah oui… j’ai entendu parler de ces planqués, dit Proteus.


_Je ne vous permets pas! C’est grâce à eux que l’Imperium survit, s’indigna l’Inquisiteur


_C’est vrai commandant, vous devriez faire attention avec votre mauvaise humeur.


_Ne vous inquiétez pas, je les materais, répliqua Proteus.


Après un long voyage, la barge de l’Ordo Malleus se posa sur le spatioport de Nemesis Ultra. L’Inquisiteur sortit du vaisseau, suivis de près par Proteus et Sindri. Il s’approcha du bord de la plate-forme et, à la surprise des deux amis, il appela un taxi. Proteus crut d’abord à une blague de mauvais goût mais quant le véhicule anti-grav s’arrêta…


_Mais nous n’avons pas le droit au très célèbre «Carossus Administratum» connu dans tout l’Imperium? demanda Proteus.


_Un ambassadeur Eldar est en ville et tous les véhicules impériaux ont été réquisitionnés.


_Ah bah ça commence bien, se dit Proteus


Tous trois embarquèrent dans le taxi qui s’engouffra dans l’immense flot de circulation. La plupart des immeubles dépassaient les nuages. D’immenses panneaux publicitaires éclairaient les profondeurs de la ville (le sol se trouvant 4587 mètres plus bas…). Il y avait des centaines de niveaux de routes. Toutes bouchées par des milliers de véhicules volants. Des marchands ambulants passaient de fenêtres en fenêtres pour vendre toutes sortes de choses inutiles. Certains chauffards s’amusaient à faire des courses (à la verticale). A droite, Proteus observa une course-poursuite: quatre ou cinq speeder poursuivaient une motojet. Le fuyard était de race maraméhène. Proteus eut juste le temps de l’apercevoir qu’un speeder lança une torpille photonique et fit exploser la motojet. Tout de suite après, les speeder firent demi-tour.


_Cette planète me rappelle Coruscant, dit Proteus.


_Avant ou après notre passage? demanda Sindri.


_Heureusement que vous avez pu voir cette magnifique planète avant la catastrophe, dit l’Inquisiteur avec émotion.


_Ah… tiens…


_Bah… heu …


_En fait... nous sommes justement la cause de la catastrophe, dit Proteus gêné.


_Quoi !?! cria l’Inquisiteur


_Hum! Hum!


_Pom pompom…


_Mais alors vous êtes… commença l’Iquisiteur.


_Le grand… dit Sindri.


_Le terrible… rajouta Proteus.


_Le magnifique… renchérit Sindri.


_ … abruti qui a déclenché une aire glaciaire sur Coruscant en détruisant son soleil artificiel, termina l’Inquisiteur en lançant un regard noir.


_C’était un accident… trop de bière de Squig.


_Bière d’origine Ork, souligna l’Inquisiteur, interdite par la loi impériale.


_Mais… elle est si bonne, dit Sindri


_Donc, j’étais bourré, coupa Proteus, et je croyais que je jouais à « Battlefeet 9 » sur l’écran principal, mais il s’agissait du Thunderwack 5 qui transportait les ogives spatio-cryogéniques. Je l’ai fait s’écraser sur le soleil et pouf, plus de soleil.


_Et on ne vous a pas renvoyé de l’armée? J’ai pourtant vu une compagnie de Dark Angel sur votre planète.


_On ne m’a pas renvoyé mais on m’a expédié sur une planète calme et une compagnie m’est restée fidèle. Je suis en quelque sorte un dormant bien que je ne sois pas un espion… Haha !


_Non c’est… c’est moins bien… fit remarquer Sindri.


_Bon heu… hum… heu… c’est quand qu’on arrive ?


LA MISSION


Après plusieurs embouteillages, les trois invités secrets arrivèrent sur le parvis du centre secret du Ministorium. Le bâtiment avait, comme tous les autres bâtiments impériaux importants, une architecture gothique. Il servait aux réunions secrètes dont le peuple ne devait pas être averti et était assez petit pour ne pas attirer l’attention. La seule chose dont la population était sûre, c’est qu’il s’agissait d’un centre de stockage d’archives impériales. L’Inquisiteur s’approcha de la porte et prononça un mot de passe incompréhensible pour Proteus et Sindri. Ils entrèrent dans le bâtiment et Proteus fut littéralement éblouis par la beauté du hall: d’énormes fresques représentaient des scènes à la gloire de l’Empereur-Dieu de l’humanité, d’immenses lustres étaient accrochés au plafond. Les frères qui occupaient le bâtiment devaient êtres en prière car Proteus reconnu le chant du « Gloire à Lui et à Sa grandeur ». Un énorme et somptueux escalier de marbre recouvert d’un tapis rouge se trouvait au bout de la salle. D’après Proteus, il menait dans la salle du conseil. Il s’apprêtait à l’emprunter lorsque l’Inquisiteur l’appela:


_Commandant! Pour vous, c’est la petite porte à gauche. Les escaliers, c’est pour les invités secrets de marque.


Proteus tourna la tête et vit la ridicule petite porte sur le côté. La seule protection était un code à trois chiffres. Proteus s’y dirigea avec dédain et se dit:


_Quel abruti celui-là!


_Aha! Vous avez dit: le gel aplati et appuis-là


_Houlà….. Bon bah j’y vais.


_A tout à l’heure commandant! L’Inquisiteur m’a proposé de m’apprendre quelques trucs.


_Faite tout de même attention mon brave Sindri.


Proteus s’approcha de la porte et voulu rentrer le code mais il s’aperçu que l’Inquisiteur ne le lui avait pas donné. Il se retourna et vit qu’il était seul. Il se résolu donc à le trouver lui-même. La série commença: 001,002,003…clac! La porte s’ouvrit.


_Ils ne se sont pas cassé le cul, se dit Proteus.


Après s’être remit de sa surprise, il entra dans une grande salle noire éclairée en son centre par une lumière blanche. Proteus entra hésitant, puis il entendit une voix grave mais lointaine:


_Bienvenue Commandant Proteus.


Il se venait de se rendre compte qu’une paire d’yeux le fixait.


_Vous êtes dans le siège secret du Ministorium. Vous y avez été conviés car vous avez été choisis pour...


_Pour sauver l’Imperium de la menace de la croisade noire… oui, oui, je sais mais, pourquoi moi? Pourquoi m’avoir choisi?


Une deuxième voix intervint :


_Comment osez-vous interrompre Patolus, le grand légat de l’inquisition.


Proteus se tourna et vit une deuxième paire d’yeux qui le fixait à son tour.


_Et à qui ai-je l’honneur?


_Je suis Palamon, le grand connétable, maître des armées de l’Imperium qui… Mais vous recommencez! L’Inquisiteur ne vous a t il rien appris sur les règles à respecter ici?


_Si mais je suis un homme qui obtient ce qu’il…


_Silence!


_Mais laissez…


_Taisez vous ou je vous fais arrêter pour hérésie!


_Mais vous n’avez pas le droit! protesta Proteus.


_On parie? fit une troisième voix. Je suis Salarius, le Fabricator Général. Cela vous évitera une autre intervention intempestive.


_Et vous êtes encore beaucoup comme ça? demanda Proteus.


_Mais c’est qu’il insiste!


_Ohlala !!!


_Mais c’est pas vrai!


_Eh bien il y a encore moi. Je suis Caliastirius, maître de l’Administratum.


_Salutation!


_Bon, coupa Palamon, passons à la mission. Donc une croisade noire se prépare. Nous pensons qu’elle est dirigée par le maître de guerre Mortyaris Gorn, seigneur de la Légion de l’Apocalypse. Les seigneurs infernaux lui ont apporté leur soutien et des légions entières de démons se sont ralliés à sa cause. Chaque jour, il gagne en puissance et le pire dans tout ça…


_Oh non!


_La ferme commandant, la ferme, dit Patolus avec une nervosité contenue.


_Donc, comme je disais, le pire dans tout ça c’est qu’il semble que Gorn ait trouvé un autre passage pour sortir du Warp que l’œil de la terreur et la route de Cadia qui elle-même est condamnée par la treizième croisade noire d’Abaddon. Mais le point positif dans tout ça, c’est que cet abruti d’hérétique a atterri assez loin de Terra mais on ne sait pas ou.


_Tous les agents de l’Administratum sont sur le coup à la recherche d’information le concernant, assura Caliastirius.


Proteus, pour ne pas risquer de commettre d’infraction, leva la main pour poser une question:


_Heu… Pourquoi moi?


_Tout simplement pour regagner votre honneur. Car après l’incident de Coruscant vous avez été disgracié. Mais grâce à vos états de service, nous avons décidé de vous mettre de côté. Quant aux Dark Angel, c’est votre cousin Azrael qui en a pris le commandement, dit Salarius.


_C’est en quelque sorte une course pour l’honneur, fit Caliastirius.


_Mais vous êtes obligés d’accepter, fit remarquer Palomon.


_Je dirais plutôt, faites-le pour l’Imperium, corrigea Patolus


Après un cours silence et après que Proteus ait emmagasiné tout ce qui avait été dit :


_Heu… Permission de parler?


_Accordée.


_Je ne pourrais pas vous voir un peu plus? Parce que des petits yeux rouges injectés de sang… ça me fait assez peur.


_Non, vous n’avez pas le droit de connaître nos identités.


_Réfléchissez la prochaine fois avant de poser une question, s’indigna Palomon. Bon, je termine : Gorn a réussi à s’échapper de l’œil de la terreur avec son armée d’hérétiques mais heureusement, les démons, qui représentent le gros de son armée, sont restés coincés.


_D’après les rapports de certains inspecteurs de l’Ordo Malleus, Gorn utiliserait des psykers corrompus pour servir de portails aux démons. Ce procédé lui permet de rassembler son armée assez rapidement. Il se pourrait même qu’il utilise les psykers pour faire sortir la plupart des démons voulant se relier à sa cause. C’est pourquoi nous devons agir assez vite.


_Question : c’est bien joli tout ça mais comment vais-je faire? demanda Proteus.


_L’Adeptus Mechanicus s’engage à vous fournir un croiseur de classe « Annihilator » ainsi qu’un vaisseau de combat type « Zeta », lança Salarius.


_Vous serez accompagné d’une escouade de chevaliers gris ainsi que d’un inquisiteur. Ceci vous aidera à combattre les manifestations chaotiques que vous rencontrez, promit Patolus.


_Quant à moi, fit Palomon, je vais vous fournir un document disant que les forces impériales que vous rencontrerez devront vous apporter toute l’aide dont vous aurez besoin. J’ai aussi pris le soin de vous préparer une équipe de choc composée de la fine fleur des armées de l’Imperium qui vous sera présentée plus tard.


_L’Administratum vous offrira une équipe des meilleurs scribes et technoprêtres pour mener des recherches sur les indices que vous trouverez, ajouta Caliastirius.


_Eh bien je vous remercie messieurs et que l’Empereur vous garde mais je voulais savoir si Sindri, mon conseillé, m’accompagnera.


_Mais oui, bien sûr. Il doit d’ailleurs déjà vous attendre au spatioport. Mais il y a une dernière chose, vous devez savoir que Gorn est un expert en matière de magie. C’est un ancien élève d’Arihman, le maître des Thousand Sons. Il fait des ravages sur les champs de bataille. Vous devrez faire attention mais grâce aux chevaliers gris, vous n’avez rien à craindre.


_Ne trouvez-vous pas que c’est un peu maigre comme force d’assaut pour contrer une croisade noire? Parce que sur Cadia par exemple, il y a au moins quinze chapitres Space Marine impliqués ainsi que plusieurs centaines de régiments de la garde impériale, sans compter les forces de l’inquisition et de l’Adeptus Mechanicus.


_Vous avez raison, approuva Palomon, mais j’ai dû impliquer la plus grande partie des forces impériales dans la bataille de Cadia. Mais avec vous, nous ne cherchons pas à faire une démonstration de force, nous vous envoyons pour tuer Gorn en évitant un affrontement trop


important. Si vous attaquiez de front, vous seriez balayé. C’est pourquoi vous devez tuer Gorn rapidement ainsi que ses principaux généraux. Et au mieux, vous pourrez sauver votre vie et celle de votre équipage.


_Donc laissez moi résumer : vous voulez que j’empêche Mortyaris Gorn de lancer une croisade noire avec une force militaire relativement restreinte ce qui m’oblige donc à adopter une stratégie kamikaze. Gorn est entouré par un océan d’énergie chaotique qui corrompt tout sur une grande distance et dès que notre vaisseau y pénétrera nous serons repérés. Et pour finir, je n’ai quasiment aucune chance de revenir vivant. Mais il y a un point positif, je finirais à la droite de l’Empereur jusqu’à la fin des temps.


_En gros, c’est ça, dit Caliastirius.


_J’aimerai que vous envisagiez ce sacrifice de manière plus positive, et d’ailleurs, vous avez une chance de vous en sortir, ajouta Palomon.


_Et qui est l’Inquisiteur qui m’accompagnera?


_Il s’agit de frère Mathias, il est encore Ange de l’Empereur mais il a les compétences requises pour cette mission, assura Patolus.


_Quoi !?! Vous me confiez de la bleusaille pour contrer une croisade noire ? Mais c’est n’importe quoi ! Pourquoi ne pas me donner l’Inquisiteur qui m’a mené jusqu’ici ? Il a l’air beaucoup plus puissant ! Et sans doute serai-je accompagné d’un régiment de cadets ?


_Eh bien heu…, commença Palomon.


_Je ne le crois pas… Eh mais c’est pas Raid Aventure, c’est pour une croisade noire.


_Mais ne vous inquiétez pas, nous au moins, nous savons produire du bon matériel, dit Salarius.


_Je n’aime pas ce ton, monsieur le Fabricator Général, répondit Palomon.


_Il est clair que depuis la bataille de Karsia, môssieur le connétable a eut des problèmes pour la gestion de son service.


_Je ne vous permets pas !


_Bon moi, j’en ai mare de pas vous voir alors…, commença Proteus.


A ce moment, une forte lumière éclaira la salle, les Quatres furent éblouis l’espace d’un instant. Lorsque la lumière disparue, personne ne savait ce qui c’était passé sauf…


_Commandant ! Qu’avez-vous fait ? demanda Palomon


_Et bien je voulais vous voir alors…


_Alors…


_Alors j’ai allumé mes feux de tunnel.


_Sortez immédiatement !!! rugit Palomon.


_Excusez-le, dit Salarius, mais Palomon sait toujours mieux critiquer les autres que lui-même.


_Arrêtez vos enfantillages, je viens de recevoir une nouvelle importante, coupa Caliastirius.


_Parlez mon ami, dit Patolus.


_D’après nos renseignements, Gorn aurait quitté le Warp en se frayant un passage dans le Maelstrom. Il se serait ensuite réfugié vers l’est.


_Vers l’est ? Hum… Cela le rapproche de l’empire Tau, du royaume de l’archi-pyromane de Charadron, des nécrons, des flottes-ruches… La tâche va être plus dure à accomplir…


_Mais c’est très loin, remarqua Salarius.


_Ce n’est pas grave, rassura Proteus, nous utiliseront le Warp.


_Eh bien à ce propos, nous ne disposons plus d’aucun vaisseau possédant des moteurs Warp. Vous serez donc obligés de faire le voyage en plusieurs mois.


_Pfff…Et môssieur prétend pouvoir fournir du bon matériel.


_Ne recommencez pas vous deux ! On m’informe que Gorn aurait rallié plusieurs traîtres à sa cause. Et maintenant, ces hérétiques saccagent leurs planètes et tuent leurs frères. Comme ça, lorsque Gorn arrive sur la planète en pleine guerre civile, il balaye toute résistance.


_Il y a aussi des hérétiques ? Dans ce cas, nous vous accordons des représentants de l’Ordo Herecticus. Nous allons vous fournir une escouade de sœurs de bataille commandée par sœur Adelle sortie du couvent de notre très sainte et respectée mère Kurockrom.


_Je trouve, mon cher Patolus, que vous n’êtes pas trop généreux pour vos aides militaires.


_Je tiens à vous faire remarquer, mon cher Palomon, que je joue sur la qualité et non sur la quantité, si vous voyez ce que je veux dire…


_Commandant, sortez et attendez mon second qui vous conduira au spatioport. Nous avons des choses importantes à régler, dit Palomon.


_Bonne chance, lança Caliastirius.


_Il lui faudra plus que de la chance grâce à certains… rajouta Patolus.


_Oh mais fermez-là ! cria Palomon.


C’est alors que commença une énorme dispute entre les hauts seigneurs. Proteus se dépêcha de sortir pour échapper à cette tempête. Il ferma la porte et sentit une main sur son épaule. Il se retourna et vit l’Inquisiteur :


_Alors ?


_Quelqu’un va venir nous chercher pour nous emmener au spatioport.


_Eh bien je n’ai plus qu’à vous souhaiter bonne chance!


_Oui oui, c’est ça…


Proteus vit l’inquisiteur s’éloigner et se tourna vers Sindri:


_Comment s’est passé votre petit moment avec l’inquisiteur?


_Les questions entraînent le doute, le doute entraîne l’hérésie, l’hérésie entraîne la mort.


Proteus observa Sindri avec des yeux ronds. Quel monstre avait-il créé en le confiant à l’inquisiteur ? Personne ne le savait…


_Mais nan je déconne! lança Sindri en explosant de rire.


Eh bien ! Il est grand ce spatioport, remarqua Sindri.


_C’est vrai, ça change de chez nous admit Proteus.


_Je vais maintenant vous laisser, dit Lignole. Le commandant en chef va venir vous chercher. Je vous souhaite bonne chance !


_Haha, très drôle, vraiment…, ironisa Proteus.


_Nous allons enfin partir, se réjouit Sindri. J’ai hâte de rencontrer l’équipe de choc de Palomon.


_A ta place, je m’attendrai à quelques surprises…, dit Proteus.


_Pourquoi dites-vous ça ? demanda Sind ri.


_Laisse tomber va…


Pendant que les deux amis attendaient, Proteus observa le vaisseau qui allait les aider à accomplir leur mission. Equipé de nombreuses tourelles de défense, il paraissait terrifiant. Salarius ne s’était pas reposé… Plus tard, Proteus reçu un message télépathique :


_Commandant, ici Sixa, nous attendons les ordres.


_Autorisation de vous poser. Notre bon vieux « Numeris » ne nous accompagnera pas cette fois. Commencez à embarquer dans le « Vengeur ». Terminé.


_Vous venez de l’inventer ? demanda Sindri.


_Pourquoi ?


_Oh pour rien …


_S’il vous plait, pas de liaisons télépathiques. Vous pourriez faire exploser les réservoirs.


Proteus se retourna et vit un minuscule bonhomme.


_Un squat ! Mais comment avez-vous trouvé une combinaison à votre taille ?!? Bon nabot, j’attends le commandant en chef alors retourne balayer les soutes !


_Je suis Akos, commandant en chef du spatioport secret de Striya 5.


_C’est une manie chez vous de faire des gaffes ? demanda Sindri.


_Maintenant, si vous voulez bien suivre le nabot…reprit Akos.


Ils le regardèrent s’approcher d’une colonne puis s’avancèrent.


_Mon bureau est au quinzième niveau et…


_Et il n’y a pas d’ascenseur. On sait, on est habitué maintenant…


_Et nous allons donc nous asseoir !


Proteus et Sindri virent Akos s’asseoir sur une banquette. Elle était accrochée à un rail qui faisait le tour de la colonne et permettait d’accéder aux niveaux supérieurs.


_Enfin un truc qui marche, dit Sindri.


_Ouais ! Pas comme l’Inquisition : tout dans l’image, rien dans le matériel ! rajouta Proteus.


Akos mit l’escalator en marche. Ils ressentirent une petite secousse puis décolèrent. La machine était assez lente et diffusait une musique d’une minute en boucle.


_Ce que j’ai dit pour l’Inquisition est aussi valable pour la garde impériale !


_On fait avec ce qu’on a étant donné que tout le budget de l’armée va dans la déco de l’Inquisition… se plaignit Akos.


_Ne leur mettez pas tout sur le dos ! s’indigna Proteus


_Je n’aime pas ce ton ! N’oubliez pas que je suis votre supérieur…


_Juste hiérarchique ! rajouta Proteus en regardant Akos dans les yeux.


_Premier niveau, dit la machine.


_Bon à toute à l’heure…


Cela fait longtemps que les escalators sont en service dans les spatioports. Ils sont habituellement rapides sauf dans les spatioports de moindre importance comme celui-ci (ça coûte cher…)


En voici la raison :


Un jour, dans le spatioport d’Andalus, le comandant qui attendait l’escalator vit arriver un utilisateur recouvert de champignons et de poussière. Bien que le message eut été exagéré, le commandant fit la demande de procéder à quelques travaux sur les escalators. Cela fut fait mais on découvrit par la suite que l’individu était possédé par le seigneur de la peste…


_Niveau quinze !


_Réveillez-vous commandant ! Nous sommes arrivés !


_Je vais chercher les clés du vaisseau, dit Akos.


Peu après…


_Bravo ! Quelqu’un a rappelé l’escalator, annonça Proteus.


_Nous devons donc attendre, se résolut Akos.


_Non on saute !


_Jamais je ne…


Akos n’eut pas le temps de finir sa phrase que Proteus le souleva et le jetta en-bas. Les deux autres ne tardèrent pas.


_Bon dez ! Me suis cassé le dez !


_C’est pas grave, sa va sécher, promit Proteus


Après une longue et lente descente…


_On a l’impression de vivre au ralentit ici, dit Sindri.


Le véhicule à gyrophare d’Akos s’approcha de la piste d’envol où se trouvait le vengeur et la compagnie de Proteus.


_Avant de partir, je dois vous présenter votre équipe, dit Akos.


Ils se dirigèrent vers la porte du vaisseau puis il commença :


_Voici le frère capitaine Nark. Je crois que vous vous connaissez déjà.


_Ho oui ! dit Proteus nostalgique.


_Au rapport Commandant Proteus Protéine !


_Je t’ai dis de ne plus m’appeler comme ça !


_Haha !


_Bon passons… Voici maintenant Feng’shui et Tamagosh’ui. Un éthéré et son suivant pour un peu de positif dans cette mission…


_J’avais besoin de me faire remonter le moral !


_Ne vous en faites pas ! Le soleil brille et la vie est belle ! Tout va bien se passer, lança Feng’shui avec un sourire radieux.


_C’est vrai ! rajouta et Tamagosh’ui.


_Maintenant, Sœur Adelle. Membre des « Sœurs de batailles », elle vous aidera à combattre les hérétiques que vous rencontrerez.


_Je suis fière de servir l’Empereur à travers cette mission, lança-t-elle.


_Je crois savoir pourquoi…


_Un peu de tenue commandant ! J’en arrive donc à Ultrad. Ce grand prophète eldar vous guidera grâce à sa sagesse millenaire.


_Heu…Merci du coup de main…


_Et enfin , un assassin Vindicare, le meilleur de sa promotion.


_Oh non ! je ne veux pas de tafioles dans mon groupe ! Il va y avoir du combat !


_Mais… il est vraiment très bon ! assura Akos.


_Même… je déteste les snipers ! Vous remarquerez que ma compagnie n’en contient aucun…


A ce moment là, Akos leva la main. Aussitôt, une lumière rouge apparut sur le front de Proteus.


_Quand je dis non, c’est non ! Je suppose qu’il ne m’entend pas ? demanda-t-il.


-Non, répondit Akos.


_Très bien, j’ai appris le langage des signes…


Proteus s’avança et leva le bas. Il étendit ses doigts puis en referma quatre.


_J’espère avoir été assez clair.


Splatch !


_Aaaaaaaaaaah !


_J’ai oublié de vous préciser qu’il était très susceptible…


_Il m’a défoncé le pied l’encu…


_Stop ! hurla Sindri.


_Merci… Aie ! Moi, je suis rancunier, dit Proteus avec un sourire narquois. Aie ! Sergent Stratuuuuuuuuuuuus !


Un homme s’approcha de Proteus et lui confia quelque chose. Akos ne put le découvrir que lorsqu’il se retourna : il tenait un énorme fusil plasma. Il le régla à la puissance maximum, puis tira. Une énorme boule lumineuse jaillit du canon et alla s’écraser sur le mur du fond.


_Bon, ma compagnie, rejoignez vos quartiers. Nark, Adelle, Ultrad, Feng’shui et Tamagosh’ui, au troisième niveau. Embarquez les véhicules par la porte de derrière. Allez on se bouge !


_Vous vous rendez compte de ce que vous avez fait ? Vous avez tué l’un de nos meilleurs éléments sniper, sans parler du mur du fond ! rugit Akos.


_Tiens… je m’en fous ! lança Proteus avant de lui tourner le dos et de disparaître derrière l’imposante porte du vaisseau.


A l’intérieur du vaisseau, Proteus en profita pour observer le bijou de Salarius : il se trouvait dans le hangar principal. Des rangées de chasseurs drônes se tenaient là, ils étaient prêts à intervenir à tout moment. Puis il vit le Zeta ! Il était magnifique dans sa couleur noire et rouge. Il possédait deux canons au bout des ailes ainsi qu’un formidable réacteur. Impressionné, Proteus s’avança et le caressa, l’écouta respirer… l’embrassa même ! Mais le contact avec la peinture fraîche le sortit de son émerveillement.


_Bordel de chiotes ! ajouta-t-il avant de disparaître dans l’ombre…


Quand il arriva devant le télétransporteur, toute l’équipe était là.


_Bon, tout le monde au troisième, briefing dans une heure !


_Excusez moi, je suis en retard.


Proteus se retourna et vit un jeun homme essoufflé.


_Mais… vous êtes qui toi ?


_Inquisiteur Mathias pour…


_Ok ok… bon troisième, dans une heure !


Chacun leur tour, ils disparurent. Puis ce fut au tour de Proteus et Sindri. Ils indiquèrent « salle de contrôle » puis entrèrent sur la plate-forme et se retrouvèrent dans la salle des machines.


_Heu… il y a un sérieux problème, remarqua Sindri.


Jorgen le machiniste vint à leur rencontre :


_’Soir commandant ! ’Zètes perdu ?


_Vous, fermez là !


_Tutus ! chuis dans une capsule de survie !


_Nark, prend les esca…


_Je suis dans la zone de décollage des chasseurs !


_Ne vous en faites pas Sœur Adelle, prenez…


_Le monde est très sombre ici ! Ce n’est pas positif !


_Bon les Tau…


Puis un message télépathique :


_C’est l’heure de manger ? Je suis au refectoire et…


_Fermez là ! Tout le monde se dirige vers les escaliers et monte dans sa chambre ! Quant à nous, une longue marche nous attend…


_Je me sens fatigué…


_Et ça ne fait que commencer, crois-moi…


_Bon regardons le plan. Mais c’est écrit en quelle langue ?


_Je crois que c’est du heu… du squat !


Il vaut mieux pour vous que ça s’arrête ici… Mais je vais vous aider : si vous demandez aux mécanos, ils vous répondront qu’ils ont entendu assez d’insultes et de jurons pour êtres sourds. On dit aussi que Sindri aurait frappé le commandant en lui rappelant que ce n’était pas bon pour son image et ses nerfs…


Hello,


Ce qui fait tout de suite plaisir, c'est que tu fais partie de ceux qui s'éloignent du "Frère-Sergent Josephus rechargea son bolteur et abbatit son 25ème tyranide de la journée d'une rafale bien placée entre les deux yeux, récitant une brève litanie à l'Empereur Qui Veillait Sur Lui" (*) si cher à GW.


Je n'aurais pas de remarques particulières sur la forme du texte (bon, si : ne pas hésiter à plus aérer, quitte à sauter une ligne entre chaque réplique), y'a juste une expression qui me titille :




Citation :_Bon moi, j’en ai mare de pas vous voir alors…, commença Proteus.
A ce moment, une forte lumière éclaira la salle, les Quatres furent éblouis l’espace d’un instant. Lorsque la lumière disparue, personne ne savait ce qui c’était passé sauf…


_Commandant ! Qu’avez-vous fait ? demanda Palomon


_Et bien je voulais vous voir alors…


_Alors…


_Alors j’ai <i>allumé mes feux de tunnel</i>.

Je n'y connais rien en éclairage ou en code de la route, mais pour moi "feux de tunnel", ça évoque plus un incendie. Peut-être que c'était l'effet voulu, mais ça me paraît quand même bizarre.


Pour ce qui est de l'effet global de ton texte, j'ai l'impression assez étrange de me trouver devant une sorte de "verbatim" (**), le texte d'un épisode du Survivaure (ou autre aventure en mp3) ou d'une pièce de théâtre. Sauf qu'il manque les bruits, les noms des personnages, les didascalies...


À la limite, tu peux t'en sortir sans bricoler des trucs autour de ton texte, mais ça impliquera alors une réecriture : tu peux par exemple essayer de forcer un peu le trait sur la manière de parler des personnages, avec un peu plus de couleurs/terroir/vulgarités dans les mots utilisés, des accents, des tics.


Il y a des moments franchement drôles (Coruscant ou encore "Les questions entraînent le doute, le doute entraîne l’hérésie, l’hérésie entraîne la mort", hihi), mais d'autres tombent un peu à plat parce que les répliques sont trop "interchangeables". On passe plus de temps à comprendre qui dit quoi qu'à admirer la répartie.


Un tout dernier passage qui me dérange un peu :




Citation :Il vaut mieux pour vous que ça s’arrête ici… Mais je vais vous aider : si vous demandez aux mécanos, ils vous répondront qu’ils ont entendu assez d’insultes et de jurons pour êtres sourds. On dit aussi que Sindri aurait frappé le commandant en lui rappelant que ce n’était pas bon pour son image et ses nerfs…

Qui est ce narrateur "je" qui apparaît tout d'un coup ?


Et, à moins que tu ne sois un de ces grands timides qui n'osent pas poster avec leur vrai pseudo, il aurait peut-être été sympa de te présenter aux p'tits copains. Ne serait-ce que présenter un peu ton texte, ta vie, ton oeuvre, les trucs à savoir pour rentrer dans le jeu ^^.


Une suite de prévue ? :)


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A.K.


* (toute coincidence avec un texte existant ou ayant existé serait un pur hasard)


** (n. m.) Anglicisme signifiant "compte rendu in extenso", "compte rendu intégral". écrit dans lequel sont fidèlement rapportés les propos d'une personne.